Décharge de haine et explosion de rage brute, déluge de mitraille et frénésie hardcore-punk malsaine "blackisante" en monde rouleau compresseur. On pourrait passer des heures à travailler des phrases d'accroche pour Oathbreaker, le résultat serait le même : une peignée mémorable comme seule la scène belge sait nous en proposer sur le vieux continent (cf : Black Haven, Poison My Blood, Rise and Fall etc...). Un side-project gravitant dans la sphère Amen Ra / "Church of Ra", une vocaliste/hurleuse démoniaque, une signature chez le prestigieux Deathwish Inc. (Rise and Fall tiens tiens, mais aussi Converge, The Carrier, Narrows, Trap Them et quelques autres...), bref que du lourd pour concasser du tympan à l'emporte-pièce. Et c'est le cas.
"Origin", "Heirophant", "Fate is nigh", BIM, CRACK, BOOM..., les premiers titres montent comme des avants chatouiller la première ligne averse. Deux ou trois placages métalliques à hauteur d'épaule plus tard et les jointures cèdent. On y laisse quelques cervicales et on peut alors se jetter dans les rucks aux côtés de ce quartet de belges qui a apparamment décidé d'en découdre méchamment. On joue vite, très vite, on cogne fort, très fort et on martyrise les membranes jusqu'à l'aliénation. Et surtout on ne se prive pas pour laisser des traces. Des plans à se damner, un rythme effrené qui laisse l'auditeur exangue après trois titres, une puissance de feu qui fait de jolis dégâts dans le tuyauterie, on n'a pas encore tout à fait atteint le tier de l'album que déjà, on a les tympans qui saignent. Le moment choisi par les Oathbreaker pour lâcher la doublette "Sink into sin I" | "Sink into sin II", histoire de balayer les miettes devant leur porte et d'accentuer ce sentiment de déchirure émotionnelle viscérale et oppressante. Hardcore avec un petit zeste de black qui fait mâl(e).
Quitte à déverser des litres d'acide corrosif pour montrer qu'on en veut à la terre entière, autant demander aux auteurs de ce Mælstrøm qui, lorsqu'ils ralentissent le rythme, en profitent pour enfoncer leurs poignards hardcore un peu plus profondément dans la chair. Et laisser des cicatrices indélébiles chez les quelques "chanceux" qui en réchapperont. Tension extrême et poussée de fièvre hargne-core, Oathbreaker met tout dans ses impacts et ne cherche pas à rentrer dans sa Flandre natale en ayant fait des prisonniers. La politique de la terre brûlée sonore, c'est leur truc et ceux qui ne veulent pas comprendre prennent cher, entre autres avec un "Thoth" qui kärcherise tympans et neurones en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les belges avaient calmé le jeu niveau tempo ? Que l'on se rassure, ça ne dure pas bien longtemps et c'est donc à plein régime, toujours, le couteau entre les dents, qu'ils repartent au charbon, le temps d'un "Black sun" écorché vif ou d'un "Gimpse of the unseen" en forme de cavalcade hardcore de l'enfer. Salvatrice. Un petit dernier trempé dans l'acide pour la route (l'éponyme "Maelstrom") et nous voici au bout d'un album qui charcute sévère les tympans (et le reste) comme pas deux. Si ce n'est que ça, on va leur en filer un de gouvernement hein...
Métal >
Oathbreaker :
Chronique LP / Mælstrøm
Oathbreaker
LP : Mælstrøm
Label : Deathwish Inc.
Date de sortie : 05/07/2011
LP : Mælstrøm
Label : Deathwish Inc.
Deathwish Inc. (616 hits)
Date de sortie : 05/07/2011
Origin
Hierophant
Fate Is Nigh
Sink Into Sin I
Sink Into Sin II
Thoth
Black Sun
Glimpse Of The Unseen
Mælstrøm
Hierophant
Fate Is Nigh
Sink Into Sin I
Sink Into Sin II
Thoth
Black Sun
Glimpse Of The Unseen
Mælstrøm
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