Primal Age - A silent wound J'ai toujours aimé l'exercice des EPs ! Pour un groupe ça peut s'avérer difficile : dans un nombre restreint de pistes et de minutes ils doivent convaincre l'auditeur. C'est concis, puissant et les groupes donnent tout. Les Primal Age ne nous font pas défaut ici avec leur A silent wound (sorti chez Deadlight Etertainment) et dans un style hardcore très cru, avec un chant sauvage et tiraillé, ils nous défouraillent les conduits auditifs sans même s'inquiéter de notre santé mentale et physique. Pas de blèmes les gars, on aime ça.

L'expéditive « Whistblowers vs world health organization » est bien là pour nous sucrer l'envie de partir écouter autre chose. On est bien installé ? Ils envoient direct la suite avec le titre « Silent wound ». Je ne cache pas que c'est mon favori : plus mélodique (dans la mesure où ça peut l'être), ils prennent leur temps et calent des plans grattes et breakdowns de manière ultra efficace. Déjà la troisième piste et c'est la confirmation : pas de place au hasard, les gars savent ce qu'ils font pour notre plus grand plaisir. Petite mention spéciale pour le chant sur ce "Counterfeiters of the science" que je trouve au summum de son potentiel. J'adhère toujours à ce genre de chant puisant dans le black. Tiraillé et guttural pour une alliance d'émotion et de rage parfaite. Mais comment peut-on finir un EP de cette trempe au mieux ? Rien de plus simple, un hommage « To Jeff » des Slayer avec un medley de leurs plus gros hits. Finir avec classe, amour et de manière presque touchante (bah ouais les gars on est des hommes bien couillus quand même, on va pas verser de larmes).

Ce que j'aime chez Primal Age c'est leur identité. Ils auraient pu se terrer dans la facilité et rentrer dans le moule ultra FM que les USA nous envoient par pelletée. Mais non, ils restent sur leur fondation solide, sombre et leur image raw ! À l'inverse des USA, ils appartiennent plus à l'école HardCore froid des pays de l'Est (que j'ai toujours trouvée plus ingénieuse, moins bouffonne et tellement plus classe), pas si loin des récents Riwen ou encore Refused. La France en a de belles aussi, et ils nous le prouvent.