Amateurs d'explications mythologico-historiques, je suis désolé mais je n'en apporterais pas sur Nhemis et la plupart de ses titres qui semblent provenir du grec mais dont je n'ai pas la signification. Alors invention ou traduction approximative du grec ancien ? Je ne me prononcerai pas... Mais la présence d'un "Arakne" (araignée) et "Thelo" (avoir à l'esprit) laissent planer le doute. Et en cherchant un peu plus, on trouve un dragon slave appelé "Zmey", "Yvygenya" sonne un peu comme Iphigénie, bref, il faudrait voir avec Mun pour comprendre ce qu'il y a derrière tout cela. Perso, je vais rester en surface me contentant de prendre une belle claque post-hardcore en provenance de Pologne. Si j'ai rapidement pensé à Moanaa, je me dis que les auteurs de Nhemis jouent dans un registre encore plus large, n'hésitant pas à envoyer de nombreuses guitares claires très "post-rock" sur de longues parties instrumentales et, quand le chant déboule, il reste en mode caverneux/death/guttural/stressant. L'équilibre entre les différentes ambiances se fait, comme les enchaînements, assez naturellement, les gars de Wroclaw ont bossé les constructions pour pouvoir mieux s'amuser à détruire ensuite. Même s'ils n'en sont pas à leur coup d'essai, Mun est la trouvaille post-metal de l'été. Si j'étais programmateur du Roadburn, du Hellfest ou de l'ArcTanGent, je n'hésiterais pas une seconde à les faire venir !
Publié dans le Mag #57