opeth_watershed.jpg 3 ans après Ghost reveries et de nombreuses interrogations suite au départ du guitariste historique Peter Lindgren (en mai 2007) Opeth refait surface avec Watershed. Fredrik Åkesson (ex-Arch Enemy), le remplaçant de Peter s'est assez facilement fondu dans le collectif et graphiquement comme musicalement, les Suédois poursuivent tranquillement l'exploration de leur monde.
La porte d'entrée de ce neuvième opus s'intitule "Coil", sur le pas de la porte, une douceur acoustique et une voix féminine nous reçoivent poliment, ne durant qu'à peine plus de 3 minutes, ce n'est qu'une introduction à un nouveau monument du rock/métal progressif. Les choses très sérieuses débutent avec "Heir apparent", Mikael Åkerfeldt sort sa plus belle voix death et aiguise sa guitare sur celle de son nouveau comparse, forcément, ça fait des étincelles... Des notes cristallines s'échappent mais le titre reste très sombre, très rapide et ne laisse que des miettes de temps aux invasions progressives comme celles de "The lotus eater" où les murmures et le chant clair viennent brouiller les pistes des tourbillons de riffs, des élans proches de ceux de Porcupine Tree, mélangeant allègrement des attaques quasi black à des influences seventies. Deux autres morceaux se font particulièrement remarquer sur Watershed, ce sont "Porcelain heart" vu son côté épique, changeant et surtout bouleversant après un "Burden" mélancolique et "Hessian peel". Pour cette avant-dernière plage, on poursuit le voyage dans des eaux plus calmes avec des orchestrations symphoniques et presque fatalement des explosions de rage, se côtoient ici à la fois le plus tempéré et le plus violent, là encore on retrouve un clin d'oeil aux années 70 avec un message (satanique !) enregistré à l'envers... Pour qu'on puisse revenir à la vie réelle sans subir un choc trop violent, Opeth nous laisse avec "Hex omega" et notre béatitude contemplative.