Morbid Angel - Kingdoms disdained On se la ramène un peu avec nos vingt années au compteur mais quand on écoute le petit dernier de la famille Morbid Angel, on est vite calmé, Trey Azagthoth va bientôt fêter les 35 ans de son groupe et même s'il change régulièrement de comparses, c'est pas évident de tenir la route quand on écoute l'évolution d'un style dont il est une des incarnations (petite pensée au passage pour Chuck Schuldiner et Death). Pour ce onzième album, prise de risque minimale et blast guttural à tous les étages. Certains morceaux sont quand même un peu "différents" notamment "Declaring new law (secret hell)" dont la répétition du riff lui donne un aspect industriel (est-ce un reste du technoïsant Illud divinum insanus ?) ou "The fall of idols" qui décide d'épater la galerie. Pour l'essentiel (et quasi tout le reste donc), c'est fracassage, concassage et déboîtage : rythmique affolante, riffing pointu, basse ultra lourde, il n'y a que le chant pour garder une certaine linéarité et donc les éternelles mêmes lignes. Avec un petit chant plus clair de temps en temps (pourquoi pas sur "Architect and iconoclast" ?), Morbid Angel aurait pu séduire encore plus largement (les hordes de fans de Gojira aiment aussi les frenchies pour la richesse vocale de Joe) mais pour les vieux (comme moi), les retrouver à ce niveau, c'est déjà appréciable !