Ce quatuor vient de Wurtzbourg en Bavière et mérite son nom, tout y étant assez massif... Andreas Schmittfull et Michael Melchers (guitaristes), Boris Bilic (bassiste) et Christof Rath (batteur) ont commencé par sortir une démo 4 titres intitulée Kalt en septembre 2005, elle devient introuvable (et collector) en quelques mois et le groupe fait ses premières gros concerts au côté de Knut par exemple. Ils signent chez Radar Swarm (Gantz, Year Of No Light, Tantrum, Superstatic Revolution...) et délivrent Geisterstadt en novembre 2007, on attend désormais qu'ils franchissent la frontière pour vivre "ça" en concert...
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Métal > Omega Massif
Biographie > tu sais que t'es lourd
Omega Massif / Chronique LP > Karpatia
Ils avaient soigneusement préparé le terrain avec une réédition plus que classe de leur quasi culte Geisterstadt, accompagnée de Kalt, la démo de leurs débuts, les voici maintenant passant de nouveau aux choses très sérieuses avec un nouvel album fatalement sur le radar du webzine aux longues oreilles de puis un paquet de temps : Karpatia. Une batterie qui dès les premières secondes accomplit sentencieusement son oeuvre, à savoir préparer l'auditeur au choc thermique qui va s'abattre sur lui, "Aura" dévoile ses apparats postcore-doom-metal avec un effroyable efficacité. Lourd et implacable, le groupe y développe ce qu'il sait faire de mieux, à savoir un magma métallique aux fulgurances postcore qui enserre les tympans de l'auditoire dans une gangue de plomb. Pour ne plus jamais le libérer.
Dix minutes tout rond d'une première épreuve de force et voici que déjà, Omega Massif imprime sa marque au fer rouge, assommant la concurrence tout en se réservant également quelques passages plus aérés, ouvertement post-rock, même si sous la surface, on sent toujours cette menace sous jacente, insidieuse qui permet aux allemands de faire exploser les enceintes à tous moments... et notamment sur un final de très haute volée. En un seul titre, la formation germanique a déjà mis tout le monde a ses pieds. Alors quand derrière le groupe raccourci le format à quelques 3'35 pour balancer un "Wolfe" tellurique et fracassant à souhait, on dépose les armes. Une petite séance de concassage des membranes auditives plus tard et le groupe peut passer à quelque chose de plus dense et subtil que simplement "massif" et destructeur avec "Ursus octos". On attendait le moment où justement Omega Massif se libèrerait de cette obligation de démolition auditive pour enfin passer au niveau supérieur. Il arrive.
Quand il le fait, le groupe conjugue Geisterstadt au passé et repousse ses propres limites, avec "Im karst" et son déluge de décibels qui retourne les trippes d'abord, sur l'éponyme "Karpatia" ensuite, une pépite shoegaze metal à l'onirisme diabolique. On aurait pu craindre que le groupe ait du mal à se renouveler, à proposer autre chose qu'une simple séquelle basique de son premier album, il n'en est rien. Omega Massif arrive à évoluer et à proposer quelque chose d'encore plus intense que ce à quoi il nous avait habitué, de plus raffiné également dans le processus d'écriture. Parce que pour ce qui est de l'exécution, on n'en doutait guère, c'est toujours aussi impressionnant. Et il le prouve une ultime et dernière fois sur "Steinerness meer", quelques onze minutes et cinq secondes d'une odyssée postcore/doom/metal épique durant laquelle il nous emmène explorer les territoires désolés évoqués par l'artwork de ce Karpatia évoquant les atmosphères glauques et étouffantes d'un disque de black metal. On n'y est pas encore, dans ces sphères musicales-là s'entend, mais l'effet produit est une magnifique réussite. Comme le reste en fait. Implacable.
Omega Massif / Chronique LP > Geisterstadt | Kalt
Ils ne font pas que du post-rock, du néo classique ou du jazz fusion moderne chez Denovali Records... ils font aussi du hard. Des rééditions aussi. Et quand ils touchent au gros son qui ébrèche les membranes, les gens du label allemand ont tendance à taper dans le haut du panier (Celeste, Kodiak, Nadja...). Pas étonnant donc de les voir sortir une réédition double CD hautement recommandable (et d'une...) du Geisterstadt d'Omega Massif, surtout lorsqu'il s'agit de lui adjoindre la démo Kalt depuis longtemps épuisée (en CD tout du moins, puisqu'en vinyle, il en reste encore quelques uns de dispo via une poignée de distros spécialisées). L'occasion donc (pour certains) de se replonger dans l'un des albums les plus lourds et addictifs des dix dernières années, ou de découvrir (pour les autres), l'un des tous meilleurs groupes de sludge/post-metal/doom, en clair de hard, que l'Allemagne ait enfantée (et de deux).
"In der mine", l'éponyme "Geisterstadt" et surtout le magnifique "Nebelwand", le groupe pose étape par étape la structure d'un album à l'architecture massive mais homogène, monolithique et tout bonnement monumentale. Parce qu'en termes d'émotion et de maestria formelle, Omega Massif livre une oeuvre littéralement ébouriffante, chargée en titre épiques eux-mêmes nappés de riffs lestés de plomb, autant de véritables mastodontes métalliques aux tempi lents et atmosphères de fin des temps ("Unter null", "Arcanum"). Gros son, production énormissime, des instrumentations aux nuances disséminées tout autours de mélodies heavy et abrasives, Geisterstadt est juste énorme, plus que ça même, ouvertement indispensable (et de trois)... du coup, Kalt, sonne un peu light (en même temps c'est une démo), surtout qu'"Unter null", présent sur les deux disques officie pour faire la comparaison. Evidemment, c'est là que ressort toute la qualité du travail d'un producteur de qualité, bien que les autres titres présents (dont l'excellent "Schacht") confirme que le talent était déjà là chez les Allemands même avant la sortie de l'album qui les a fait connaître un peu partout. Geisterdstadt | Kalt : deux disques placés dans un élégant gatefold digisleeve deluxe, forcément la grande classe made in Denovali Records (et de quatre... emballé c'est pesé).
Omega Massif / Chronique LP > Geisterstadt
"In der mine", monumentale introduction toute en puissance, bienvenu dans la mine abandonnée de la ville fantôme construite par Omega Massif, attention, les plafonds sont bas et lourds (et pas balourds) et ont tendance à se rapprocher du sol, un sol terreux qui ... bouillonne. Les Allemands font dans le sludge qui accroche, le post-hardcore qui joue autant du plombage grave que de la déchirure aigüe, le résultat est sensationnel tant les ... sensations (!) procurées sont intenses : oppression, tension, étouffement, rien de très joyeux mais comme c'est bon quand c'est de la musique qui les procure. "Geisterstadt" est assez particulier, il dure moins de 150 secondes, le temps de poser et de répéter quelques gros riffs qu'on se lance dans "Nebelwand", un titre assez calme jusqu'à sa moitié (soit un peu plus de 5 minutes) puis les accords viennent nous poncer le dos jusqu'au coeur, broyant nos os et ouvrant notre cage thoracique pour nous priver d'oxygène. "Unter null" est le seul titre déjà présent sur la démo Kalt mais qui bénéficie du son énorme de l'ensemble (surtout comparée à ladite démo), un son qui nous permet de bien mieux découvrir les entrailles du morceau avec ses crevasses avec vue sur une lave en fusion qui semble monter à notre rencontre. L'instinct de survie nous propose la fuite, l'attrait du danger nous emmène à "Arcanum". Troisième pièce épique de Geisterstadt, les tempos s'accélèrent, le rythme rattrape les fuyards pour les écraser sous des tonnes de saturation, l'éclaircie finale n'est là que pour introduire "Exodus", ce dernier chapitre n'apporte pas de happy end, la ville fantôme est engloutie, nous avec.
Omega Massif est immédiatement à placer dans ta discothèque non loin de Pelican et Shora, du côté instrumental de ton rayon post-HxC où tu dois également trouver Time To Burn, Knut, Cult of Luna, Isis ou Amen Ra...