omega massif : geisterstadt "In der mine", monumentale introduction toute en puissance, bienvenu dans la mine abandonnée de la ville fantôme construite par Omega Massif, attention, les plafonds sont bas et lourds (et pas balourds) et ont tendance à se rapprocher du sol, un sol terreux qui ... bouillonne. Les Allemands font dans le sludge qui accroche, le post-hardcore qui joue autant du plombage grave que de la déchirure aigüe, le résultat est sensationnel tant les ... sensations (!) procurées sont intenses : oppression, tension, étouffement, rien de très joyeux mais comme c'est bon quand c'est de la musique qui les procure. "Geisterstadt" est assez particulier, il dure moins de 150 secondes, le temps de poser et de répéter quelques gros riffs qu'on se lance dans "Nebelwand", un titre assez calme jusqu'à sa moitié (soit un peu plus de 5 minutes) puis les accords viennent nous poncer le dos jusqu'au coeur, broyant nos os et ouvrant notre cage thoracique pour nous priver d'oxygène. "Unter null" est le seul titre déjà présent sur la démo Kalt mais qui bénéficie du son énorme de l'ensemble (surtout comparée à ladite démo), un son qui nous permet de bien mieux découvrir les entrailles du morceau avec ses crevasses avec vue sur une lave en fusion qui semble monter à notre rencontre. L'instinct de survie nous propose la fuite, l'attrait du danger nous emmène à "Arcanum". Troisième pièce épique de Geisterstadt, les tempos s'accélèrent, le rythme rattrape les fuyards pour les écraser sous des tonnes de saturation, l'éclaircie finale n'est là que pour introduire "Exodus", ce dernier chapitre n'apporte pas de happy end, la ville fantôme est engloutie, nous avec.

Omega Massif est immédiatement à placer dans ta discothèque non loin de Pelican et Shora, du côté instrumental de ton rayon post-HxC où tu dois également trouver Time To Burn, Knut, Cult of Luna, Isis ou Amen Ra...