PFTL : subliminal C'est rare mais ça arrive, parfois on reçoit des productions de groupes dont on connaît à peine le nom et il s'avère que c'est ce qu'on appelle communément "une tuerie". Peach From The Laid est de ceux-là. Leur EP n'a pas encore fait de grosses vagues mais ça ne serait tardé étant donné le qualités qu'il met en avant. La production est terriblement efficace (même si mon instinct de bassiste aurait aimé un peu plus de basse) et les compos le sont tout autant. Le chant est intégralement en français et oscille entre chant clair et chant enragé. "Létal" sert d'intro instrumentale, respirations électroniques avant de plonger dans un bain de riffs acides, noirs et lourds au possible, maintenant qu'on a pris la température, en route pour "Subliminal", "Culpa", "Kahuna", "Contact" et "Ultime". Le chant clair posé sur les riffs plombés peut faire songer à Mouss de Mass Hysteria (surtout sur "Ultime", outro très électronique qui replonge l'auditeur dans sa létargie "Létal" si on est en mode "lecture à l'infini") alors que le chant habité par la rage renvoie à tout ce qu'on connaît qui dépouille la gorge... Ce chant s'entoure de la voix de Candice de Eths sur "Culpa" (un titre étouffant), tantôt petite fille apeurée, tantôt partipant au massacre en règle de ses cordes vocales. Et la musique dans tout ça ? Et bien ça suit le chant assez souvent et ça décape les tympans quand il s'agit de tout faire péter et ça les aiguise quand guitares et rythmes ont pour mission de mettre en avant les émotions passées par le chant. Il y a quelques passages rock'n'roll reposants (où la basse se fait bien entendre : "Kahuna", enfin, avec une bonne disto quand même !) et d'autre totalement métal option chaudronerie/ferronerie, bien lourds, bien gras, bien puissants, bien rapides ("Culpa") ou plus néo ("Contact")... Le tout est formidablement bien orchestré, bien enchaîné, bien envoyé.
Peach From The Laid est une réelle surprise pour mes oreilles et une très bonne surprise ! A suivre de très très prés !!!