A l'image de son titre, Parkway Drive s'offre une intro de titre inaugural aux textures voyageuses, sorte de petit périple musical aux débuts rock acoustique avant cette légère mais inexorable montée en puissance qui va aboutir à une grosse baston metalcore testostéronée à l'image de ce que les australiens proposent depuis leurs premiers efforts. Et là donc forcément, s'ils s'amusent avec une petite douceur en entrée ("Sparks"), c'est surtout pour s'en aller guerroyer ensuite avec une sacrée cargaison d'ogives métalliques ultra-produites et expédiées dans les écoutilles avec une précision chirurgicale. Paraîtrait même que l'Air Force américaine ferait la gueule du coup.
"Old ghosts/new regrets", les océaniens montent en front et déballent le matos sans coup férir : oui, forcément ça calme parce que rayon arsenal de metalcoreux, les Parkway Drive ont la puissance de feu d'un croiseur et parce que eux, quand ils jouent à la bataille navale, vaut mieux savoir nager en face. Rayon finesse, on repassera, ici on cause metal (sur)chargé en épinéphrine et biberonné aux moshparts qui assomment brutalement, aux breakdowns qui amochent et autres petites tendresses viriles ("Dream run", "Dark days", "Swing"), qui équarrissent les tympans à la scie circulaire. Rien à redire, c'est net, propre et sans bavure, limite trop tant la machine de guerre australienne, si elle marche à pleines turbines, se révèle parfois tellement impitoyable dans la boucherie auditive qu'elle en oublie ce petit supplément d'âme qui fait la marque des très grands.
Essentiellement taillé pour les stades - tremble public du Big Day Out, tu risques de prendre ta fessée - Parkway Drive cogne fort, frappe juste avec juste ce qu'il faut de groove rock'n'roll pour s'offrir ce petit zeste de cool qui fait du bien par où ça passe ("Wild eyes"). Et si l'ensemble reste parfois un peu trop lisse on l'a dit, le groupe, sous la férule de la mini-major qu'est en train de devenir le label Epitaph (Converge, Bring Me The Horizon, Motion City Soundtrack, Weezer tout de même), arrive à insuffler quelques grammes de finesse ("The river", "The slow surrender") à un ensemble de brutes par trop monolithique quoique d'une effroyable efficacité ("Sleight of hand"). Mais aussi épique et porteur d'un souffle metalcore sous adrénaline quelque peu surprenant à ce niveau, si bien que ce n'est qu'au fil des écoutes que cet album se dévoile un peu moins calibré que prévu (l'excellent et éponyme "Atlas").
Douze titres pour quarante-huit minutes de grosse artillerie metalcore sévèrement burnée, Atlas est donc le disque de brutasses attendu, une impressionnante collection de torpilles sonores écrasantes de puissance doublée d'un bombardement massif qui fait de jolis dégâts dans la tuyauterie auditive. Parkway Drive est venu, Parkway Drive a vu, Parkway Drive a vaincu. Par K.O.
Métal >
Parkway Drive : Chronique LP
Atlas
Sparks
Old Ghost / New Regrets
Dream Run
Wild Eyes
Dark Days
The River
Swing
The Slow Surrender
Atlas
Sleight of Hand
Snake Oil and Holy Water
Blue and the Grey
Old Ghost / New Regrets
Dream Run
Wild Eyes
Dark Days
The River
Swing
The Slow Surrender
Atlas
Sleight of Hand
Snake Oil and Holy Water
Blue and the Grey
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