oversoul : state of decadence Oversoul en nous livre en cette fin 2000 (déjà) un troisième album.
Si à leurs débuts leur métal était très "power", aujourd'hui (avec l'âge ?) ils sont beaucoup plus calmes. Finis les riffs et les BPM qui tombent comme une averse de grêles, on est passé au tonnerre qui gronde et qui fait mal quand ça tombe... Le son est beacoup plus léché aussi, la faute au cerbère Buriez / Kraemer qui a maintenant pris un rythme de croisière assez impressionnant pour les productions métalliques... La plus nette évolution du son Oversoul est dans le chant qui est beacoup plus varié et surtout plus clair ! L'agressivité constante, la hargne qui régnait autrefois laissent ici place à un chant distinct, calme et appaisé par moment, trafiqué à d'autres ("Too far"), souvent très mélodique ("My father"). Forcément le tempo suit et basse et batterie ont appris à restreindre leurs rythmes effreinés pour mettre en valeur leur plombage et les guitares ("Livin' dust"). Quand on couple le tout, on a "Decadence", où même si parfois la voix se perd un peu dans son côté brutal, un morceau qui résume assez bien l'album qui tire son nom de cette chanson. Notons que du côté des paroles, on tape toujours plus ou moins dans le même registre de la condition (in)humaine. Outre les petits effets de stéréo, on s'amusera aussi à chercher les passages (le passage ?) où une guitare passe en son clair ("Fear me"). En somme, c'est du Oversoul en plus lent, plus posé... Avec cependant des morceaux un peu rengaine qui ont du mal à passer ("Dirty trick", "Meantime"). Mais Oversoul ne reste pas immobile, cherche une nouvelle voie, une nouvelle voix ("A free caste") ? A part les adorateurs du premier album, personne ne leur en voudra, on ne peut présupposer de la suite de leur carrière mais cet album apparaît comme charnière.. Pour le cloturer et également en finir avec cette critique, un petit mot de "Owl song", un instrumental qui réunit voix samplée (c'est une tradition ?), chants tribaux, rythmes saccadés et pauses ... avant de repartir donc.