Deux ans après L'histoire sans fond, on prend les mêmes et on recommence ! Mêmes délires, même gros son, même envie de mélanger des sketchs et des chansons, même capacité à faire rire en live comme en studio, les Princesses Leya contre-attaquent ou sont de retour (c'est au choix, même si pour les vrais fans, la question ne se pose pas, les Ewoks mettent hors-jeu le troisième volet qu'est le chapitre 6). Tu aimes l'absurde, tu as une culture qui te permet de capter plein de réf' ? Alors, allons sauver la planète !
Gros riffs, sonorités metal-indus bien graves, c'est parti pour la guerre totale avec "Push" ou comment presser un petit bouton peut détruire un monde qui a survécu à tant d'autres dangers (au rang desquels la famille Kardashian) ou procurer un plaisir incompréhensible (spéciale dédicace à ma chérie, je précise qu'elle est plus comédon que cratère atomique). Au-delà des textes (ce final avec la proposition "Manivelles" m'éclate à chaque fois), c'est un titre ultra puissant et sacrément bien bâti. Ça speede encore avec "Analfabet", dédié à ceux qui aiment faire des corrections orthographiques (non, je ne me sens pas du tout visé...) mais on trouve un peu moins de jeux de mots que sur les deux suivantes ("Baise tout seul" et "Boulimie cannibale") qui sont plus rock (pour justement laisser de la place aux textes ?). Au-delà de l'énergie et des conneries, je retiens non pas la nuit mais cette maxime "pourquoi remettre à demain ce qu'on peut faire à une seule ?" et le name-dropping final du cannibale en mal de barbaque friquée. Un des trucs des Princesses Leya, c'est qu'ils sont capables de faire n'importe quoi, comme écrire "Kangourou-Garou" dont le fond de la poche est une source infinie de vannes. Quand les instrus sont posées, il reste ces vannes (dont la tonalité me fait penser à François Pérusse - putain, je viens de passer 32 minutes à me mater sa chaîne Youtube, ma chronique n'avance pas même si toi, tu ne t'en rends pas compte, sauf que si, parce que pendant que je raconte ma vie, tu n'en sais pas plus sur Big bang therapy), l'album compte 4 plages "sketch" dont je ne vais pas dévoiler les tenants, ni les aboutissants (non, ne cherche pas de contrepèterie) mettant en scène les parents Simpson (logique avant la cover de "Spider-cochon" qui se termine avec l'option Babymetal, oui, fatalement ça ressemble un peu à "Takoyaki", bah à "Takoyaki" je viens de te le dire) mais également Cléo et Xavier. En hommage au métropolitain et au reggae merdique (tant pis pour le pléonasme), "Sèvres-Baylone" est une bombinette bien moins douce que "Jojoba", témoin que nos lascars traînent avec quelques bobos parisiens. Après ce petit massage auriculaire, un des hits (enfin, c'est mon avis) nous tombe dessus depuis le ciel à cause des chemtrails : "Complotriste" ! "C'est hyper secret mais t'apprends tout grâce à Google", j'adore quand c'est aussi con que vrai. "Big bang" donne son nom à l'opus, de Saint-Ouen à Los Angeles, on fait des connexions, même si le titre n'a aucun lien avec la série ou Therapy?, va comprendre. Oui, c'est aussi un peu le bordel ici. Peut-être que la solution, c'est la "Vasectomie" mais bon, j'ai piscine et je ne supporte pas le funk.
De quoi se poiler et head(gang)banguer, voilà ce que nous donne la bande des Princesses Leya, alors on prend et on dit merci. Même s'il y a bien trop peu de Star Wars là-dedans (et "Un nouvel espoir...", c'est pour la belle Leia, pas Hélène, elle, elle se fait prendre par Pâris mais ce n'est pas ma guerre et on a dit qu'on ne rigolait pas sur les blases).
Publié dans le Mag #58