Opeth : Ghost reveries Chroniquer un album d'Opeth est une lourde tache à laquelle je vais m'atteler... Loin de tous les clichés death, loin de tous les clichés du métal progressif, loin du heavy, loin du métal mélodique, loin de tout ce qui est facile à catégoriser et disséquer se trouve Opeth ! Ce nouvel album s'étend sur plus d'une heure et exceptés le reposant "Hours of wealth" et le trés doux "Isolation years" qui clôt ce Ghost reveries, tous les titres fourmillent de plans et d'ambiances alambiquées... Et comme la moitié des titres dépasse les 10 minutes, se lancer dans une dissection est totalement déconseillé ! Par le passé, Opeth a à la fois parcouru les sentiers les plus sombres (Deliverance) et les plus clairs (Damnation), ici, le groupe semble concilier les deux en les juxtaposant sans crier gare ("The grand conjuration") ou en préparant un minimum le terrain ("Ghost of perdition"). Et que les guitares soient accoustiques ou lourdes, la prod' leur fait toujours honneur, le soin accordé aux sons est toujours aussi impressionannt (certains groupes de death feraient bien de suivre l'exemple...).
Avec des titres longs, complexes, créatifs et riches, l'auditeur pourra trouver bons nombres de références selon son background et en remontant aux années 70, notamment grâce à l'utilisation du mélotron qui dégage une chaleur très particulière... Pourquoi ne pas citer ici les Pink Floyd époque More quand on entend les roulements de percus sur le début de "Atonement" ? Pourquoi ne pas aller chercher une correspondance avec Jethro Tull à l'écoute de l'ambiance champêtre et des petits effets sur le voix de "Reverie/Harlequin forest" ?
Se plonger dans un album d'Opeth, c'est prendre le risque de perdre son sens de l'orientation tant les chemins se croisent et se recroisent, c'est d'autant plus dangereux que certains mènent à des passages plus qu'abrupts.