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Misery Signals Né en 2002 du côté de Milwaukee, Wisconsin (USA) sur les cendres de plusieurs formations locales (7 Angels 7 Plagues, Hamartia ou Compromise), Misery Signals fait ses premières armes discographiques l'année suivante avec un EP éponyme qui lui permet de signer chez Ferret Music (36 Crazyfists, Chimaira, Every Time I Die, In Flames, Poison the Well...) quelques semaines plus tard. Un label qui s'occupera de sortir Of malice and the magnum heart, produit par Devin Townsend de Strapping Young Lad, en 2004 puis Mirrors et Controller tous deux par le biais de la même crèmerie et toujours avec deux années d'intervalles à chaque fois.
Le groupe, alors très actif, notamment sur la scène nord-Américaine est reconnu par ses pairs comme le plublic et tourne intensivement en support promotionnel de ses albums avant de se mettre en hiatus "relatif" afin que ses différents membres puissent se consacrer à leurs side-rpojects respectifs (Burning Empires, Living with Lions, Solace, etc...). Pendant cette période d'inactivité, les différents membres de Misery Signals ne cessent alors de préciser à qui veut l'entendre que le groupe existe toujours, même en sommeil, pour finalement tenir parole et le réactiver officiellement en 2011, annonçant dans la foulée son intention d'écrire et enregistrer un nouvel album studio (le quatrième de sa carrière donc) l'année suivante.
Intitulé Absent light, celui-ci sort à l'été 2013 via Basick Records (Aliases, Circles, Dissipate, Uneven Structure...).

Misery Signals / Chronique LP > Absent light

Misery Signals - Absent light Grosse. Très grosse intro pour le quatrième album de Misery Signals, qui revient sur le champ de bataille métallique avec un Absent light sorti avec le concours du label qui monte de ce côté-ci de l'Atlantique : Basick Records. Un label présidant déjà aux destinés de groupes du calibre d'un Aliases, d'un Glass Cloud ou d'un Uneven Structure et qui met ici les petits plats dans les grands pour appuyer le retour aux affaires d'une formation qui s'était faite relativement discrète depuis la sortie de Controller en 2008. Mais qui revient au plus fort de sa condition physique avec une nouvelle fournée de torpilles soniques qui avoinent.

Mais pas que. En témoignent les petites finesses et autres arrangements très classes que l'on trouve on détour d'un "Reborn (an execution)" tout en incandescence émotionnelle afin de venir rompre avec la fracassante efficacité brute mais primaire d'un "Luminary" résolument parpaing. En termes de puissance de feu, Misery Signals est largement au rendez-vous. Mais lorsqu'il est question de ne pas faire que cogner mais aussi de soigner les mélodies comme les ambiances tout en orchestrant quelques crescendo toujours brûlants, le groupe assure sans ciller ("Carrier", "Shadows and depth"). Les titres défilent alors et pas de doute possible, on tient là un album de très haut niveau en termes d'écriture comme de concrétisation formelle ("The shallows", "Ursa minor").

Pas simple de tenir le rythme ? Apparemment, cela ne pose guère de souci aux natifs de Milwaukee dans le Wisconsin (USA) qui enquillent derrière la torpille "Lost relics" et ses gangvocals taillés pour le live. Zéro baisse de régime ou demi instant de faiblesse, Absent light regorge de ces bombes à retardement sonores que le groupe place aux quatre coins du studio pour faire sauter les enceintes quand on ne s'y attend pas forcément. D'où sa propension à user à loisir de sa technicité de pointe afin de donner plus de corps (et de coeur) à un ouvrage métallique qui ne ménage pas ses effets dès lors qu'il s'agit de distiller les cargaisons de gros riffs de patrons qui bûcheronnent sévèrement les enceintes ("Two solitudes"). Mais là encore, dans un registre math-metal-core technique avec plein de choses différentes dedans (excellent "Departure"), Misery Signals frappe fort. Voire plus.

Et ce n'est pas l'ultime "Everything will rust" qui viendra ternir le constat global : cet album est une baffe de concours. Rien de plus, rien de moins.