On poursuit notre (petite) rétrospective Porcupine Tree à rebours avec In absentia, un album sur lequel, contre vents et marées (qui a dit que le rock progressif n'était pas à la mode ?), le groupe démontre qu'il a toujours faim. De fait, en signant chez une mini-major, en l'occurence Atlantic Records, PT est désormais sous la lumière mais livre paradoxalement l'un de ses albums à la noirceur la plus apparente. Un artwork étrange et inquiétant, un "Blackest eyes" introductif plus puissant qu'attendu, la musique des anglais semble prendre un virage plus métallique que d'ordinaire pour s'engager vers des chemins plus sombres et torturés. Les mélodies qui viennent s'y poser rassureront les puristes, ce n'est pas demain que PT va se mettre à faire du Meshuggah... Mais du Tool, pourquoi pas... à l'image de titres comme "The sound of Muzak" ou "Wedding nails", en passant par le final de "Gravity eyelids".
Mais dans l'ensemble, In absentia est avant tout un album de rock progressif aux atmosphères délicates (le magnifique instrumental ."3") et mélodies graciles ("Lips of ashes", "Prodigal"...). La mélancolie douce qui traverse cet album aux milles nuances rock et dégradés de couleur pop, nous plonge dans l'univers rêveur et onirique d'un groupe au sommet de son art. Au travers de titres dépouillés et raffinés ("Train", "Heartattack in a lay by"), Porcupine Tree nous offre quelques moments de rock progressif rares, envoûtants et aux harmonies ténues. Les anglais passent au travers des modes, jouent les funambules au coeurs de la musique progressive sans se soucier des autres, entraînant derrière eux tout une vague de formations talentueuses et se réclamant en partie de leur héritage (Oceansize, Amplifier, Pure Reason Revolution). Le monde dans lequel évolue le groupe est le même que le nôtre, à savoir qu'il n'est pas toujours très lumineux. Mais au milieu des ténèbres, Steven Wilson et son groupe perce le brouillard quotidien pour nous éloigner des travers de l'humanité en versant dans l'intime. Une voix qui s'élève à six pieds au dessus du sol, des guitares entêtantes et une mélodie intense, presque irréelle, In absentia est un album contemplatif, sensoriel et mélancolique. Un disque qui fait naître chez son auditeur un sentiment d'apaisement touchant par des compositions organiques, aérées et à la beauté rare, donc précieuse...
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Porcupine Tree : Chronique LP
In absentia
Porcupine Tree
LP : In absentia
Label : Atlantic Records
Style : rock progressif
Date de sortie : 24/09/2003
LP : In absentia
Label : Atlantic Records
- Atlantic Records
(394 hits)
Style : rock progressif
Date de sortie : 24/09/2003
Blackest Eyes
Trains
Lips of Ashes
The Sound of Muzak
Gravity Eyelids
Wedding Nails
Prodigal
.3
The Creator Has a Mastertape
Heartattack in a Lay By
Strip the Soul
Collapse the Light into Earth
Trains
Lips of Ashes
The Sound of Muzak
Gravity Eyelids
Wedding Nails
Prodigal
.3
The Creator Has a Mastertape
Heartattack in a Lay By
Strip the Soul
Collapse the Light into Earth
Note : les commentaires appartiennent à ceux qui les ont postés. Nous n'en sommes pas responsables.
Re: Porcupine Tree - In absentia
Par contre en live ils se prennent pas pour n'importe qui...
Re: Porcupine Tree - In absentia
Terrier : DTC
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http://www.w-fenec.org/
http://www.w-fenec.org/~aureliO/
Re: Porcupine Tree - In absentia
Que dire de plus ?
Porcupine Tree a joué l'intégrale de the incident des larges extraits de FOABP et d'autres morceaux de choix. Sur scène ils sont parfaits, leur art est un sublime voyage au pays de la plénitude.
Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils ne se prennent pas pour rien , Wilson a un projet artistique créatif , il est dans ce trip et il nous invite dans son univers sonore et visuel.On peut dire la même chose de Roger Waters par exemple..
Je continue à penser que porcupine est l'un des plus immense groupe de notre époque.
Il était temps...
QUANT à in absentia : je le répète : un disque plus qu'essentiel comme Dark Side et in the court of the Crimson King... c'est dire...
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balzacdagobert