Nedgeva est un jeune groupe basé à Colmar (Alsace), formé début 2001 autour de Cyril (batterie), François (basse et backing vocals) et Patrice (guitares et lead vocals). Après quelques essais dans le but d'augmenter leur effectif, ils décident de rester sous cette forme de power-trio, et après quelques concerts dans la région Centre-Alsace, ils enregistrent une démo, She hides from the sun, en janvier 2002 au Downtown Studio à Strasbourg (Boost, Nothing To Prove, Coverage, Miskeen...) qui voit le jour en juin 2002. Et ce n'est que le début...
En 2006 le groupe sort un album intitulé 9.0 mm et a entre temps remplacé Cyril par Guillaume...
En 2008, un nouveau maxi voit le jour : Black revolution.
Infos sur Nedgeva
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Liens pour Nedgeva
- negdeva.com: site officiel (347 hits)
- nedgevaband: MySpace (270 hits)
Nedgeva discographie sélective
ep :
Lost signal
...
Nedgeva dans le magazine
Numéro :
Mag #30
Et voilà le 30ème numéro de notre Mag ! Que le temps passe vite... En tout cas on prend toujours autant de plaisir à le confectionner et on a hâte de fêter numériquement nos 20 ans avec toi pour le #31 ! En attendant, tu peux retrouver Mogwai en couverture, en interview, en live report et en chronique dans ce nouveau numéro qui laisse également la parole à....
Liens Internet
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- ThePRP : le site alternatif américain de référence
- Lords of Rock : webzine pop rock suisse
Métal > Nedgeva
Biographie > ça c'est un nom !
Interview : Nedgeva, A Voodoo interview (fév. 2018)
Nedgeva / Chronique Tribute > A voodoo experience
Le label alsacien Newdeal Music chercherait-il à faire parler de lui ? En tout cas, cette nouvelle sortie devrait attirer de nombreux regards vers l'Est. Car si les groupes qui font partie de cette écurie sont ultra indépendants et encore peu reconnus nationalement, leurs offrandes pour concrétiser A voodoo experience permet une synergie et transforme un "simple" tribute album en monument à la fois à la mémoire d'un musicien hors du commun et à l'exercice de "la reprise".
On a souvent été amenés à palabrer sur les covers, se plaindre quand elles sont trop éloignées de la version d'origine ou quand elles en sont trop proches, quand elles cherchent à imiter et qu'elles deviennent parodiques, trouver l'équilibre n'est jamais simple. Alors quand il s'agit de s'attaquer à plusieurs au répertoire d'un génie, l'aventure semble encore plus ardue. Pari relevé et pari réussi pour la fine équipe de Newdeal Music qui honore Jimi Hendrix, son style, son héritage sans oublier d'apporter leurs touches personnelles.
Piochant dans les quatre disques officiels du Voodoo child mais surtout dans son premier effort, les sept groupes ont suivi leur instinct et leurs goûts pour s'attaquer à des morceaux qui ne sont pas obligatoirement les plus connus (on trouve "Little wing", "The wind cries mary", "Machine gun" mais pas de "Hey Joe", "Foxy lady", "Purple haze", "Freedom".). Les premiers à se mettre en évidence, et en danger, ce sont les Stellar Temple qui avec "Are you experienced" rappellent que Jimi est né (et enterré) à Seattle, ils sonnent ici comme Temple of the Dog et démontrent, si besoin était, la filiation avec le grunge. Le combo est très à l'aise et l'amalgame entre leur univers et ce titre culte fonctionne à merveille. C'est d'ailleurs une remarque que je pourrais faire pour toutes les pistes, à part peut-être l'excursion un peu lointaine de Nic-U qui a totalement transformé "Manic depression" pour le faire fondre dans son moule sombre et aventureux. The Moon Drivers ont quant à eux davantage respecté le titre original. Comme pour Osh et sa version de "Have you ever been", les pédales sont à l'honneur, que ce soit la distorsion ou la wah-wah, les deux ont été popularisées par celui qui déconstruit l'hymne américain un lundi matin dans la campagne de Woodstock. Avec le morceau de Nedgeva ("Machine gun"), c'est avec un groupe comme Rage Against The Machine que l'on tisse des liens et revoit la musique autrement. Me As the Devil s'est également amusé avec "Little wing" et son envolée orientale du plus bel effet. Le titre qui referme le disque est la réinterprétation de "The wind cries mary" par Mr Yaz qui lui donne une teinte jazzy rappelant, là encore, qu'il existe de nombreuses passerelles entre Hendrix et le jazz.
Quelles que soient les ambiances, on reconnaît toujours la touche du groupe comme celle de Jimi dont les compositions caméléons sont capables de se fondre dans toutes les atmosphères, signe qu'elles sont excellentes. Pour ajouter à cette débauche de qualité, ce tribute est dispo en vinyle collector au packaging méga classe. Dépêche-toi avant qu'il ne soit épuisé.
Publié dans le Mag #32
Nedgeva / Chronique EP > Lost signal
Lost signal est un bon titre car c'est pas peu dire qu'on avait perdu le signal des Nedgeva (Black revolution date de 2008 !), après quelques années de break, un changement de bassiste (bienvenue Alex), les Colmariens marquent leur retour avec un EP sorti par New Deal Music (Stellar Temple, Nic-U, MeAstheDevil...). 5 titres, un peu plus d'un quart d'heure de rock sacrément burné ou de métal soft selon ses références personnelles, mais dans tous les cas, une grosse dose d'énergie qui entraîne la mise en orbite des instruments ("Plastic vitamin" et "Screenshot" ont tous deux, de beaux passages instrumentaux) ou se voit parfois calmée par des choeurs ("Opinion" méritait mieux que ses "oh oh" hurlés à l'arrière-plan !), note au passage que je ne suis pas fermé à tous les choeurs, ceux en mode écho de "Lost signal" passent très bien, c'est d'ailleurs mon titre préféré ! Rageur, Nedgeva n'en est pas moins carrément en place, se basant sur le binaire pour échauffer l'auditeur et chercher à le faire réagir ("Whiskey"). Avec un gros son bien propre et un joli digipak, Nedgeva a soigné son retour, ça ne nous rajeunit pas mais ça fait du bien.
Publié dans le Mag #30
Nedgeva / Chronique EP > Black revolution
C'est au cube studio de Besançon que Nedgeva est allé enregistrer 4 nouveaux titres, faisant confiance au trio Yann Morel, Cyrille Hentzen et Sébastien Descamps pour donner la patate à leurs compos, une triplette qui a déjà fait parler les watts pour (entre autres) Billy the Kill, Austin Newcomers, The Black Zombie Procession, Generic, Hellbats, Monsieur Z ou Stellardrive. Ajoute un mastering suisse signé Glenn Miller (Lofofora, The Young Gods, Tantrum, Houston Swing Engine...) et tu as l'assurance d'une prod de grande qualité qui déboîtera tes enceintes. Autre détail technique d'importance, l'artwork (pochette, livret, sérigraphie...) sont eux aussi de très grande qualité, bref, ce n'est pas parce que Nedgeva repasse par la case maxi après son album 9.0 mm qu'ils font les choses à moitié.
La petite dizaine de minutes nous laisse également sur cette impression, rien n'est laissé au hasard et Nedgeva n'est pas en vacances. Le trio a concentré ses effort sur 4 titres survitaminés tout droit dans la lignée de leur album, apportant au mariage du rock n roll et de l'énergie une couleur différente de celles offertes par Firecrackers, The Elektrocution ou Headcharger. La guitare rapide et incisive s'offre parfois une escapade en solo forcément soutenue par un ensemble basse/batterie qui fait bien plus que tenir la route au milieu d'une débauche de nervosité. Black revolution tiraille dans tous les sens, ne s'arrête pas une seconde et si la cadence se ralentit par endroit, c'est simplement pour en remettre une plus grosse couche juste après, le chant s'amuse avec les rythmes et partage la tête d'affiche avec la 6 cordes. Des 4 plages, l'éponyme "Black revolution" est ma favorite, la mieux construite, la plus efficace même si ça envoie sensiblement moins que sur "What's wrong", et c'est "Waste my time" que j'apprécie le moins, la faute à quelques choeurs (Waste my time) qui semblent venus du hardcore, mais à la vitesse où ça va, c'est pas non plus rédhibitoire pour le morceau... En fait, c'est juste histoire de pinailler et ne pas déclarer ce maxi génial de bout en bout...
Nedgeva / Chronique LP > 9.0 mm
Nedgeva a quelque peu modifié son line-up depuis She hides from the sun (2002 !) et s'est forgé une (nouvelle) identité musicale, le combo étant désormais franchement rock'n'roll ! Et même plutôt genre "high energy rock'n'roll" (une sorte de Houston Swing Engine avec un chant plus "rock" ou alors un Lazy moins métal) qui réussit à incorporer des textes en français sans que ça ne sonne ridicule à côté de sons anglais ! Bref, pour son retour aux affaires publiques (ils ne les ont jamais quittées, on avait même eu le droit à un advance "privé" il y a quelques temps), Nedgeva frappe fort, avec son 9.0 mm (et non Rideau rouge comme initialement prévu, mais un 9.0 mm ça fait plus mal qu'un Rideau rouge...).
Basse ultra présente, rythmes d'enfer, guitare qui sait tout faire et ne s'en prive pas et un chant des plus entraînants, Nedgeva est un grand 8 rock'n'roll qui démarre en sautant l'étape de la longue montée fastidieuse. Aprés avoir lâché un premier tube ("I Know"), le trio n'hésite pas sur "Release my pain" à sortir un solo mortel (qui sonne un peu comme ceux des Firecrackers) et surtout à placer un orgue orgasmique et des orgasmes hammondiens ! "Taedum" apporte discrètement le chant en français (largement passé par la boîte à effets), "Warm hands" ralentit le tempo, la clarté de la voix de Patrice apparapit au grand jour de "Comme une évidence", un titre qui accroche moins, non pas par la voix (le suivant "Couleur éphémère" est très bon) mais par l'ensemble, sa construction basée sur des couplets calmes étant des plus classiques. Car bien que rock avant tout, 9.0 mm propose des architectures qui ne sont pas toutes radiophoniquement correctes, les titres avancent à l'énergie, se servant de leur élan pour aller plus loin ("Mémoires").
L'album se referme avec "The bitter disorder", un monumental instrumental qui a survécu au premier maxi (celui qui lorgnait vers Isis et toute la clique...), histoire de montrer qu'ils ont en mémoire les bonnes choses du passé et qu'ils peuvent les faire évoluer. Sur ses bonnes bases, Nedgeva a lui aussi évolué vers d'autres cieux, moins denses et ténébreux mais tout aussi bons à écouter.
Nedgeva / Chronique EP > She hides from the sun
She hides from the sun est composée de 4 titres pour... 32 min 43 sec !!! On commence avec "Amble along", avec son intro au piano (qui n'est pas sans rappeler "Nocturne" sur le 1:00 AM de Nihil) où la voix douce et maîtrisée se pose et amène progressivement guitare effet-isée et basse bien ronde. Le premier son distortionné arrive à plus de 2 minutes d'écoute pour un riff noisy-metal décoiffant, puis tout s'enchaîne parfaitement, voix doublées, guitare electro-acoustique et pour finir, rythmique metal plombée. Si les couplets de "Sundripped devil" peuvent faire penser à Cold, l'esprit reste époque 1:00 AM. C'est dans ce morceau que les backing vocals apparaîssent dans une espèce de beuglerie d'outre-tombe qui amène la fin du morceau et les parties les plus hargneuses de la démo : une fin titanesque avec riffs de guitares noisy, dissonants, une basse slappée (?) et des cris apocalyptiques...On arrive après cela dans ce que l'on pourrait appeler la seconde partie de la démo, "Lethargic pain in an endless red cave" (à tes souhaits !) commence avec une (trop) longue intro rappelant peut-être trop fortement Neurosis, Isis et Co.
Intro pas forcément inintéressante mais qu'après une écoute on aura bien vite fait de passer. Le morceau commence réellement après 7 minutes, et on se demande un peu pourquoi il n'y pas de séparation de plage. Peut-être le seul petit point faible de cette démo, mais qu'à cela ne tienne ! Nedgeva nous assène une fin metal-hardcore bien dissonante et toujours assez Neurosisiène, bien puissante, à l'écoute de laquelle on ne peut s' empêcher de remuer les cheveux (si on en a bien sûr). Le trio clôt agréablement cette démo avec "Angels to better commotion", morceau intrumental d'une dizaine de minutes : des mélodies arabisantes envoûtantes, alternant passages calmes et planants à souhait à passages remuants et intenses sur lequels ne cracheraient pas Tool ou Dredg. Avec cette première démo, Nedgeva ne révolutionne pas le monde de la musique (mais qui peut prétendre le faire de nos jours ?), mais évite les clichés actuels, apporte par sa qualité de composition sa pierre à l'édifice du metal français, et prouve aussi la qualité de la scène colmarienne en pleine effervescence (Skull, Hellsuckers, Coverage, J'aurais Voulu, Bulle...)