place-id, vers l'intérieur Vers l'intérieur... permet aux Place-id de se présenter en un gros quart d'heure et 4 titres. Commençons par saluer le bon boulot de Luc Dehi (Fis(ch)er, Kubrik...) qui a très bien réussi la production de ce maxi au théâtre Galli de Sanary. C'est très propre, très bien mixé et pourtant ça n'a pas du être facile de combler les attentes du groupe qui laissent cohabiter des passages pop-rock très mélodiques avec des moments de rage pure. Le chant comme les instruments alternent avec facilité dans les deux registres mais on sent que quelques détails sont encore perfectibles... Par exemple les gros riffs de "Pulsions chronques" sont assez classiques et gagneraient en inventivité, le chant aigu touche ses limites sur "Divine" ("laisse la place à ce monde / lancinant songe..."), certes il ne franchit pas la ligne rouge mais on le sent sur la corde raide... Quelque part, je me demande si ce n'est pas "fait exprés", tant le groupe semble vouloir nous amerner prés du gouffre, dans l'idée, ça me fait penser à la mélancolie de Staind (plutôt période Break the cycle), musicalement les passages néo et autres plus rock pourraient également s'en approcher mais on est davantage sur les terres des premiers KoRn pour quelques rythmiques ("Pulsions chronques") et sur des cris "screamo". Vincent met en valeur sa voix sur les parties plus mélodiques derrière lesquelles les guitares posent des accords déchirés ou des petites notes plus claires ("Espoirs illusoires")...
Vers l'intérieur... ne respire pas vraiment la joie de vivre et comme c'est plutôt rare de trouver un groupe de néo-métal/rock sur ce terrain là en France, Place-id doit pouvoir rapidement se faire un nom, leurs "espoirs" ne resteront alors pas longtemps "illusoires"...