Né en 2001 dans le Nord de l'hexagone, Morpain s'efforce depuis ses débuts de pratiquer un hardcore brutal et salvateur. Après une démo 3 titres en 2004, le groupe fixe son line-up et enregistre un MCD l'année suivante : Call to fight. Enchaînant avec un split en compagnie des Belges de Coverhate et des Allemands de Lowlife paru sur
Morpain
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Morpain / Chronique LP > These dark days
Un hurlement primaire pour s'éclaircir l'oesophage, quelques gros riffs taille patron qui matraquent les esgourdes et une batterie sulfateuse pour imprimer le rythme pour faire comprendre qu'on n'est pas là pour rigoler, Morpain ne perd pas de temps et pose d'entrée de jeu les bases de son hardcore chti' frontal et dévastateur. Au passage, c'est là encore une belle pioche pour Customcore coutumier du fait (remember In Other Climes, Primal Age et autres Homestell...). "Never enough", "Moderation" (drôle de titre pour un morceau qui ne fait pas vraiment dans la dentelle mais bon...) ou "Don't you hear them scream no" versent dans le pilonnage systématique et mettent tout de suite les choses au clair. Les Nordiste rentrent dans le lard sans prévenir et une fois qu'ils sont lancés, on peut être sûr qu'on en prend pour près de 25 minutes à se faire gueuler dessus par un groupe qui a faim... très faim... Enfin presque.
Entre 2 titres marteau-pilon, Morpain nous repose les tympans avec un interlude "27022008" placé là pour nous permettre de retrouver nos esprits et de remettre accessoirement les cervicales en place. Calme... trop calme même, pour le groupe qui monte le volume en fin de morceau afin de réenclencher la mécanique hardcore sur un "Endless circle" qui pour le coup en met une double couche. Double pédale frénétique pour une intro lancée à 200 à l'heure, puis baisse de rythme couplée à une sérieuse augmentation des vociférations des préposés au aboiements métalliques. Morpain (a)mosh les tuyaux façon Madball, hardcore mid-tempo à la The A.R.R.S, le groupe a fait option boucherie et rajoute quelques quartiers de barbaque dans l'assiette avec "Don't turn your back" puis "Forget your God". Sans grande surprise, mais plutôt compact et bien gaulé, These dark days est de ses disques qui doivent très certainement valoir leur pesant de cacahuètes en live. En témoignent l'implacable "Chains of society" et le final éponyme, chargés d'achever comme il se doit un premier album gorgé de testostérone et de riffs bien mastoc. Brutal !