Noid - David Noid - David Arpenter les planches du Mondo Bizarro, déjà fait. Et bien. Jouer dans une chaleur haletante, suer sous le coup d'accords hargneux, un passage obligé. Noïd au Mondo fin juin, c'était l'effet de surprise en moins. La différence avec son dernier passage est pourtant de taille. Les Normands sont désormais dans la logique d'une montée en puissance façon TGV.

La perspective de la sortie de The ever expanding a relancé la machine. Plus professionnel, plus sérieux sans être plus chiant, le quartet a tiré un large bénéfice de sa résidence à l'Omnibus en mars dernier. Le contexte a beau être une soirée d'anniversaire maquillée (et travestie), David et les siens n'en feront rien. L'heure est mise à profit. Dans une salle qui exclut tout light show, une mise en scène a minima et qui demande une certaine condition physique, Noïd tient la route. Mais à vrai dire c'est tout ce que l'on attend d'un groupe qui a un minimum d'ambition.

Pourtant les Noïd en ont sous le pied, loin des 110%. La faiblesse du combo (quatre instrumentistes qui assurent chant/choeurs en même temps) devient en quelque sorte sa force : ça bouge pas forcément dans tous les sens mais le résultat est plus propre que propre, lave plus blanc que blanc. De toute manière, le charisme de David, les guignoleries de Julien et les problèmes techniques de Damien et Alex assurent le spectacle.

A peine descendus de scène que les Normands se posent de nouveaux objectifs de travail. Présents sur la scène des Vieilles Charrues le 16 juillet (ne les loupez pas, parce qu'eux ne vous louperont pas), ils pourront prouver qu'ils appartiennent à un autre monde que celui des café concerts.