Je le réclamais dans ma chronique d'Angel, premier EP de Redemption. Le voici. De quoi je parle ? Eh bien du premier album du trio lorrain, pardi ! Profitant des défaillances du site internet "Ma classe à la maison" pendant le premier confinement (et alors que Guillaume Circus profitait desdites défaillances pour lancer en ligne le concept Jogging the Circus), Rod et Mat ont mis à profit leur temps libre avec leur bassiste de papa JS pour composer ce qui allait devenir Three of a kind. Grand bien en a pris à la famille Kuhn car le résultat, mis en boîte au Châlet Studio (Reims) avec Sylvain Masure (sondier live de Mass Hysteria), décoiffe.
Three of a kind est la suite logique d'Angel donc, avec de l'expérience et des moyens supplémentaires. Car les dix titres de cet album sont clairement aboutis. Le groupe a travaillé sa copie avec beaucoup d'application et nous propose un disque riche en riffs assassins et en breaks dévastateurs. Le son a considérablement gonflé depuis le précédent EP (en témoignent les premiers riffs de "Welcome to the wild" et l'intro de batterie de "Dark side"), ce qui n'est que justice (pour tous) devant ce déferlement de rythmes 100 % thrash punk metal. L'ombre de Metallica période 90's plane toujours sur les morceaux ("Dark side", "Rock or die"), mais les nombreux riffs thrash se veulent aujourd'hui plus incisifs ("Do it my way"). Le rock n' roll visqueux et rugueux inspiré de Motörhead trouve une belle place dans cet opus surpuissant ("Three of a kind".) et les refrains qui trottent dans la tête s'enchaînent ("Are you ready", "Rock or die"). Les soli de guitare gavés de wah-wah, à défaut d'être techniques, sont exécutés avec détermination. Et que dire du jeu de batterie du (très) jeune Rod, d'une insolente efficacité et d'une maitrise qui laisse pantois. Dommage toutefois que les voix soient trop souvent monocordes, ce qui n'enlève en rien à la qualité de ce disque percutant. Un premier album qui ravira les amateurs de sensations fortes et les aficionados de gros son. Et à bientôt sur scène les gars !
Publié dans le Mag #47