A Perfect Circle n'est pas un groupe comme les autres ... notamment parce que composé de musiciens d'exception.
Dés 96, Billy Howerdel (technicien guitare de Fishbone, NIN, Tool...)
bosse sur des compos persos avec Paz Lenchantin (basse, violon) qui a travaillé sur la video de "Aenima" (Tool) et était voisine d'Adam Jones (guitariste de Tool). Ils ont dans l'idée de mettre du chant féminin sur ces chansons, à l'origine prévu pour servir des films. Mais Maynard James Keenan (chanteur de Tool) entend ces compos et demande à Billy si ça l'intéresse qu'il chante dessus... Ils travaillent donc à trois, sans pression, sur ces chansons. Puis ils s'adjoignent les services de Josh Freese (batteur de Suicidal Tendencies, Guns 'n' Roses puis de The Vandals) qui passe alors sa vie à jouer de la batterie pour des groupes qui ont besoin d'un batteur studio. Troy Van Leeuwen (Failure) assure la deuxième guitare aprés s'être fait remarqué en live avec son groupe. Ce beau monde est professionnel jusqu'aux bouts des ongles et rien n'est laissé au hasard. Tout doit être parfait, comme le cercle qu'ils forment. Ayant tous un goût prononcé pour l'Art et les concepts, ils peaufinent tout ce qui touche à leur image. Depuis la pochette de Mer de noms aux TShirts en passant par les clips dont la réalisation du premier a été confiée à David Fincher (Alien 3, Seven, The Game, Fight Club). Ils vont même jusqu'à se créer leur propre alphabet...
La présence de Maynard James Keenan attire les yeux de tous sur le combo qui par sa musique va honorer cette curiosité. Cependant le maître-chanteur de Tool ne confond pas ses deux rôles, A Perfect Circle n'est pas un Tool -bis, et pour bien différencier les deux projets, il apparaît au sein d'A Perfect Circle avec une longue perruque brune. Tout ce qui tourne autour de ce cercle demande lecture, réflexion, relecture, interpréation, débat. A l'image du combo, le clip de "Judith" qui pose plus de questions qu'il ne donne de réponses. On attendait tous la suite de l'aventure Tool avec impatience, on craignait que ce nouveau projet ne nous enlève MJK et finalement, on le retrouve autrement. Nous avons maitenant deux Maynard, voire trois, si l'on compte celui qui apparaît épisodiquement hors d'APC et de Tool...
Désormais on attend la suite de Tool et la poursuite d' A Perfect Circle.
Durant la tournée Lateralus, Billy a bossé sur les nouveaux morceaux d'APC, Paz Lenchantin décide de tenter l'aventure en solo, elle est remplacée par Jeordie White plus connu sous le nom de Twiggy Ramirez (ex-Marilyn Manson). Alors que l'album est composé, c'est Troy Van Leeuwen qui quitte le navire, il est remplacé par James Iha (ex-Smashing Pumpkins, le groupe est alors un incroyable groupe de supers-stars, c'est cette formation qui ouvre fin septembre pour Deftones à Bercy et défend The thirteenth step fraîchement sorti.
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Je voulais savoir votre avis sur le dernier APC (une chronique peut-être?).
Franchement, j'ai été trop déçu! Même si c'est vrai que l'exercice des re...
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Interview : A Perfect Circle, Rencontre mythique....
A Perfect Circle / Chronique LP > Emotive
"Une collection de titres sur la guerre, la paix, l'amour et l'avarice...", la guerre pour la politique de Bush, la paix et l'amour pour faire joli et l'avarice pour leur label ? On ne sait pas trop ce qu'a voulu faire A Perfect Circle avec Emotive... Vu la qualité de l'ensemble, il vaut mieux ne pas le considérer comme un nouvel album mais plus comme un "cd bonus" dans leur carrière... Uniquement deux titres à eux (c'est peu !) et 10 reprises qui mélangent tous les genres et manquent cruellement d'homogénéité, tout au long d'Emotive, on alterne donc entre le "trop juste" (et donc indigne d'APC) et le sublime (ce qui est souvent leur minimum...). Commençons par les covers : le "Annihilation" de Crucifix n'a aucun intérêt, la ligne de basse du "People are people" de Depeche Mode ne sauve pas le titre naufragé par les choeurs, le "Gimmie Gimmie Gimmie" des Black Flag est un peu pataud et le "When the levee breaks" (reprise de Memphis Minnie) est soporifique. Voilà pour le pain noir... Au rayon "bons morceaux" on trouvera le "(What's so funny 'bout) Peace love and understanding" d'Elvis Costello, le "Freedom of choice" de Devo, "Let's have a war" de Fear et le vocalement correct "Fiddle and the drum" de Joni Mitchell. Les deux tiers de la compil sont passés et la moyenne n'est pas brillante... Emotive est sauvé du torpillage en règle (celui par lequel le fan absolu se venge de sa déception) grâce à quatre monuments, au premier rang desquels le "Imagine" de John Lennon, véritable hymne à la compassion, le morceau est un chef d'oeuvre absolu. Il n'y à rien à dire de plus. Ma reprise préférée est ensuite celle de Marvin Gaye : "What's going on", beaucoup de retenue et un refrain charmeur, APC a réussi à s'approprier le titre pour le transformer. Les deux compositions du groupe sont elles de très haut niveau (comme d'habitude), si "Counting bodies like sheep to the rhythm of the war drums" sonne trés proche du "Die eier von Satan" de Tool, l'énergie et la violence du morceau sont telles qu'on est emporté... Enfin, "Passive" est une compo tout à fait dans l'esprit de The thirteenth step, l'attente du prochain album d'APC commence ici. Déjà...
A Perfect Circle / Chronique DVD > Amotion
Nombreux étaient les fans à attendre ce premier DVD d'A Perfect Circle, et notre niveau d'exigence avec ce groupe hors norme imposait un contenu dantesque... Et c'est le drame. Amotion se contente de présenter les clips du groupe, certes ils sont nombreux (9) mais c'est un peu juste quand les surfeurs que nous sommes les ont déjà sur leur disque dur... Allons donc directement à la case bonus : les 3 versions de "Blue" qui n'ont pas gagné le concours sans démérité sont intéressantes mais loin du haut niveau de la gagnante, les trailers de Bikini bandits et la version longue (et un peu moins censurée) du clip de "The outsider" sympathiques (plus que le moyen métrage très ... moyen), les photos et les images vidéos présentent un groupe "normal" qui aime déconner (et oui, ils sont tous "normaux" au sein d'APC...), restent les commentaires audio (sous-titrés en français) de Maynard et Billy qui parlent de la composition des chansons et des clips avec quelques digréssions ésotériques pour MJK. C'est pas mal mais la durée de vie de ce DVD est trés courte, à moins d'être fan absolu de Fincher et de décortiquer le clip de "Judith" pour savoir comment ils ont mis 8 jours pour le tourner, ce DVD va vite aller prendre la poussière sur votre étagère... Heureusement qu'il y a le CD bonus de remixes ! Et oui, pour une fois, les remixes sont d'un trés haut niveau ! C'est un grand bonheur d'écouter les nouvelles versions des tubes d'A Perfect Circle, Lohner est à l'honneur comme Renholder et leur talent donne une nouvelle vie à ces titres. Si certains liftings sont discrets, ce sont les titres les plus transformés qui m'ont le plus charmé : "Judith (Rrenholder mix)" et ses pesanteurs déchirantes, "3 libras (feel my ice dub mix)" et sa profondeur abyssale, "Blue (bird shake mix)" et ses bidouillages électroniques... La palme revenant à Paz (qui cahnte !) et sa version magistralement réorchestrée de "The hollow (constantly consuming)". On notera aussi la présence de Massive Attack qui a fait joujou avec "3 libras (all main courses mix)".
Grâce à quelques bonus et le CD de remixes, Amotion ravira les fans les plus dingues mais laissera de marbre la majorité des amateurs d'A Perfect Circle qui auraient aimé un DVD bien plus attrayant en termes d'images neuves et de son haut de gamme (à quand un petit live en 5.1 ?).
A Perfect Circle / Chronique LP > The thirteenth step
On a eu beau s'y préparer, ce nouvel album d'A Perfect Circle est un nouveau choc. Impossible de trouver la moindre chose à redire à ces 12 titres, tous en adéquation avec le cercle : parfaits. Si sur Mer de noms, Billy avait écrit les chansons sans arrière pensée, il semble évident que pour celui-ci, il n'a pu s'oter de la tête que c'est Maynard qui les chanterait, jouant avec la douceur de la voix de MJK, il a durci certains titres telle cette montée dévastatrice dés le premier titre "The package" (Give this to me / mine, mine, mine / Take what's mine...) , les riffs tortueux font alors dans la torture, tant physique que mentale. Sans nous laisser respirer, APC enchaîne sur le titre incontournable, le single idéal, le titre contre lequel on ne peut rien faire, "Weak and powerless" nous laisse faible, sans défense, sans moyen de contre-attaquer, desperate, ravenous... Et puis alors que j'aurais aimé sortir d'une chronique linéaire de cet album sans faille, me voilà en train de gravir l'Everest "The noose", pierre angulaire de l'opus, morceau qui montre à lui tout seul le rapprochement vers l'univers de Tool, l'ambiance, la construction rappelle le groupe de Maynard qui hâche ses phrases comme sur Lateralus mais les sonorités sont bien celles d'A Perfect Circle, tout comme le rythme typique de Josh qui débute après la déchirante répétition to the dead, d'une balade poignante, le titre devient un monstre avec With your halo slipping down et une orchestration monumentale renforcée par les échos du chant. On en est à peine au quart de l'album... et j'y suis scotché, impossible de s'en détacher, d'essayer de s'élever au-dessus de lui pour le comprendre dans son ensemble. Mais peut-être que I don't want to know ("Blue"), pourquoi essayer de savoir, autant se laisser porter par le courant. Un quartet vient modifier les données sur "A stranger" et "The nurse who loved me", donnant une certaine pesanteur religieuse au premier et une légèreté onirique au deuxième. La dynamique de "The outsider", l'étrangeté de "Crimes", la violence sussurée de "Pet", l'hallucination "Lullaby", la basse ensorcelante de "Gravity", on pourrait parler de chaque morceau dans le détail sans pour autant expliquer pourquoi The thirteenth step procure autant de sensations, cet album est magique. Alors que Mer de noms était un excellent album de rock, The thirteenth step a une dimension Toolienne, il ne s'agit plus seulement de rock, il agit bien plus sur nous-mêmes. I choose to live...
A Perfect Circle / Chronique LP > Mer de noms
Le cercle ne semble pas parfait à première vue mais en s'explosant le cerveau et les yeux, il paraît qu'il le devient... Peu importe, à l'écoute, c'est un album proche de la perfection et qui forme un cercle sans fin. Un album doux, lisse, à la production nette et sans bavure qui prouve que Maynard n'est pas Tool et que Tool n'est pas que Maynard. Une sacrée bonne nouvelle en somme. Cette Mer de noms est assez chaude dans l'ensemble, les paroles et le chant sont moins tourmentés et plus tournées vers les relations humaines, d'où une cascade de prénoms, d'histoires, et de bonheur dans la voie de MJK. "The hollow" ouvre les débats et donne le ton, les guitares seront légères, épurées, les rythmiques à la fois discrètes et percutantes. Les arrangements sont subtils, placés, le tout est plus qu'agréable et se laisse écouter sans suorciller. Si on s'enfonce un peu plus dans les compositions, on découvre de petits trésors d'effets, de distorsion Magdaléniesque, des guitares au son excécrable qui avoisinent d'autres au son clair et à la beauté d'une "Rose". On se fait également piéger par les breaks de Billy, on passe d'un tempo à l'autre comme si cela coulait de source, la Beauté nous Endort et ne nous surprend pas. Et sur quelques passages, MJK nous replonge dans des tourments Tooliesques "Thomas" ou "Thinking of you" étant presque des morceaux spitiuels. Douce révélation de cette autre Maynard que l'on croyait prisonnier à tout jamais de son rôle du roi de l'outillage... Souci de la perfection, création d'ambiances détaillées Renholderiennes, l'opus se termine par une sorte de prière et aprés un léger blanc, le son de la guitare remonte, l'album s'achève mais ce n'est que l'itroduction de "The Hollow". Bon courage pour sortir du cercle...