Phantom Winter - Cvlt Omega Massif a été l'un des fleurons du doom-sludge-post-hardcore allemand pendant dix ans et puis STOP. Tristesse. Et très rapidement espoir quand deux de ses architectes (notamment Andreas au chant et à la guitare) annoncent la création d'un autre groupe, forcément prolongement du précédent : Phantom Winter. Et ce nouveau combo n'a pas chômé puisque depuis avril on a dans les feuilles leur premier opus : Cvlt. Cinq titres mais pas un en dessous des 6'55", du gros, du gras, du lourd, du doom, du sludge, du post-hardcore (mais moins), Phantom Winter ne décevra pas les amateurs d'Omega Massif ou de musique distordue, lente et abrasive en règle générale (Amen Ra, ça te dit quelque chose ?). Le chant est au diapason des guitares, lugubre et oppressant, il nous asphyxie en anglais (et pour le "message", tu passeras par le digipak, sinon, bon courage), ne relâchant jamais la pression... Contrairement au rythme qui, lui, sait se calmer pour donner de la lumière à l'ensemble ("Finster wald") ou au contraire pour éterniser la souffrance ("Svffer", oui les gars aiment mettre des V à la place des U comme les romains). Epiques mais pas grandiloquents, enlevés bien plombés, les morceaux de Cvlt sont plus que prometteurs puisqu'ils nous font oublier (déjà) qu'Omega Massif n'est plus...