Pelican - After the ceiling cracked Si l'édition DVD+CD3'' est particulièrement complète, la version promo d'After the ceiling cracked est à peu moins luxueuse mais n'en offre pas moins un bel aperçu de l'objet complet. Exit donc le CD 3" réunissant les titres parus sur le split partagé avec These Arms Are Snakes, on "n'aura" droit qu'au DVD "seul", ce qui est déjà plus que correct il faut bien le reconnaître. Au programme des festivités donc, l'intégralité du live donné par le groupe à la Scala de Londres le 20 décembre 2005 et une collection de vidéo live, d'interviews, images d'archives et clip vidéo archivées entre 2003 et 2006. De quoi rassasier l'inconditionnel de base des Chicagoans.
En live, Pelican, pour qui ne les a jamais vu en "direct", c'est quelque chose de très compact, rock, post-metal et immersif. Pas forcément évident à appréhender pour le néophyte, le cocktail instrumental surpuissant et saturé des américains ampli la salle et le groupe déploie alors tout son arsenal musical. Le résultat est à la fois envoûtant, hypnotique et dévastateur comme sur "Autumn into summer", où le groupe se révèle impérial. Même dans sa bulle, par instant de manière quasi autistique, Pelican parvient à communier avec l'assistance en la regardant à peine. Car ici, les américains ne restent pas simplement concentrés sur leurs instruments, exécutant leur partition avec maestria, ils ne font plus qu'un avec eux et vivent l'exercice du live comme une expérience sensorielle unique. En témoigne notamment le rendu de titres phares de la discographie du groupe comme "March into the sea", "Last day of winter" ou "Aurora Borealis".
De fait, le vrai problème d'un tel DVD vient du fait que par essence, ce type de musique et plus particulièrement celle de Pelican, l'une des figures de proue du genre ne se prête pas facilement à la captation vidéo, mais est plus à vivre directement dans la salle avec le groupe. Comme la plupart des groupes certes, mais là c'est encore plus marquant. Mais After the ceiling cracked ne se limite pas au seule live enregistré à la Scala. L'intérêt ici étant que la rubrique "Live collection" permet, comme son titre le suggère, d'avoir quelques extraits live du capturés à Seattle, LA, Richmond ou Portland, donc en dehors du contexte d'un set complet comme celui de la Scala, le tout entrecoupé d'extraits d'interviews où l'on découvre (pour ceux qui ne les ont jamais croisés) des musiciens très simples et dispo avant d'être des professionnels rompus aux codes de l'interview bassement promotionnelle. Classe...