Metal Métal > Myrrhe

Biographie > et l'or et l'encens ?


La myrrhe est une gomme résineuse qui suinte naturellement du tronc de l'arbre, de la famille des Burseracées. Elle est ensuite distillée en huile et on s'en tape royalement ! C'est aussi le cadeau le plus pourri des rois mages, mais pour ce qui nous branche, c'est ce quatuor nordiste formé (en 2002 ?) par Fred (guitares, cordes), David (chant), Carl (basse) et Cam (batterie). Myrrhe mixe allégrement sa musique (plutôt métal) avec des arrangements de corde et se fait discret jusque 2005 et son maxi éponyme, Myrrhe, mixé chez Kraemer à l'Impuls (aprés un enregistrement en partie maison), le groupe n'en est qu'à ses débuts, commence à se faire connaître et donc à se montrer sur scène mais gageons que sa singularité lui permette de se faire (re)connaître...
En 2007, Carl et Cam quittent le groupe, Cam le réintègre mais pas Carl, remplacé par Gauthier... Du son frais devrait arriver en 2008.

Myrrhe / Chronique EP > Myrrhe

Myrrhe Un peu moins d'un quart d'heure, trois titres, ce n'est pas beaucoup pour découvrir Myrrhe mais on s'en contente. C'est une intro, toute en cordes classiques et en ambiances samplées qui ouvre la galette, les cordes s'agitent avec le début de "Les fleurs du mal", au fond de la tête un nom clignote : Apocalyptica. Puis tout s'arrête et le groupe et ses instruments "normaux" (pour ne pas dire classiques !) reprend la main pour un rock sévèrement burné ou un métal orienté pop (au choix selon comment on considère la place du chant, clair et en français, dans la définition d'un genre). Les cordes (un poil orientales) reviendront pour relancer des breaks ou amortir les angles plutôt rugueux des guitares. Des trois, ce titre est clairement le meilleur du combo, tout au moins, c'est celui qui me semble le plus abouti. Grosse ligne de basse, orchestrations endiablées, "L'écrit sacré" part sur une bonne base mais le chant très présent, n'est pas du meilleur effet, les aigus qu'il va chercher ne sont pas pour me plaire et la coupure avec les relances instrumentales laissent comme un goût d'inachevé. Il y a de très bonnes choses et de moins bonnes, en gros "du potentiel à exploiter". Si le chant (parfois aigü également) du dernier morceau, "Ambre et ombre", est mieux tenu, si les arrangements de cordes sont encore de bonne facture, là, c'est l'ensemble qui sonne de temps à autres trop "évident", aucune surprise dans la construction, les coups de massue sur le tom basse et les riffs lâchés sont trop communs pour convaincre totalement.
Myrrhe se cherche encore mais prouve par moments que leurs idées, bien exploitées, sont excellentes. L'expérience du studio puis de la scène va leur permettre d'affiner et affirmer leur style. Pour le moment, si tu veux t'y frotter, je conseille fortement leur version de "Les fleurs du mal"...