Psykup (Milka) aux 4 Ecluses (fév. 2008) Psykup (Milka) aux 4 Ecluses (fév. 2008) S'ils sont quatre, les regards se concentrent sur le chanteur, qui apparaît comme un mélange de gourou et de Confucius, il s'exprime dans une langue inventée par eux, la voix est donc un instrument comme un autre, les intonations sonnent comme des incantations et si on retombe souvent dans le même genre de mélodies, les musiciens donnent le change. Musicalement, ça oscille entre du bon post-hard-core/sludge et Tool, rien que ça. Circonspect durant les premières minutes, à la fin du set, le public est conquis et acclame ce groupe qui gagne à être connu. Pour basculer dans une autre dimension, Khemeia est un bon portail.
Le temps d'attendre les Toulousains qui trainent, on a celui de boire une (autre) bière... Un petit sample pour laisser entrer les cinq Psykup et c'est parti pour un concert de folie. Ils sont dingues et réussissent à jouer en live ce qu'ils inventent en studio, c'est fort et ça fait à chaque fois le même effet : impressionnant. Aprés l'intro de rigueur, on est pris à la gorge par une nouvelle compo "Color me blood red" et l'ampli basse fait des siennes... Ju et Milka comblent avec une démonstration de tektonique et annoncent que non seulement l'amour est mort ... mais l'ampli aussi. La formule magique de l'ingé son redonne le sourire à tout le monde, on n'attend plus aprés "Love is dead", on se le prend dans les dents. Entre deux classiques ("Insipid" et le délirant "Rock n roll assistance"), on découvre la version live de "Birdy", titre d'où est extrait le titre de leur double album à paraître : We love you all. Le public souvent attentif se déchaîne davantage sur "Betray" puis "Libido" et c'est terminé. Déjà ? Non, aux cris des Dunkerquois, Vidda répond depuis le backstage par un riff de MetallicA et remonte sur scène avec ses collègues pour un exposif "Do it yourself" auquel ils enchainent "Mean machine", ouais "Mean machine" le tube des Sugar Ray qui ne nous rajeunit pas (c'était en 1995 !), tempo dynamité, chants dopés, Psykup nous renvoie chez nous avec des riffs et des rythmes plein la tête...