noid_live_1.jpg Peux-tu présenter un petit peu Noïd ?
David (chant/guitare) : Alors Noïd est un groupe de rock/métal qui vient de Normandie. Je jouais déjà avec Damien (guitare) et Alex (batterie) depuis deux ans et en 2001 Jérôme (basse) est arrivé. On s'est pris un an pour composer et enregistrer une première démo avant de commencer à tourner. Au niveau des influences, le groupe est assez éclectique et chacun est différent mais on se retrouve pas mal autour de groupes comme les Foo Fighters par exemple. Le nom du groupe n'a pas une signification particulière, ça vient d'un surnom donné à Damien, j'irai pas plus loin (rires). Mais c'est vrai que le fait d'avoir un nom de groupe qui n'est pas un vrai mot ça permet d'avoir une ouverture d'esprit et puis la sonorité nous plaisait vraiment. Il y a pas d'association d'idées préconçues autour de Noïd et c'est ça qui fait que le groupe est ce qu'il est.

Comment s'est passé l'enregistrement de Sleepless night, votre premier album ?
D : On a enregistré au Loko Studio, à une heure de Paris. On a fait quatre semaines de prises de son et une semaine de mixage, le tout produit par Guillaume André, qui nous a vraiment aidé pour travailler notre son. L'album a été financé par notre association, Ass com, dans un fonctionnement typiquement indé. Sleepless night est en fait l'aboutissement de six/huit ans de compositions et de concerts et on a tout de suite enchaîné avec une tournée de 45 dates en 6 mois, dont quelques unes en Belgique.

Lussi de MyPollux apparaît sur un titre de l'album, tu la connaissais déjà ?
D : Oui j'avais déjà écouté ce qu'ils faisaient et puis eux aussi ont enregistré au Loko Studio. Sur l'album il y a deux ou trois titres qui sont un peu différents et là pour "Now and there" on voulait un univers plus mélodique donc on l'a contactée. Elle a un réel talent d'interprétation et peut vraiment faire varier sa voix selon les ambiances, donc la touche féminine de l'album c'est elle !

Est-ce qu'il y a une tête pensante dans Noïd ou la composition se fait en commun ?
D : Là comme ailleurs on reste un collectif. Chacun apporte ses idées et on travaille tout ça quand on se voit pour répéter. Tout se fait en jammant. En studio, il faut bien arrêter une version de chaque chanson, donc c'est pas la même logique. Et puis quand on enregistre on commence à avoir un certain recul sur nos compos : quand on arrive au studio, tout est déjà composé. On a vraiment pu se concentrer sur notre son et sur les arrangements.

Le mixage de l'album est assez particulier, notamment en ce qui concerne la batterie...
D : C'est vrai que la batterie est un poil plus mise en avant que sur d'autres albums et c'est parce qu'on a voulu apporter plus de dynamisme. Notre batteur a une grosse frappe du coup il est naturellement présent, l'album ne fait que retranscrire cette puissance. Et puis on voulait vraiment qu'on prenne l'album en plein dans la tronche. Surmixer la batterie rentre dans ce projet-là. Au-delà de ça on a aussi travaillé sur le son des guitares, où le gain des amplis a été revu pour avoir des riffs encore plus incisifs. Tout ça on a eu le temps d'y réfléchir pendant l'étape studio, avec le recul.

Toujours sur l'album, tes voix sont souvent doublées, tu t'organises comment pour retrouver ce même résultat en live ?
D : La dynamique de l'album est propre à l'enregistrement studio, et là aussi on a doublé les voix dans une logique d'efficacité. En live c'est différent, même si on est toujours dans cette logique de puissance, j'ai plus d'espace, mais les trois autres font tous des choeurs ou des cris additionnels.

noid_live_2.jpg L'avenir de Noïd, ça se présente comment ?
D : Là on s'achemine tranquillement vers un deuxième album. Pour l'instant on a quelques titres déjà composés, mais on attend la fin de la tournée pour vraiment commencer à composer, à se bloquer un laps de temps pour ça. L'enregistrement devrait commencer en 2009. Plus concrètement maintenant on planche sur une tournée d'automne et puis sur la finalisation du clip...

À ce propos, tu peux m'en dire un peu plus sur la mise en images de "Nothing said" ?
D : Le projet a été réalisé en association ente Ass Com et l'Institut des Métiers du Cinéma de Cherbourg, qui nous ont gentiment prêté du matériel pour faire ça. On a tourné ça dans une usine désaffectée chez un pote à nous et donc là c'est en cours de montage et ce sera prêt d'ici peu de temps. On va démarcher assez sérieusement pour qu'il soit diffusé au maximum et c'est du travail là aussi. Ce clip c'est aussi un outil de promotion, pour nous faire connaître. Et on va jouer la carte Internet à fond.

Tu as des projets parallèles ?
D : Oui, et je suis pas le seul dans le groupe. Alex joue dans trois autres formations, Damien donne dans le métal plus brutal dans un autre groupe et moi je commence à répéter avec un groupe de reprises. Si on fait tout ça c'est parce qu'on a vraiment envie d'en vivre. D'ailleurs on est deux dans le groupe à avoir le statut d'intermittent.

Quand Noïd a fait la première partie de Mass Hysteria à St Malo, j'ai été frappé par la qualité du light show, c'est point important du concert ?
D : Alors ça c'est grâce à Matt, qui nous accompagne depuis février en tant qu'ingé lumière. Mais c'est clair que les lumières font partie de l'ambiance que tu développes pendant un concert, ça met en forme les morceaux, ça apporte encore de la dynamique.

Justement, jouer avec des groupes comme Mass Hysteria ou Lofofora, c'est une belle expérience ?
D : C'est une super expérience ouais, surtout quand t'es sur des grandes scènes avec un groupe comme Lofo où les mecs s'intéressent à ta musique, viennent vers toi spontanément. En plus ça a été un apport énorme au niveau de la scène : comment gérer les retours, le son, comment vivre la scène. Avec les Lofo ou les Burning Heads, on a eu vraiment des moments de partage, une super rencontre en somme.

Tu as découvert des groupes pendant cette tournée ?
D : Ouais, Sna-Fu notamment. Headcharger aussi c'était bien puissant. Un autre groupe qui marche pas mal c'est Cross Damage, c'est du métal hardcore. On les connaît bien vu qu'ils sont aussi impliqués dans l'association Ass Com.

Question classique pour terminer ; quelle question voudrais-tu qu'on te pose ?
D : Je te paies une bière (rires) ?