Pelican au Grand Mix Pelican au Grand Mix Grosse révélation de l'année post-hardcore, les gamins de Steak Number Eight ont passé (pour la première fois ?) la frontière et sont venus démontrer aux petits Français de quel bois ils se chauffaient ! Et mon sentiment sur ce groupe découvert lors du Dour 2008 n'est que renforcé : ils ont un potentiel phénoménal quand il s'agit d'installer des ambiances sombres, glauques et écorchantes (avoir Amen Ra comme "grand frère", ça aide) mais la tenue approximative du chant (même en partie masquée par des effets) est vraiment problématique. Par moment, on a clairement envie de demander au chanteur de se taire ! Sa voix ne colle et n'est juste que sur quelques passages et c'est vraiment dommage. Espérons que la démonstration instrumentale de Pelican les incite à lâcher le micro...
Ce premier intermède permet d'aller jeter un oeil au "camping du RADAR", le festival installe des caravanes dans la cour du Grand Mix et ce n'est pas juste pour les accrocs à la nicotine. Le "campement" aménagé offre plusieurs bonnes idées (en plus d'un bar et de la possibilité de se restaurer) et notamment le droit de jouer à la version "groupe" de Guitar Hero sur le titre de son choix, fun et encouragements sont gratos ! Juste à côté on peut aussi participer au "Don du son", une guitare et un micro réceptionnent une courte création qui sera ensuite collée à d'autres... Pour ce qui est de la caravane de Take A Sip, on attendra l'autre changement de plateau pour en parler...
Torche enflamme ensuite la scène avec un set incisif et puissant, leurs titres, furieusement rock n roll sont envoyés avec ce qu'il faut de gras et d'envie, le groupe est très cool et semble passer un bon moment. Leur attitude "tranquille" tranche un peu avec leur vitesse d'éxecution et la fréquence des headbangs dans un Grand Mix bien rempli. Dommage que comme pour les Belges qui ouvraient, les lumières soient vraiment moches, seul le show de Pelican bénéficiera d'une vraie mise en couleurs (c'est apparemment leur ingé lumière qui s'occupait de tout le monde mais ne s'est pas trop cassé la tête pour les autres...) Les compos de Meanderthal sont à l'honneur et quand le groupe s'autorise à jouer un peu moins vite, le plafond semble descendre et nous écraser la tête, c'est lourd et ça nous triture l'esprit, c'est tout simplement impressionnant.
Deuxième changement de plateau et direction le "camping" pour présenter la caravane de Take A Sip, l'association a eu la bonne idée de travailler la programmation du festival d'un point de vue particulier, ils ont en effet choisi de faire déguster un vin par groupe, les caractéristiques musicales devant également se retrouver dans le verre... Pour 2 euros, ce soir, tu pouvais donc goûter à 3 Bordeaux différents et découvrir le vin sous un autre angle...
Avec ça, on revient dans la salle alors que Pelican est déjà monté sur scène et a commencé son travail de sape avec "Dead betwwen the walls", entre les retours, des "plaques miroirs" ont été déposées, donnant une profondeur abyssale au devant de scène et ajoutant au jeu de symétrie des éclairages. Son parfaitement audible, guitaristes appliqués et impliqués, basse bien présente, batterie d'une clarté classieuse, Pelican donne une démonstration de bon son et d'enchaînements d'idées lumineuses. C'est bien simple, quand débute "City of echoes", j'en suis presqu'à croire en l'existence d'un paradis sur terre. Bryan échange son instrument avec celui de Trevor pour "Inch above sand" puis les deux compères reprennent leur place (Bryan au centre) pour deux énormes morceaux, finalement le paradis n'existe pas car il devrait être éternel et les concerts de Pelican ont une fin.