Primal Age - A hell romance Instrumental et ténébreux, "When man loses himself forever" installe une ambiance et jusqu'alors, on ignore à peut près tout ce qui s'apprête à nous tomber sur le coin de la figure. Mais Primal Age ne tarde par à faire parler la poudre. Et la dizaine de titres lui emboîtant le pas ne baisse que rarement la garde. Fidèle au hardcore depuis ses débuts, le quintet nous en donne une petite leçon tout en s'acoquinant de riffs métallisés, pour la route.
Pas de fioriture pour Primal Age, qui évolue quelque part dans les parages de None Shall Be Saved, The Arrs, Kickback, Right 4 Life et autres Arkangel. Direct et massif, le combo vient au contact pour asséner de saignantes instrus et un chant plutôt bien dosé à mon goût, pas trop aigu ni trop brutal. Tous les classiques propres au style y passent mais Primal Age semble les sublimer, aidé par une production puissante, racée, à couper le souffle. Difficile de suivre la batterie sans esquiver une crise d'épilepsie, on est pris à la gorge par ce psychopathe de bassiste et les guitares foudroient, tout simplement. Et lorsque l'une d'elles lancine au début de "Suicide intervention to cherish the grace", qu'on se rassure : pas de mièvre ballade à l'horizon, c'est juste pour rire ! La rage du combo reprenant très vite le dessus. Bien que les titres prennent le temps d'être développés (et de t'étendre au passage), pas le temps de souffler, la machine Primal Age est bien huilée et vient se volatiliser dans le (magnifique) titre fermant la marche, "Sermon through bright concerns", une réponse à celui d'ouverture.
Remontés à bloc, les Primal Age démontrent que, même bien des années après leurs premiers faits d'armes, ils sont toujours prêts à en découdre. Et dire que des dates sont programmées pour 2009 et que l'on parle aussi d'un nouvel album de leur part...