Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs - Viscerals Si tu tombes sur cette chronique, c'est que tu n'es sûrement pas là par hasard et qu'il y ait même de fortes chances que tu possèdes une petite collection de disques de noise-rock, de sludge et de stoner-rock chez toi. Pas vrai ? Je parierais même un repas chez ma grand-mère que des albums des Melvins, de Black Sabbath, de Torche ou de Part Chimp squattent tes étagères. Banco ? Alors, fait de la place dessus car je viens de découvrir une galette qui sent bon la graisse et la rouille : celle de Viscerals de (retiens ton souffle) Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs, c'est bon, 7, le compte est bon. Des Anglais, tiens ! De Newcastle, ville bien connue pour être celle de... Sting ! Parait-il que cette bande de joyeux lurons a réussi le pari de cartonner outre-Manche. Pas étonnant lorsque l'on compose des titres accrocheurs en se calquant sur des recettes qui ont fait le succès de certains groupes par le passé, même un passé relativement proche (coucou Mastodon, Baroness ou Old Man Gloom), en y ajoutant quelques petits traits de caractère personnel (interlude de talk-over sur une ambiance démoniaque) ou des petites touches d'excentricité (comme avoir un frontman pied nus rempli d'humour). N'empêche que cette musique séduit quasiment instinctivement, c'est super communicatif, et il y en a pour tous les goûts, de la lourdeur salvatrice de "Rubbernecker" au hard-groove 70's de "Hell's teeth" en passant par l'incontournable Sabbathienne "Crazy in blood", ce Viscerals risque de faire sept fois des étincelles sur les planches avec cette bande de cochons.