Nothing More

Nothing More / Chronique LP > Carnal

Nothing More-Carnal Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, certains groupes resteront dans la deuxième division toute leur carrière... Ici, Nothing More peut faire toutes les tournées en première partie (Staind, Godsmack), inviter des zicos (Eric de I Prevail ou David de Disturbed) pour s'acheter de la crédibilité, s'offrir une belle production ou se la jouer "concept album", ils ne feront jamais partie des groupes qui ont compté dans le paysage musical de leur époque. Pour Nothing More, la faute incombe à un manque criant d'âme et d'identité... Avec un chant mielleux au possible et des guitares qui s'écrasent derrière les effets et les arrangements, leurs titres ne fonctionnent pas, quand bien même on peut leur reconnaître une certaine facilité d'écoute (si c'est du "metal") et un poil d'agressivité (si c'est de la "pop"). Le souci, c'est que tous les morceaux se ressemblent, que les intermèdes n'apportent rien et quand ça s'excite un peu, le chanteur retombe vite dans ses travers à vouloir sortir des harmonies insupportables à la Linkin Park. Seul morceau à sauver, partiellement, du naufrage, celui partagé avec Sinizter ("Stuck") quand ce dernier prend le lead et nous invite à aller écouter ses productions plutôt que de relancer Carnal.

Publié dans le Mag #62

Nothing More / Chronique LP > The stories we tell ourselves

Nothing More Les Nothing More, originaires du Texas, nous reviennent avec un nouvel album et un nouveau batteur. Toujours bien placés en live ils assureront la première partie de Papa Roach côté Nord US cette année. Au départ on se perd un peu sur le côté concept album qui prend de l'ampleur à chaque opus. Le rythme des titres est perturbé par une introduction et plusieurs interludes plus ou moins longs qui gâchent un peu l'expérience. Côté voix on est embarqué par un mix entre Papa Roach et Fall Out Boy un poil énervé qui assure plutôt bien le boulot si on arrive à faire abstraction du côté FOB. On a droit au chant clean, passages énervés, légers screams, des choeurs un tantinet glamrock par moment. Niveau musique c'est la même chose, on est au buffet à volonté et on trouve de tout : du riff heavy, certains autres plus planants, de nombreux apports electro pas rebutants du tout comme pour "The great divorce" (et bien moins poussés que sur la galette précédente), de l'acoustique larmoyant sur "Just say when", des passages tirants du côté post-rock ou du plus classique. Cependant cette diversité de sonorités ne veut pas dire diversité de titres et, mis à part quelques-uns, on a l'impression de vivre la même émotion à chaque chanson. En effet les structures sont plutôt convenues incluant presque à chaque fois l'intro plus douce, le passage qui gueule, celui doux quasi a cappella, ainsi que le refrain entraînant. Mention spéciale pour "Still in love" qui vous fera penser à "Je cours" de Kyo...

Publié dans le Mag #31