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Quietus / Chronique EP > 0.012% biomass

Quietus - 0.012% biomass Leur premier album Chaos is order yet undeciphered a permis d'installer leur nom dans le paysage chaos-core français et plutôt que d'attendre encore de longs mois et un deuxième LP, les Quietus passent par la case EP avec ce 0.012% biomass qui présente un hippocampe et 4 titres (3 sont intitulés en français mais restent anglais). Difficile d'évaluer l'évolution du combo en si peu de temps mais il est évident que leur son est encore plus lourd. Certains passages sont carrément doom et là où les parties claires étaient assez limpides, ici, quand ils relâchent la pression, on a toujours un petit peu de grain qui traine et les variations sont donc davantage marquées par les rythmiques que par la couleur des sonorités. Et le combo a gardé tout ce qu'il avait déjà amené, à savoir des enchaînements chaotiques, des passages très noise, du spoken word détachant le texte de la musique, des agressions subsoniques et une sacrée dose de virages en épingle pour quiconque chercherait à les suivre d'un peu trop près. Et même si c'est "Oiseau de malheur" qui est pour l'heure mis en avant par le groupe, je t'encourage à écouter le sournois "Peau de chagrin" qui tient plus de Sleeppers que de Balzac.

Publié dans le Mag #50

Quietus / Chronique LP > Chaos is order yet undeciphered

Quietus - Chaos is order yet undeciphered "Tranquille, calme, silencieux", c'est peu ou prou la traduction de "Quietus" et bien entendu, ça ne colle pas du tout à la musique proposée par les gaillards de Charleville-Mézières qui ont trouvé ce nom plutôt cool (comme au moins 10 autres groupes de par le monde). Le quatuor donne en effet dans un post-hardcore décomplexé et ouvert à d'autres influences (math, screamo) et n'hésite pas à déstructurer ses compositions pour leur donner un air encore plus chaotique. Pour la sérénité et la quiétude, on repassera, pour la baston bordélique, on peut rester auprès d'eux qui ont écumé les salles durant deux ans avant le coronavirus... Parmi les groupes croisés sur les routes, on peut citer Vesperine, Nesseria, Lethvm, Ilydaen ou Aleska pour conforter l'idée qu'il faut que les riffs soient distordus, le chant hurlé, la batterie percutante et que malgré tout, les ambiances doivent parfois savoir s'alléger pour ensuite être mieux saturées. Je suis aussi prêt à parier que Mr Bungle et les différents projets de Mike Patton ont un réel impact sur le groupe au moment de finaliser les morceaux, Quietus ose toutes les ruptures et les contre-pieds (pour être franc, "Anomie" dépasse mes limites personnelles) et façonne ainsi une identité différente de ce que beaucoup font dans ce registre qu'on pourrait juger trop "formaté". C'est donc en apportant des parties surprenantes dans des titres solidement bâtis que les Ardennais sortent leur épingle du jeu et viennent piquer notre curiosité de voir à quoi ça ressemble en live...

Publié dans le Mag #44