19/01/24 Orphaal a sorti son 1er album : Orphaal (metal prog de Toulouse) vient de sortir son premier album Leaving Laniakea chez Peccata Mundi Records. Ce nouveau projet de Lundi Galilao (A Very(...)
> Lire la dépêche
09/12/22 Prognathe nouvel EP: Homo Miserhabilis : Prognathe (death/grind) a sorti son 6ème album, Homo Miserhabilis, disponible en écoute et téléchargement gratuit sur youtube et bandcamp. Ce dernier est(...)
> Lire la dépêche
26/11/22 Prognathe teaser : Prognathe propose un petit teaser vidéo en apéritif en attendant la sortie de son nouvel EP Homo miserhabilis le 1er décembre 2022.
> Lire la dépêche
Numéro :
Mag #28
Histoire d'avoir de la lecture cet été, on a concocté un gros gros mag avec une review toute fraîche du Download Festival, beaucoup d'interviews (Dälek, Pryapisme, Ropoporose, Lodz, Delacave, Apathia Records, Margaret Catcher et Bison Bisou), un joli paquet d'articles ...
Pour les amateurs de métal très violent, ce We're sane est une très belle occasion de découvrir Prognathe parce qu'en plus de son nouvel album, le groupe offre ses deux précédentes galettes (Prognathe et Revelation flesh) dans un joli digipak, tu récupères ainsi l'intégralité des compos du duo toulousain en un seul objet illustré en noir & blanc et en sang. La prod est un peu plus soignée (même si c'est encore du fait maison), l'emballage est top, le groupe a donc progressé dans ces deux domaines en continuant leur travail de destruction de nos oreilles avec un death/black qui joue autant sur les saturations que sur les rythmes. Entre hurlements et growls (quel pied quand les deux se répondent), les variations du chant sont peut-être les parties les plus difficiles à appréhender parce qu'elles ne sont pas toutes faites du même béton armé que les parties instrumentales (guitare et basse, le reste étant réalisé par des machines) qui, elles, m'atteignent à chaque coup. Qu'ils soient portés avec force ou avec rapidité, ils sont toujours précis et nous transportent d'une chapelle métallique à une autre assez naturellement. Plonger dans l'univers de Prognathe n'est pas de tout repos mais c'est maintenant qu'il faut y aller.
Après avoir sorti un album avec A Very Old Ghost Behind The Farm, le duo Prognathe (accompagné du Père Hector sur 5 titres) enchaîne avec "son" nouvel opus, une livraison d'une dizaine de titres compactés sous le nom Revelation flesh. Et si l'artwork (surtout le dos du CD) laisse un peu à désirer (même pour leur démo donnée pour jouer dans un bar, certains font mieux), les morceaux sont eux d'une sacrée qualité. Ca tabasse autant que faire se peut et ça ne le fait pas qu'avec les armes du black ou du death puisque les Toulousains vont chercher leur second souffle dans le sludge ou quelques instantanés doom (la septième piste est une petite merveille). Les différents chants, tous plus agressifs et malsains les uns que les autres se battent pour la place et donnent l'impression qu'on fait face à une horde de métalleux assoiffés de violence gratuite alors qu'ils ne sont tout au plus que trois à nous défoncer la tronche... Avec un peu plus de boulot sur la prod' et l'emballage, Revelation flesh aurait pu faire bien plus mal encore et s'imposer comme un album incontournable pour tout amateur de métal extrêmement sauvage, mais l'énorme potentiel est là.
Par extension à la nature profonde de ce qu'est A Very Old Ghost Behind The Farm, dont il est l'émanation naturelle, Prognathe exploite assidument la facette back metal du premier nommé de manière à en exorciser les démons les plus enfouis Et si l'on veut s'essayer au petit jeu des parallèles, on citera forcément un autre projet affilié à AVOGBTF, en l'occurrence Dead Mountain Mouth, lequel explore également (parfois) les sphères les plus décadentes, malsaines et haineuses de la radicalité metal extrême. Pour faire court, si les autres projets des toulousains évoluent dans des sphères flirtant avec les frontières du black metal, cette dernière entité les franchit allègrement, pour les marier à des effluves grind/sludge/noise particulièrement prégnantes et subversives.
Premier album (éponyme) de Prognathe, le disque présentement chroniqué propose huit titres passant ce que l'on connaissait vaguement d'A Very Old Ghost Behind The Farm dans sa manifestation la plus barbare, vorace et prise d'une frénésie contaminatrice. Hard, bestial et marqué dans sa chair par une intensité sonore exacerbant les déviances (black)métalliques du groupe, l'album donne dans l'agression pure, la décongestion sonore salement violente au travers de titres aussi tordus et décharnés ("Prognathopolis", "Scrutinize" ou "Primal Concrete Sludge"). Des pistes qui viennent s'agglomérer sur la platine pour former ce Prognathe viral et chargé en distorsion sonore, habité par le malin et les effluves sataniques d'un amas de titres brutaux cannibalisant l'attention de l'auditeur ("Saturday night rabies"). Bref : Prognathe est un monstre, sans une once d'humanité en lui, une créature exhumées recoins les plus inhospitaliers des enfers pour accomplir son oeuvre.
Une musique crue, acerbe, résolument DIY en même temps que très punk, mais dans son expression la moins évidente à percevoir et cerner, ce que fait le groupe n'est évidemment pas à mettre entre n'importe quel oreille non-préparée/éduquée/murée (?). Et les titres finaux ("Homo nuclearis", "Sitting in a dream") sont autant de giclées atrabilaires, venant confirmer ce que l'on évoquait plus haut, à savoir que Prognathe est un exutoire haineux ne s'embarrassant jamais des "lois" régissant les formules présupposées de la musique extrême.
PS: : le résultat se découvre en source si tu es assez courageux. Ou masochiste aussi.
En naviguant sur notre site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour sauver vos préférences et réaliser des statistiques de visites.
[ charte d'utilisation ]