Oddism-With the white tiger Impossible de ne pas voir les larmes de sang de la montagne sur l'artwork de ce deuxième album d'Oddism mais à l'écoute, c'est plutôt nos oreilles qui saignent tant les Lillois défoncent tout. Entre scream et growl, entre Hard et Brutal, leur core nous met à rude épreuve avec des déferlantes de riffs sur une rythmique aussi lourde que violente. S'il ne fallait citer qu'une référence, ce serait Botch (tant pis pour Converge) étant donné la couleur du son et le goût du chaos expédié en moins de temps qu'il n'en faut pour l'évoquer. Le groupe ne s'étend pas sur ses idées, balançant le tout à la limite du grind (4 morceaux sous les trois minutes) et quand ça s'étire un peu, c'est pour mettre en avant une outro plus lumineuse ("Born in tophet"). Si tu veux limiter les déflagrations, tu ne peux donc compter que sur les micro breaks qui hachent les compos (comme sur "Neurosis of time" où ils embringuent Chad Kapper de Frontierer), autant dire que tu as intérêt de te protéger les feuilles si tu ne veux pas te les faire découper. Et même en sachant que ça fera mal, tu ne seras jamais assez prévenu.