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Né en 2002, Overmars n'est à ses débuts "que" le side project de Done For (avec lequel le groupe sortira d'ailleurs un split en 2002 intitulé In the arm of the Octopus). Leur projet principal une fois enterré, Overmars devient une entité à part entière en 2003, quelques mois après avoir partagé un split avec les Suisses d'Iscariote. En 2005, Affliction, endocrine ... vertigo. Evoluant aux confluents du post-hardcore downtempo, du sludge et du doom, le groupe se rapproche de groupes comme Neurosis, Swans, Breach et la nébuleuse Justin Broadrick... En 2007, Overmars sort Born again, un album composé d'un seul titre-fleuve, d'une noirceur oppressante et lenteur glaçante, avant d'enchaîner avec trois splits (partagés avec Icos, Kill the Thrill et Starkweather) et d'apparaître sur la compilation Falling down à l'automne 2008.

Overmars / Chronique Split > Overmars | Kill the Thrill

Split Overmars | Kill the Thrill Après un split "classique" avec les nordiques d'Icos et avant un autre avec les américains de Starkweather, Overmars s'est enfermé en studio avec les Kill the Thrill afin de concevoir et donner naissance en commun à un effort collaboratif baptisé Büccolision, enregistré à la manière de l'excellentissime Ascension produit conjointement par Kehlvin et Rorcal cette année. Un split bicéphale réunissant d'un côté, des adeptes d'un post-hardcore caverneux tellurique et de l'autre, les spécialistes hexagonaux du monolithe rock-cold wave indus (Kill the Thrill donc pour ceux qui ne suivent pas...). Sont ressortis de cette session studio, deux titres "Büccolision - Revisitation Side A" et son alter-ego "... side B". Deux titres, paradoxalement antagonistes, le premier étant une longue plage ambient saturée aux effluves presque post-rock, le deuxième une incantation post-hardcore chaotique aux éclairs psychotiques. Une collaboration à la limite de la schizophrénie musicale, ou quand deux groupes complémentaires mais bien différents, fusionnent leurs approches artistiques pour produire un essai discographique déviant, aux lésions épidermiques.
Le résultat est à la fois original et dérangeant tant les deux facettes de la musique de ces groupes semblent se répondre, s'agglomérer dans notre esprit avant de se défragmenter douloureusement. Déroutant, perturbant, impossible de rester indifférent, soit on adhère soit on rejette violemment. Pas question de faire dans la demi-mesure, Overmars + Kill the Thrill, c'est une association hors-normes (pas la première du genre puisque Nicolas Dick, membre des KTT était déjà à la production de Born again, d'Overmars), la fusion transgenre offerte sur Büccolision aliénant peu à peu notre perception de la réalité. Celle-ci se faisant progressivement plus sombre, nébuleuse, elle égare l'auditeur quelque part dans entre le Ciel et l'Enfer et l'emmène dans un univers sombre et oppressant mais aux atmosphères obsédantes. Malgré les vertiges que procure l'exercice, on pourra néanmoins préférer le split avec Icos ou l'album Born again chez Overmars et dans le même temps 103 Barriers ou Tellurique pour KTT, mais il n'en reste pas moins qu'au final, ce split prend littéralement aux tripes. Une collision bucolique certes, mais pour le moins âpre et viscérale...

Overmars / Chronique Split > Overmars | Icos

Split Icos | Overmars Icos vs Overmars pour ceux qui connaissent les deux formations, ne serait-ce que de réputation, cette rencontre underground et infernale promettait de faire des étincelles. Deux spécialiste du post-metal hardcore oppressif et caverneux qui partagent un split sur le label Alerte Antifascista (Against Empire, Wolfbrigade...), ça ne pouvait guère donner autre chose qu'un effort d'une lourdeur incommensurable et d'une noirceur à la limite de l'indicible... Un titre chacun mais des milliers de possibilités de déchaîner les éléments pour ces deux groupes qui partagent une vision sommes toutes assez commune de leur art.
On prend le split à l'envers et on commence l'exploration des enfers par Icos. Généralement classée dans la catégorie punk hardcore expérimental et progressif, la formation suédoise se fend ici d'un titre qui s'enfonce dans les profondeurs de la Terre pour trouver refuge dans une caverne souterraine, au coeur des soubassements du royaume d'Hadès. L'atmosphère est quasi irrespirable, le groupe plante ses riffs comme autant de clou que l'on enfoncerait dans la chair d'un condamné à la crucifixion. Si on devait mettre le groupe en concurrence avec quelques autres formations contemporaines, Icos n'écraserait pas ses adversaires, il les lobotomiserait littéralement. Autant dire qu'ici, ça ne rigole pas, mais alors pas du tout. Six minutes et des poussières durant, les scandinaves développent un post-hardcore sludge aux effluves death qui suintent la haine à plein nez, exsude pour tous les pores de ses riffs une aversion viscérale pour l'humanité, le genre humain dans son ensemble, que rien ne peut décemment contenir. Nihiliste.
Vient alors le tour d'Overmars, qui après la performance de Born again, un album composé d'un seul et unique titre aussi monolithique que dément, n'a plus grand chose à prouver. Du coup, le groupe lâche la bête en liberté et laisse exprimer sa folie dévastatrice. Après une mise en route patiente et toute en délicates vibrations doom, "The Road to awe" déverse des litres d'acides sur les enceintes. Question douceur et volupté, ici on oublie, les frenchies prennent leur temps avant de faire exploser notre brève assurance, sur une deuxième partie apocalyptique qui ne fait que semer chaos et destruction sur son passage. Overmars n'est pas du genre à laisser des survivants. Aussi dans un véritable déluge de rage brute et de dissonances que le groupe prolonge encore et encore, les guitares se font l'écho des symptômes de ces tourments insondables qui l'habite. Le vocaliste aboie plus qu'il ne chante, guttural, sauvage, écorché vif ; et les lyonnais, dans une vague lueur de clémence abrègent nos souffrances en nous portant le coup de grâce...