Moonspell - Extinct Avec Paradise Lost, Theater of Tragedy, Type O Negative et quelques autres, Moonspell est pour moi synonyme d'une certaine époque, celle du lycée et du début de la fac et ensuite, si j'ai continué de voir ce nom s'afficher dans les festivals, j'ai complètement lâché l'affaire. Jusqu'à ce nouvel opus, Extinct, qui ravive ces souvenirs et montre combien l'expérience sert ce groupe qui travaille les orchestrations, les samples, les sons, les ambiances, son imagerie (signée Spiros Antoniou, chanteur de Septicflesh) avec une grande précision et certainement beaucoup plus d'exigence et de capacité qu'il y a 20 ans. D'un métal assez goth au départ, on aboutit ici à un ensemble plus prog ("Domina"), plus enlevé, construit avec finesse sans pour autant oublier de mettre des gros coups de blast de temps à autres ("Extinct", "Medusalem" qui contient aussi une très jolie mélodie). Alors que je n'attendais pas grand chose de cet album, Moonspell m'a procuré d'agréables sensations et a plutôt très bien vieilli. A noter enfin que les Portugais nous font un petit clin d'oeil avec l'étrange (et assez bancal musicalement) "La Baphomette" et son texte en français.