Qui a envie de se faire défoncer la gueule par des riffs lourds et tortueux ? Qui a envie de se faire rotir les oreilles par un chant qui peut se faire criard comme gueulard, growlé façon grind comme plus mélodieux ? Qui a envie de se prendre la tête à essayer de suivre des rythmiques chelou et des titres construits pour te déséquilibrer ? Qui aimerait un truc qui ressemble à un mélange de Psykup, Gojira, SOAD et Cannibal Corpse ? Pour ceux qui n'ont pas décroché et qui n'ont donc pas d'appréhension, j'ai le premier album de Nebulizar et donc Apprehension.
Thrash, death, grind, prog, core, métal truc, tu peux tout ajouter, tout mélanger, resecouer, mettre des grands coups de tatanes dans le tout une fois qu'il est stabilisé et ça te fera une petite idée de ce que proposent les Marnais. Pas facile à décrire, encore moins à comprendre, mais on se laisse porter par leurs folies et on profite de quelques moments particulièrement savoureux quand leurs planètes s'alignent sur tes goûts en terme d'expérience sonore, ça ne sera pas tout le temps le cas mais ça risque quand même d'arriver plusieurs fois à l'écoute de cet opus. La production est correcte mais c'est un des aspects sur lequel le groupe a encore une grosse marge de progression, ensuite, on peut leur demander d'être plus facile à suivre mais on perdrait pas mal de l'intérêt de ce trio déjanté. Un peu plus d'ampleur et de profondeur dans le son et on aura encore plus de chance de voir nos poils se hérisser mais Nebulizar s'est déjà forgé une identité et se faire un nom en si peu de temps, c'est un très bon début...
Publié dans le Mag #45