Plèvre - Plèvre Chaotique, surpuissant et expéditif, voilà trois adjectifs pour résumer, autant que possible, ce que propose Plèvre sur son disque éponyme qui a un nombre de titres suffisant pour en faire un LP mais une durée qui le classe chez les EPs. Car à part deux titres où les larsens traînent un peu, ça blaste la gueule à 200 à l'heure et si tu changes de plage après 2 minutes, c'est que c'était un long morceau. "Nausées", "Déni", "Fosse Commune", "Morsure"... voilà pour quelques titres qui te donnent une idée de l'ambiance, tout à fait raccord avec l'artwork, excellent, c'est glauque, terriblement malfaisant et ce n'est rien comparé à l'assaut que subissent les oreilles. Egosillements brutaux, déluge cataclysmique de rythmes et de riffs, Plèvre c'est du grind amélioré avec de la torture mathématique dans les constructions et une violence réelle. Là où on sent bien le côté guignolesque du truc chez certains, là, ça ne plaisante pas du tout mais alors du tout du tout. Ecouter ce disque, c'est prendre sa ration de claques et sortir lessivé après seulement une quinzaine de minutes... Ou comment mettre en musique une des phrases cultes des Tontons Flingueurs "Y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou ce mec !".