Pleymo : Alphabet prison Après le bide monumental intitulé Argent, euh, ah non, Rock pardon..., bref, aprés un album que même les fans n'arrivaient pas à défendre, Pleymo a crié haut et fort qu'ils allaient revenir à des choses plus sérieuses, plus authentiques, plus frontales... En même temps, c'était assez difficile de faire plus mielleux, alors, quid de ce Alphabet prison ? Dans l'ensemble, il est écoutable sans crier au scandale et c'est déjà un bon point, mais on est tout de même encore loin de l'énergie brute des deux premiers albums et le groupe n'a pas remis au goût du jour ce qui faisait sa marque de fabrique à savoir un langage imagé et explosif. Au niveau des textes, les inventions sont assez étranges et les associations de mots créées ne veulent rien dire, le "Galaxie autarcique" qui dans les textes amène le Alphabet prison constate lui-même les errances : J'ai même tenté d'inverter des mots, sans réussite visiblement.
Parmi les 13 titres, j'ai trouvé beaucoup de références à des groupes américains, mais pas des références musicales, des références dans les titres ou les textes (encore), si "Adrénaline" peu être perçu comme un sympathique clin d'oeil aux Deftones, que dire de "Phantom" et "Un parfum nommé 16 ans", deux titres très décevants car ultra mielleux. Si "Phantom" s'était appelé "Jeremy", l'inspiration de Pearl Jam aurait été trop évidente, sinon, c'est le même thème qui est traité, avec le même prénom (Jérémy) mais ce n'est pas une reprise (dommage, le titre de Pearl Jam étant un must). Pour "Un parfum nommé 16 ans" là, s'il ne s'agit pas de Nirvana et de son "Smells like teen spirit" dont il s'agit, je veux bien acheter l'album... Il y a d'autres titres sans intérêt comme "4 AM roppongi", uniquement là histoire de rappeler à tout le monde qu'ils ont joué au pays de $ony ? C'est encore une balade qui fillettes... Mais pas aussi ridicule que le "Qu'est-ce qu'il nous restera ?" que même Kyo n'avait pas osé, bref dans ce rayon seul "Je regrette" passe la moyenne de justesse...
Alors que faut-il sauver ? Déjà, les jolies photos du livret... Les titres "Le nouveau monde" ou "Vanité" (avec une belle saturation à donf sur la fin) sont sympas, le "Zephyr" bien bourrin est là pour faire le contraste et élargir le spectre rythmique. Et il y a, à mon sens..., deux très bons morceaux, à savoir "Sept" avec une basse slappée qui fait tilter les oreilles et "Block out" avec de bonnes idées dans le refrain.
Si Alphabet prison était sorti juste aprés Episode 2 : medecine cake, on aurait certainement été déçu mais en criant à l'indécense on aurait peut-être évité Rock...