Né à l'été 2005 du désir commun de produire une musique intense, viscérale et libératrice, Plebeian Grandstand se compose aujourd'hui de Simon (guitare), Adrien (chant), Jerome (basse) et Raphael (batterie). Influencé par les maîtres du hardcore que sont ou ont été Botch, Converge, Knut, Refused ou des groupes évoluant dans des styles assez différents, de Pink Floyd à Sonic Youth en passant par Mogwai, Jesu ou les Pixies, le groupe signe chez Lacrymal Records (Cellscape, [Dazed]], Dona Confuse, I Pilot Daemon) via lequel sort The vulture's riot en 2008 (en collaboration avec Basement Apes Industries).
Infos sur Plebeian Grandstand
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Et ça tu connais ?
Liens pour Plebeian Grandstand
- plebeiangrandstand.com: site officiel (523 hits)
- PlebeianGrandstand: MySpace (323 hits)
- Lacrymal Records: site du label (285 hits)
Plebeian Grandstand discographie sélective
lp :
Rien ne suffit
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lp :
False highs, true lows
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lp :
Lowgazers
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split :
Bone Dance | Divider | Plebeian Grandstand
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ep :
The vulture riot
...
Liens Internet
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Tomypunk : webzine punk emo ska punk
Métal > Plebeian Grandstand
Biographie > Plebeian vs Patrician
Plebeian Grandstand / Chronique Split > Bone Dance | Divider | Plebeian Grandstand
Bone Dance, Divider, Plebeian Grandstand : 3 groupes, deux titres chacun et trois visions différentes du mouvement hardcore/punk poussé dans ses derniers retranchements. Deux continents, un océan d'écart mais une seule stratégie artistique : celle de la terre brûlée. On est prévenu, ça va envoyer du gros son qui tâche et bien comme il faut s'il vous plaît. Ou quand le "petit" label frenchy qu'est Throatruiner Records (As We Draw c'était eux, Birds in Row également... et Plebeian Grandstand déjà aussi...) se prend à jouer dans la cours des grands. Celle des Deathwish Inc., référence majeure en la matière et consorts.
Bone Dance est le premier à ouvrir le feu de ce "3-Way split" selon l'expression consacrée : "Conniver" + "West", deux belles grosses maraves hardcore/sludge du chaos qui charcutent dans les chairs ensanglantées ce que l'on peut trouver de mieux chez les référents du genre : les Botch, Cursed, Gaza et autres Ken Mode. Hardcore et punk. Pour le premier, oui, évidemment, en ce qui concerne le deuxième, c'est à la vitesse que cela se joue. Un tempo effroyablement élevé, rythmant les séquences d'exécution systématique des tympans made by Bone Dance, pressant les membranes auditves jusqu'à les compacter au maximum et laisser l'auditeur en réchapper... sourd oui mais comblé. Car Bone Dance tronçonne et démembre à tout va avant d'éparpiller les morceaux façon sport. Mais dans cet exercice, rare sont ceux à pouvoir faire ça mieux qu'eux.
Le premier groupe a avoir écrémé les rangs le faisait de manière extrêment disciplinée, presque martiale. Hardcore punk oui mais rangé, sauvage et parfaitement maîtrisé. Divider, c'est une manière différente de cogner. Plus bordélique dans l'urgence punk et la férocité hardcore. Un kärcher à l'acide que l'on expérimente et apprend à apprécier malgré la douleur infligée, "Gaïa" fait monter doucement la pression avant de lâcher les chevaux par l'intermédiaire de son vocaliste et hurleur. Le jeu des Divider se durcit progressivement, les articulations craquent, les muscles se tendent et le groupe laisse exploser cette rage brute qui semble l'avoir oppressé depuis bien trop longtemps. Un exutoire nécessaire qui se poursuit sur la deuxième piste qui est réservées aux natifs de Long Island : "Halios Geron". Moins massif mais plus fulgurant, celle-ci se vit comme une véritable pluie d'uppercuts sonores s'abattant sur des tympans déjà ébréchés par l'épreuve de force entamé avec Bone Dance. Du lourd, acide et ravageur.
Que vient parachever Plebeian Grandstand. Un choc titanesque que celui proposé par "Woe Is Me" d'abord, puis "Woe Is You" ensuite. Une fessée monumentale. L'éloge de la bestialité mélangeant hardcore extrême, sauvagerie punk ry relents black metal extrême, les patrons du genre dans l'hexagone frappent encore très fort avec... deux (oui c'est bien il y en a qui suivent quand même) compos de leur cru, qui marteau-pilonnent les tuyaux comme personne. Ce n'est plus du hard(core) mais du masochisme à ce niveau. Les toulousains montant de quelques crans, l'arrête de leur niveau de tolérance à la douleur émotionnelle, repoussant leurs propres limites de composition en exorcisant un peu plus leurs démons gorgés de hardcore viscéral (et haineux), ils nous emmènent avec eux dans un étrange périple vers les tréfonds de notre âme, les frontières de la démence. Ce n'est pas vraiment une surprise, Plebeian Grandstand se présente comme la secousse tellurique et malsaine ultime, le dernier étage d'un édifice hardcore punk subversif et totalement addictif, présenté ici le temps d'un 3-Way split de très grande classe. HARD.
PS : last but not least, le split est en libre téléchargement ci-dessous.
Plebeian Grandstand / Chronique LP > How hate is hard to define
300 guerriers pas contents envoyés au charbon dans le goulot des Thermopyles pour se farcir le scalp de dizaines de milliers de Perses, ça donne pas mal de choses, mais rarement autre chose qu'un vrai carnage. Plebeian Grandstand, c'est pareil, sauf que c'est pour les tympans. Le Hard chevillé au "core", des tombereaux de plans bien déstructurés qui nous arrivent à travers du visage, une surtension virale qui s'empare de tout le disque, les Toulousains lâchent la meute et se lancent dans une session d'équarrissage sonore qui ne peut décemment que se terminer en boucherie. C'est violent, malsain, presque déviant par moments, comme un mix de Botch et de Converge en mode hardcore chaotique et plongé dans un bain d'acide. La guerre quoi.
How hate is hard to define ne dure que 35 minutes et quelques, mais une grosse demi-heure à se faire gueuler dessus comme ça, on n'en ressort que difficilement indemne. La concession, ici, on ne connaît pas, Plebeian Grandstand arrose les amplis et quand il laisse reposer sa sulfateuse métallique, ce n'est que pour contempler le charnier. "Kata Ton Δaimona Eaytoy" et "Ordo Ab Chao'", les deux premiers titres de l'album posent d'entrée les bases de ce que va être l'album. Bienvenue en Enfer. Là où les conduits auditifs ne peuvent que saigner après avoir été soumis à un bombardement massif de décibels planqués dans du napalm (death). Le groupe ne joue pas, il punit. Il n'utilise pas ses instruments, il les martyrise.
"Nice day are weak", on ne comprend rien aux textes, ça ne fait que gueuler du début à la fin, pareil pour "Mein Kopf ist meine heimat", "Easy to hate / hard to define" ou tout autre titre de l'album, ces mecs là ne sont pas pour déclamer de la poésie, ou alors, elle est très personnelle et assez sauvage dans son genre. Alors certes, c'est un peu répétitif sur le long terme, éreintant d'un point de vue auditif, mais on n'envoie pas 300 mecs au turbin face à une armée entière en imaginant que tout le monde va revenir intact. Plebeian Grandstand l'a parfaitement compris et le déferlement de violence brute qu'il propose avec le successeur de The vulture's riot, est une forme d'accomplissement. Un affrontement ultime au propos résolument nihiliste ("Pie in the sky", "Don't expect much from the world's end"), mêlé de quelques moments de calme relatifs ne préfigurant que le prochain assaut. Un exutoire hardcore qui, à l'image de son artwork sans équivoque, emmène l'auditeur affronter ses propres limites. Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu.
Plebeian Grandstand / Chronique EP > The vulture's riot
La pop indé, mélodique, langoureuse et satinée ? Plebeian Grandstand ne connaît pas. Ici le groupe karcherise les enceintes, liquéfie les tympans à la Breach et éparpille les miettes façon sport. En clair, The vulture's riot, premier essai du combo toulousain : c'est du brutal comme dirait l'autre. Une poésie du chaos évoquant Botch et autres Converge, lardée de profondes cicatrices, des plaies béantes laissant entrevoir les chairs lacérées d'une musique profondément viscérale. Un premier titre exclusivement instru-métal ("Sloven & slow"), condensé de saturation préparant le terrain aux assauts vocaux "hargne-core", lesquels déboulent en force avec "Dear holy bro' puis "My jinx". Alors que le sol se lézarde un peu plus à chaque coup de butoir des toulousains, Plebeian Grandstand éclate la sourdine et fait parler sa puissance. Sauvage intromission dans le système auditif, le groupe ne met pas le doigt là où ça fait mal, il enfonce ses griffes dans les cicatrices à peine suturées. Le résultat, exsudant une violence épidermique et castratrice qui nous laisse sur le carreau, est sans appel.
Le diptyque "The form is an angel of soul I & II" torture un peu plus notre psychée. HxC parcourant les méandres de notre esprit sans temps mort ni baisse de régime, riffs qui viennent s'écraser contre les rotules, section rythmique qui s'emboîte dans le reste pour définitivement annihiler la concurrence, une technicité de tous les instants mise au service d'un son compact, corrosif et destructeur, Plebeian Grandstand se livre, ose tout et assume. A l'instar d'un Time to Burn, d'un Einna ou d'un I Pilot Daemon, les auteurs de ce The vulture's riot pratiquent un metal agreste, dissonant et post-chaotique qui ne souffre d'aucune objection. La contestation est ici écrasée dans le sang... Une dernière mine avec "Doomed to failure" et le combo toulousain cautérise ses plaies au fer rouge. Sous très haute tension, il éructe sa rage dans une furie démentielle où les instruments s'entrechoquent avant d'être réduits à l'état de cendres. Un premier titre exclusivement instrumental, cinq brûlots métal hardcore qui s'ensuivent en compressant les vertèbres, des compos plombées par la haine, rendues abrasive par nécessité... ce besoin primaire et sauvage qui oppresse l'auditeur et le consume sous les flots d'agressivité que déverse Plebeian Grandstand, on reste scotchés, encore choqués par la violence de l'impact.