Nephalokia est un groupe de metal originaire du sud-ouest fondé en 2008 et dont le nom est inspiré de la série TV The Griffin dans laquelle un système solaire s'appelle Gamalokia. Les musiciens avaient alors compris Nephalokia, mais une fois l'erreur constatée, gardèrent quand même ce nom. Le groupe enregistre un EP en 2008 et l'album Sunshine en avril 2011. A noter que les paroles sont 100% inspirées du cinéma français, coréen, américain, de genre...
Nephalokia
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En écoutant "Dawn", on retrouve l'inspiration Gojira avec des rythmes lourds et secs, preuve que les cinq toulousains n'ont pas adouci leur son pour leur premier gros-œuvre. Quelques samples sur le morceau "Sunshine", un chant saturé de qualité, des parties instrumentales variées, du sludge metal omniprésent, tout est bon à prendre chez les Nephalokia. Avec les morceaux "The wake" et "Living dead", l'expérimental vient s'immiscer dans l'album rappelant Des deux l'une est l'autre du groupe Hypno5e. Avec des références aussi puissantes et diverses que Meshuggah, Gojira, Ultra Vomit, Hacride, Manimal ou encore Eryn Non Dae, Nephalokia pénètre dans la crème de la crème du metal français. Le morceau folk/metal "Passage" démontre aussi que les toulousains savent surprendre là où on ne les attend pas.
Par contre, le choix d'intégrer à l'album trois des quatre morceaux présents sur l'EP (soit "Vynian", "Why so serious" et " Calvaire") déçoit sur le moment . Avec un album de onze pistes, Nephalokia aurait très bien pu exclure ces trois morceaux déjà connus des auditeurs. Excepté ce point, Sunshine contient en son sein metallique tous les composants indispensables à une belle dérouillée auditive. Les cinq toulousains ont maintenant de quoi conquérir la France et peut-être, nous leur souhaitons, l'international. Des groupes comme Gojira ou Hypno5e réussissent bien à faire des tournées aux Etats-Unis, alors pourquoi Nephalokia ne pourrait-il pas accéder à la même renommée ? On se rend vite compte que les trois morceaux repris de l'EP sont légitimes, car bons, rythmiques, violents. Le groupe aurait eu tort de se priver de ses compositions du premier cru alors qu'il lance leur premier album. La déception première s'efface donc rapidement pour laisser place à la compréhension, l'adhésion. L'EP et Sunshine font partie du même projet, de la même ambition qui pousse le groupe à tourner avec de grosses pointures du metal pour se faire connaître et prouver qu'ils sont aussi bons que les têtes d'affiches. Surveillez leurs dates de concerts car si vous avez aimé leur effort inaugural, l'album en est une violente et merveilleuse prolongation.
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Toulouse, quel est ton secret pour mettre au monde les line-up metal les plus inventifs ? A en croire les cinq musiciens de Nephalokia, l'abondant héritage musical de groupes tels que Meshuggah, Psykup, Russian Circles, Manimal, Textures, sont les bras aimants qui ont inculqué à cette jeune progéniture comment envoyer du lourd. Merci à eux. L'apprenti Nephalokia progresse maintenant vers un premier album. En attendant, un éponyme quatre titres nous délivre une féroce volée hardcore et death metal.
Avec cet EP, nous suivons les premiers pas de ces cinq talentueux toulousains qui ont confié dans une interview que "globalement, la majorité des riffs vient de Gojira, Manimal, qu'il y'a du death, un peu de hardcore, même si l'appellation metal est déjà suffisante". En effet, la rapidité des guitares rappellent immédiatement Gojira et la frénésie de ses envois métalliques. Dans la fosse, on imagine aisément des amas de pogos, une vitesse hallucinante renforcée par des lumières rapides et intermittentes. A la batterie, Popov malmène sa double pédale et les cymbales avec la régularité et la vitesse de l'éclair. La présence des percussions confère à Nephalokia une empreinte propre et lui donne une signature particulière, des sonorités death mêlées à un nombre incroyable de rythmiques hachées. Ce rendu est frappant dès le premier morceau de l'EP, à savoir "Why so serious ?" avant de le retrouver plus tardivement dans "Vynian", le deuxième morceau.
La technique est parfaite, le rendu impeccable. La précision des cinq toulousains fait plaisir à attendre, loin des ratures baveuses de certains groupes. Des samples venteux nous font entrer dans le morceau Time, et l'on se laisser pousser sur des berges d'abord atmosphériques puis acoustiques. Etonnant ce morceau. Etonnant comme il redémarre de son chant saturé avec des arpèges acoustiques et une ballade screamo à l'arrière. Habile composition les gars ! Finalement, vous ne marchez pas complètement dans les pas de vos pères, et c'est appréciable. J'adore la mixture tour à tour lourde du sludge, du death, de la mélancolie acoustique et des arrangements post-rock qui envoient nos têtes explorer différentes influences musicales. Et même si le chant reste saturé et mécontent d'un bout à l'autre de l'EP, on ne s'en lasse pas. C'est avec un démarrage death qui me fait penser à Wolves In The Throne Room que Nephalokia nous fait ses adieux avec "Calvaire". Boostés à la rage, le groupe embrasse le death metal, le propulse de son chant animal, avec toujours et encore cette présence de la batterie qui donne au groupe des sonorités à la fois tribales et mesurées. A la fois sous contrôle techniquement et profondément enragé, cet EP envoie valser la médiocrité pour s'aligner à la hauteur des grands du metal.