Parkway Drive - Deep blue Deep blue, ouep, c'est à peu de choses près là où on a envie de mettre la tête vu les températures actuelles. Sinon c'est aussi le nouvel album des coreux australiens de Parkway Drive qui dès "Samsara", envoie déjà du gros son faire fumer les amplis. Harangue métallique, double pédale collée au plancher, cris primaires en appui et belle cargaison de riffs marteau-pilon pour faire bien, un premier titre pour se dégourdir les articulations et voici que la cash machine de chez Epitaph fait péter les scores. Viril. A l'image d'un "Unrest" qui castagne sec avant un "Sleepwalker", single revendiqué vs turbo-claque metalcore armée de gros riffs bien mastoc et de vocaux bien gueulards histoire de bien montrer que le Parkway Drive cuvée 2010 n'est toujours pas décidé à jouer petits bras. Et là, normalement, tes voisins acquiescent. De toutes les façons, s'ils ne le font pas, on peut toujours enquiller une petite louche de "Wreckage" derrière avant d'arroser le tout avec un "Deadweight" bien frondeur. Là normalement, ils devraient avoir compris.
Sinon on peut les achever au soleil ou avec des brûlots sévèrement burnés de la trempe d'un "Pressures" malgré quelques soli pompiers ou "Deliver me" si on enlève son break mélodique un peu poussif (on oublie "Alone" bien trop "clichesque" pour être crédible). On l'a compris, dans le genre stéroïdé, Parkway Drive y est allé de son injection de testostérone directement en IV mais à par contre oublié au passage d'innover un peu. Parce que 13 titres qui se ressemblent plus ou moins tous, c'est certes une constante dans la sphère metalcore mais là quand même, le groupe a une légère tendance à tourner en boucle malgré quelques bonnes baffes métalliques ("Karma", "Hollow"), quand il ne loupe pas complètement le coche (piteux "Home is for the heartless"). Deep blue, c'est comme une bonne vieille série B bien cool mais un peu décérébrée ("Leviathan I"), fringuée comme un blockbuster bourrin. Sympa, fun, mais pas transcendant non plus ("Set to destroy") même si ça reste foutrement efficace. A part ça, l'artwork est quand même vraiment réussi.