A leur noir et blanc, les No Vale Nada ajoutent une couleur, celle du sang, un rouge dégoulinant qui se déverse depuis toutes les écorchures provoquées par Alter ego. Le groupe a calmé quelques-unes de ses (h)ardeurs pour baisser le rythme ("Alter", "Heureuse perspective") ou la jouer plus rock n roll ("Un toi(t) sans nous") mais n'a rien perdu ni de son tranchant ni de sa capacité à créer le malaise avec des instrumentaux glaçants ("Intro", "2"). Sombre et sourd, l'opus, encore enregistré avec Amaury Sauvé (Bison Bisou, Calvaiire, Robot Orchestra ou Drawers pour ne pas toujours citer les mêmes références...), joue avec nos nerfs et nos corps, alternant pièces ultra violentes et moments de déchirements ("Ego", "Une poignée de rien") usant des effets sur les guitares et d'attaques hurlées, nous laissant toujours un peu de temps pour nous remettre avant d'enchaîner sur une nouvelle rafale de riffs. L'excellent "Plutôt crever que mourir" signe la fin du parcours avec un premier jet qui sonne comme un très bon morceau et une deuxième partie construite avec d'interminables larsens. C'est donc confirmé, on peut compter sur No Vale Nada pour nous faire mal.
Publié dans le Mag #36
Re: No Vale Nada - Alter ego
Terrier : Là-bas.
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"Mais, je ne suis pas un numéro... j'en suis plusieurs !"