nihil : born Born est une sacrée démo, réfléchie, profonde, qui dissèque les noirs horizons métalliques. La voix est introspective, la guitare accompagne calmement, chahutée par la basse. Puis lorsque vient la montée en son, l'ordre s'inverse, les équilibres se modifient. La musique de Nihil enchante l'âme, bouscule sur le plan émotionel. L'équilibre, la balance de la composition qu'on atteint le quintet sont phénoménal. Basse qui râcle dans le fond, guitares qui dépoussièrent les angles, batterie qui ricoche, la musique dépeint dans toute sa noirceur l'univers tourmenté de Nihil. Voix qui murmure comme pour mieux nous atteindre, lente et douce lors de passages colorés, apporte tensions, dangers. "MSQL8", rien à voir avoir avec Structured Query Language, mais plutôt Emmasculate... "Porn game", et son intro minimaliste, et pourtant si dévastatrice, un chant profond, l'atmosphère s'épaissit un peu plus. La synthèse/symbiose musicale à laquelle est parvenu Nihil, est vaporeuse, originale, intéressante, noire et attrayante toute à la fois. C'est comme un poème noir et lointain qui se déroule à nos pieds. Lente plaine déserte, chants enfantins dans le lointain, échos de guitares, mouvements de tambours assassins, à faire peur, halètements sourds, si proches, cris qui se détachent de la masse, toujours appuyés par des échos de guitares ensorcellant l'esprit. L'atmosphère s'empourpre, se densifie, en gardant sont aspect respirable, le paysage s'éclaire, se précise, reste inquiètant, désertique, bleu et noir sont ses couleurs. Les cris se font plus nombreux, engloutissent, asphixient, ralentissent, les battements du coeur suivent la mélopée dans cette torpeur, dans ses derniers retranchements : traumatisme et choc. "Trauma" presque instrumental, et surement traumatisant, du Nihil.