On vous compare souvent, quelles comparaisons vous font le plus plaisir ?
Philippe : Ca fait toujours plaisir, surtout quand c'est des grands noms du métal
Chris : Ouais, c'est le processus normal, quand un nouveau groupe arrive, on le compare pour pouvoir plus facilement le situer
Philippe : Nous ce qu'on aimerait c'est que, dans quelques années, on ne soit plus comparé, que les gens nous reconnaissent en étant Oversoul.

Vous pensez quoi du métal actuel, plus tourné vers KoRn et les Deftones ?
Chris : Le métal évolue, ça c'est positif
Philippe : Quand un groupe est bon, il fait la différence. Mais cette vague est peut-être éphémère, elle n'a pas les mêmes bases que le métal des années 80, on ne sait pas si ça va durer
Ca ramène pas mal de jeunes
Philippe : La famille métal s'élargit, tant mieux !

En France, il y plein de très bons groupes régionaux qui ne sont pas signés, qu'est-ce qui fait la différence pour être signé ?
Philippe : C'est l'éternelle question
Chris : Il y a un problème de structure, le marché est réduit, c'est donc très difficile d'émerger
Philippe : Le plus dur c'est d'émerger, et là les groupes parisiens ont un avantage : les tourneurs, les labels, la presse, ils sont tous à Paris. L'information arrive tout de suite.
Et il y aussi plus de public
Chris : C'est sur qu'il y a concentration de gens donc plus de possibilités
Philippe : Et puis la France est un pays assez peu tourné vers le métal, c'est par période, c'est un peu le Phoenix qui renaît de ses cendres
Chris : Dans tous les cas, les labels se précipitent pas pour signer du métal.

Ce soir, c'est Asgard qui ouvre, c'est un groupe Bordelais de Black-death, c'est des potes à vous ?
Chris : Ouais, c'est des potes à nous, mais là, ils ont eu un problème de camion ce matin et ils ont pas pu venir, c'est Horresco Refferens ou un truc comme ça qui les remplace, on les connaît pas, ils nous dépannent...
Philippe : On essaye de lier des liens avec les autres groupes, là on invite Asgard et une autre fois, c'est eux qui nous invite sur une date. On s'entraide, c'est la "fraternité métallique", on fait partie de la même famille.

Vous avez tourné avec Loudblast, c'était un rêve ?
Chris : C'est presque ça, "rêve" c'est peut-être un peu trop fort, mais pour nous, ça a été très important, on est très content.

En temps que "vieux routards du métal français",ils vous ont appris des trucs, donné des conseils pour le futur ?
Philippe : Pour Loudblast, prendre un groupe en première partie, c'est lui rendre service, ils ont une super attitude avec les autres groupes, il n'y a pas d'esprit de compétition.
Chris : Pour eux, il y a de la place pour tout le monde dans le métal
Ici, ils ont lancé pas mal de groupes comme Sup ou M-Pheral
Philippe : Et puis ils se prennent pas la tête, ils se bougent le cul, ils se séparent pas, au bout de 10 ans, ça fait la différence !

Lors de votre premier passage ici, vous aviez été surpris par l'ambiance, c'est vraiment plus chaud dans le nord ?
Philippe : En général ouais, mais par exemple, le week-end dernier on était à Bayonne et c'était super. Il y a peut-être une plus grande réceptivité dans le Nord et l'Est de la France. Dans le sud, ils préfèrent les musiques moins extrêmes, c'est pas le même tempérament.

Fier de vos origines bordelaises, vous chantez quelques titres en français, c'est pour mieux faire passer vos idées ?
Chris : C'est pour mieux se faire comprendre
Philippe : La compréhension se fait par un plus large public. Un bon texte en français, c'est un atout de plus
Chris : Ca a une force différente, on comprend directement
Philippe : En fait, ça change la perception des choses.

Vous pensez quelque chose de la compil' Aux suivants, faite en hommâge à Jacques Brel ?
Chris : C'est dommâge, je pense que notre version était intéressante.
Philippe : Mais ils ont la paternité légale, ça regarde la famille de Brel. Mais moi, je peux donner mon avis sur le produit, je trouve qu'artistiquement y'a beaucoup de titres qui n'apportent rien de nouveau. C'est du business, c'est pour faire du pognon. A part Noir Désir et quelques autres groupes qui ont apporté quelque chose, le reste ça sert vraiment à faire de l'argent. On accueille qui on veut chez soi, là c'est un choix économique.

Un petit mot sur "Vesoul", c'est le morceau préféré de Pooly
Chris : Y'a plein de gens dont c'est la préférée. C'est une chanson au 2éme degré. Ca parle de la ville, mais c'est un prétexte pour dire que les meufs sont chiantes.
Philippe : A l'accordéon c'est Pascal Lamige, on l'a enregistré live dans un bar. Sur l'album c'est ce son live. Y'a pas de sample dans Oversoul !

Vous avez un message à faire passer à vos cyber-fans ?
Philippe : Interessez-vous à ce qu'on fait, c'est pas si mal. Et qu'ils n'hésitent pas à nous contacter pour les textes en français ou en anglais, les traductions, des infos, tout quoi.
Chris : La commnication avec le public c'est très important
Philippe : Internet ça sert à ça, non ?
Chris : Pour l'instant, vous pouvez nous écrire mais on sera bientôt sur le Net, Pascal devrait se connecter pour Noël.