A chaque trimestre ou presque son nouveau disque de Nadja et avec le retard accumulé, on aligne les chroniques du duo canadiens afin de se maintenir à jour et de garder le rythme. Surtout qu'en plus des nouvelles réalisations, Aidan et Leah en ont profité pour réenregistrer et rééditer certains de leurs premiers opus (il faut s'accrocher pour les suivre...). Ici c'est Skin turns to glass, paru à l'origine en 2003 et réédité cette année par The End Records (J2, Mindless Self Indulgence, Stolen Babies), qui vient se rajouter à l'interminable liste de disques signés par les canadiens (une douzaine en cinq ans...) qu'il nous reste encore à décrypter. Murs de saturation défiant la gravité, nappes ambiantes planant sans fin au-dessus d'un canyon musical aux profondeurs insondables, "Sandskin" nous plonge en quelques secondes dans l'univers musical si particulier et aisément reconnaissable de Nadja.
C'est d'une lourdeur monumentale, ça s'enfonce dans les graves et ce ne sont pas les quelques rares éclairs de lumières savamment disséminés qui vont entamer le propos du duo. "Skins turns to glass" puis "Slow loss" poursuivent l'oeuvre du duo, qui défie les éléments sans jamais se retourner derrière lui pour jeter un oeil sur les dommages collatéraux. Il y a sans aucun doute possible du Godflesh dans cet album, qui, bien que réédité en 2008, est en réalité l'un des premiers efforts du projet. Ambiance caverneuses, un magma sonore dense et sursaturé qui remontent lentement des profondeurs de l'écorce terrestre, une tectonique des plaques mise en musique avec une maîtrise bluffante. Jouant sur les effets de répétition, abreuvant ses sillons musicaux de lave incandescente, Nadja s'enfonce inexorablement dans la lithosphère, morceaux fleuves, crescendo/décrescendo massifs, la musique des canadiens ondule à travers les strates sédimentaires et fusionne littéralement avec la roche. Magistral.
Skin turns to glass
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Re: / Skin turns to glass
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Re: Nadja / Skin turns to glass
Terrier : Là-bas.
la rencontre impossible entre Klaus Schulze, Jesu et Boris. Un vrai truc de névrosé fuyant toute rémission... Ce style de musique, chez moi, "ça passe ou ça casse"... mais là, ça fait bien plus que passer, je leur inaugure un boulevard quand ils veulent !
et une discographie qui semble témoigner d'un travail de titans : à recommander !
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Rémiii
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Re: Nadja / Skin turns to glass
Terrier : une frite une fois!
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s'il te plait tourne sept fois ta langue dans ma bouche avant de parler.
Re: Skin turns to glass