Metal Métal > MetallicA

Biographie > Metalli quoi ?

metallica Lars Ulrich est un jeune homme d'origine danoise, qui, en août 1980, déménage aux Etats-Unis avec toute sa famille pour préparer une carrière de joueur de tennis. Seulement voilà : Le tennis n'est pas le rêve de sa vie et le Lars s'ennuie ferme. Secrètement, il espère déjà fonder un groupe et ainsi emprunter la voie de son idole et maître : Ritchie Blackmoore, guitariste de Deep Purple. Tout a en fait débuté à Copenhague après un concert du groupe en question alors qu'il avait neuf ans... Lars est subjugué et s'empresse dès le lendemain de réunir ses maigres économies pour acheter son premier album, Fireball, (un des meilleurs disques de Blackmoore et Co.), avec lequel il s'initie au rock. Il a dès lors trouvé sa motivation et n'en démordra plus...
Pendant ce temps, à Downey, une des banlieues de Los Angeles, James Hetfield, se traîne péniblement dans un climat social délicat. Il partage avec quelques amis son goût pour la musique et forme quelques groupes pour jouer dans les fêtes typiques de lycées. Différents projets prennent forme peu à peu. Ils créent de nouveaux groupes comme Obsession, Phantom Lord et Leather Charm où il partage la direction des opérations avec son meilleur ami Ron McGovney, qui l'installe dans une des maisons vides que sa mère possède en ville et qui fera dorénavant office de salle de répétition. Sans sortir tout de suite de la médiocrité ambiante, ils passent de bons moments à reprendre et retoucher les titres de leurs idoles : Thin Lizzy, Black Sabbatth et beaucoup d'autres, en accélérant les tempos.

Lars, quant à lui, n'a pas encore de groupe stable mais continue son apprentissage avec une batterie toute neuve après avoir définitivement rangé ses raquettes au grand désespoir de son père. Il se lance donc dans le recrutement et contacte Jaymz et Ron avec qui il avait déjà tenté quelques essais peu concluants. Le courant passe bien, les goûts et influences convergent... La légende est en marche... Il ne lui manque qu'un nom. Selon la mythologie "horsemenienne", il aurait été "volé" par Lars à un journaliste qui cherchait un titre à son projet de magazine. Ce pauvre gratte-papier a commis l'énorme erreur de soumettre au batteur Danois les deux propositions entre lesquelles il hésitait, à savoir MetallicA et Metal mania. Lars lui a ainsi conseillé l'autre nom afin de s'approprier celui que nous connaissons tous...
Les trois s'appliquent dès lors à trouver un second guitariste... Après l'enregistrement de la célèbre et introuvable démo No life till leather avec Lloyd Grant, guitariste de blues de son état, uniquement présent en dépannage, MetallicA enrôle Dave Mustaine. Malheureusement, ses rapports avec Jaymz s'avèrant houleux et sa consommation de substances illicites se faisant chaque jour plus importante, il est délicatement évincé par les autres qui lui envoient un ticket de bus sur le dos duquel ils ont écrit : "Casse-toi. Vite." C'est donc Kirk Hammet qui reprend le flambeau une fois débauché de chez Exodus.

Tout semble réuni pour que la machine se mette en route mais un autre problème émerge. La motivation de Ron se fait de plus en plus douteuse. A son tour, il fait les frais de la dictature Ulrich/Hetfield. Les fausses pistes s'enchaînent pour lui trouver un successeur. Alors que Lars et Jaymz se préparent à assister à un concert local comme il y en a tous les jours, ils distinguent du fond de la salle le plus incroyable solo de guitare qu'ils aient jamais entendu. En s'approchant, la surprise est énorme ! Cette abondance de notes véloces et précises n'émane pas d'une guitare mais d'une basse... C'est leur première rencontre avec celui qui deviendra le quatre-cordiste ultime de la formation : Cliff Burton.
Les Horsemen enregistrent donc en 1983 leur premier album Kill'em all, un receuil ultra explosif de riffs acérés et novateurs avec un son à l'implacable efficacité pour l'époque. A l'origine il était prévu que ce premier opus s'intitule "Metal up your ass" (un slogan trouvé par Lars bien avant que MetallicA ne soit fondé). Mais pour des raisons liées aux plaintes imminentes des représentants de l'Amérique puritaine et bien-pensante, le nom a été remplacé par Kill'em all... Allez savoir pourquoi, le nouveau titre n'a pas choqué grand-monde... Certains y auront sans doute vu (en ce début des années 80, n'oublions pas !!!) dans le rouge et le marteau de la pochette une symbolique prônant la mort du communisme... God bless America !

Peu importe, les Mets enchaînent Ride the lightning en 1984 et Master of puppets en 1986. Ce sera le chant du cygne pour Cliff qui décède lors de la tournée Danoise, écrasé par le bus qui devait l'emmener à Copenhague suite à un dérapage sur une route verglassante un matin de septembre 86. Les trois autres ne s'en tirent qu'avec quelques écorchures mais les blessures psychologiques sont plus profondes. L'existence même du groupe est remise en cause... Personne n'oublie Cliff, (Jaymz porte aujourd'hui encore sa bague en médaillon) mais la motivation revient et Jason Newsted rejoint les rangs.
MetallicA sort alors Garage days re-revisited - the $5.98 ep, un collector de reprises pour se faire la main avant de reprendre le chemin des stades puis ...And Justice For All, pied-de-nez à la fin du serment d'allégeance au drapeau Américain. Les textes sont plus corrosifs, plus engagés, plus dérangeants...

En 1991, Le groupe écrase tout sur son passage avec l'album éponyme qui, de nos jours, est encore considéré comme le meilleur album heavy de tous les temps. Plus discutables, les très controversés Load et Re-load connaissent toutefois un énorme succès planétaire, s'assurant respectivement la première place du Billboard durant la semaine de leur sortie...

En 1998 et 1999, le groupe hiberne mais remplit encore la caisse aux dollars avec Garage, Inc (composé de reprises des groupes les plus influents sur la composition d'Ulrich et Hetfield) et le S and M, surprenant mélange de métal et de classique, sous la houlette de Mickael Kamen qui avait assuré les arrangements de la version "Elevator" de "Nothing else matters" uniquement disponible en face B des singles de "Sad but true". Mais entre choc et demi-surprise, Jason quitte la formation en janvier 2001. Jaymz entre en cure de désintox, le groupe semble avoir touché le fond. Le 24 février 2003, MetallicA annonce le nom de celui qui tiendra le manche "Excaliburien" de la basse des Horsemen, après 2 années d'attente, d'espoir, de déceptions, de rumeurs invraisemblables, parfois d'exaspération... Rob Trujillo (ex-Suicidal Tendencies, Jerry Cantrell, Ozzy Osbourne...) devient le 4ème bassiste de l'histoire du groupe (hormis Bob Rock, bien entendu).

La sortie de l'album St-Anger a quant à elle était programmée pour le 11 juin 2003, jour où les Horsemen interprèteront à Paris 3 concerts historiques.

Chaque album et chaque époque est marqué d'une ou plusieurs compositions Hetfieldienne(s). Si on ne devait retenir de l'oeuvre colossale des Thrashers de la baie de San Francisco que quelques titres, ils seraient inévitablement les suivants :

Review Concert : MetallicA, Metallica en enfer (juin 2022)

Review Festival : MetallicA, Sonisphere (France) 2011

Review Concert : MetallicA, MetallicA au POPB (avr. 2009)

Dossier : MetallicA, Metal - Diabolus in Musica

MetallicA / Chronique DVD > Quebec magnetic

MetallicA - Quebec magnetic A l'automne 2009, MetallicA avait passé deux soirées à Québec sur la tournée suivant la sortie de Death magnetic, le premier soir, ils ont joué un set "classique" (si tant est que ça existe avec les Horsemen), le deuxième, ils avaient laissé leurs fans choisir les morceaux... Trois ans plus tard, le groupe sort le double DVD/Blu-Ray de cette fameuse deuxième soirée construite par et pour les passionnés du groupe.

Via son site web, le combo avait demandé à ses fans lequel des deux concerts ils voulaient voir en intégralité et entendre en 5.1 avec un son gigantesque. Sans surprise, c'est le concert du deuxième soir (1er novembre) qui a été choisi puisque c'est quasiment le "concert rêvé" par le fan "moyen" (désolé pour l'expression). "Quasiment" car il semble assez évident que les amateurs de MetallicA préfèrent n'importe quel "vieux" titre (comprendre ceux parus avant Load) à ceux de Death magnetic qui sur le DVD forment une grosse colonie de 8 morceaux, six étant joués la deuxième soirée. On n'évite donc pas la promo du dernier album qui est tout de même meilleur que St-Anger, Reload et Load, tous trois boudés par les fans qui n'en ont pas voulu. A la trappe donc les "Frantic", "Fuel", "The memory remains", "2x4", "Until it sleeps" et autre "King nothing" qui auraient pu prétendre à une petite place... A la trappe également quelques classiques comme "The unforgiven", "Creeping death", "Harvester of sorrow" ou "Hit the lights" que les votants n'ont pas choisi parmi leurs favoris. Il faut aussi prendre en compte que le groupe se dépense déjà énormément sur ses concerts et qu'il leur est impossible de jouer tous leurs tubes et de contenter tout le monde...

Tels des boxeurs ou des gladiateurs, les horsemen jouent au centre de l'immense salle sur un ring / arène surplombé par les cercueils et encerclé par une batterie de caméras discrète mais prêtes à les filmer sous tous les angles. Le light-show est aussi flamboyant que lors des concerts en extérieur et dépasse même ce qu'on peut voir sur les grosses scènes avec de superbes effets sur les visages notamment, l'ensemble nous offre une image d'une qualité exceptionnelle. Je ne me souviens d'ailleurs pas d'avoir vu un DVD live avec une telle netteté et un rendu aussi chaleureux. Evidemment, le son est à l'avenant, si MetallicA a divisé les amateurs de métal avec des choix de production particulier, ici, c'est précis et puissant en 5.1 (comme en 2.0) avec un mixage qui n'écarte pas totalement le public et nous le laisse entendre clamer sa joie et participer à certains refrains. Confiée à Wayne Isham, vieil habitué des clips et des concerts, la réalisation et le montage sont parfaites. Sur le plan technique, c'est un travail d'orfèvre et une belle claque visuelle et auditive, une sacrée réussite et l'on en attendait pas moins !

Côté live, que peut-on encore dire sur les prestations de MetallicA ? Techniquement irréprochables, ils ajoutent à leurs prouesses instrumentales un jeu de scène plus que rodé et une facilité à communiquer avec le public et à le faire hurler de plaisir. Pas avare de petits mots (alors que certains surveillent leurs textes lors d'une captation), James Hetfield tape la discute, envoie quelques "merci" en français dans le texte, remercient Volbeat et Lamb of God. Bref, le groupe fait le métier tout en démontrant une réelle sympathie, loin des monstres glacés et des postures que certains prennent dés leur premier disque d'or. Eux ont écoulé plus de 200 millions de disques et restent accessibles, souriants et tentent de servir leurs fans du mieux qu'ils peuvent. Ils jouent d'ailleurs leurs titres préférés et enchaînent "Master of puppets", "Battery", "Nothing else matters" et "Enter sandman" comme dans un rêve avant de jouer une reprise (passage obligé !), ce soir-là, c'est Sweet Savage qui est à l'honneur avec "Killing time", la veille, c'étaient Bob Seger ("Turn the page") et Budgie ("Breadfan"). Pour profiter de ces deux autres covers, il faut envoyer le deuxième DVD qui propose les titres joués le 31 octobre qui ne figurent pas au tracklisting du premier DVD. Ouf, car il aurait été dommage de rater les versions live de "For whom the bell tolls" ou "Phantom lord" ! Par contre, ils auraient pu se dispenser des masques et des gros ballons sur le final "Seek & destroy"...

Et en bonus de ce DVD bonus, on trouve "Quebec city love letters", un mini documentaire qui donne la parole aux protagonistes et à leurs fans durant un peu plus de 8 minutes. Il y a quelques sous-titres en anglais pour ceux qui ne comprendraient pas l'accent canadien (sic) mais rien en français (tant pis pour les non anglophones), le tout entrecoupé d'images des fans en délire. On aurait aimé un peu plus de "backstage" mais c'est parce qu'on est vraiment gourmand...

MetallicA / Chronique LP > Lulu

Lou Reed | Metallica - Lulu Les Papys font de la résistance. En plein débat sur les retraites, une bande de dinosaures de la musique ont décidé de démontrer que non, le temps n'allait pas avoir de prise sur eux et qu'ils étaient encore tout à fait capables de pondre encore quelque chose de grand, ou pas loin. Les vieux, c'est l'avenir il paraît. Et c'est là que ça s'est gâté. Parce que bon, déjà, Lou Reed & MetallicA qui font un album collaboratif annoncé comme n'étant ni du "vrai" Lou Reed, encore moins du "pur" MetallicA, faut être honnête, ça casse pas super des briques. Limite si ça sonne pas comme la bonne idée de m... Mais en plus "Lulu" pour le titre ; se sont pas trop cassés la soupière les mecs sur ce coup. C'est ça aussi de demander à ses petits enfants de trouver le titre hein (et apparemment de participer à l'écriture aussi mais c'est déjà une autre histoire). Bref, Lulu, c'est donc ce "truc" un peu batard sur le papier, agrémenté d'un pochette d'une rare laideur (pour être raccord avec le reste ?), et qui nous arrive dans les écoutilles alors que l'on se surprend à allumer un cierge pour espérer un miracle.

Pas besoin de tourner cent-sept ans autour du sujet, de miracle il ne sera pas question ici. Ou alors si, sauf que pas dans le bon sens. Pas de suspens non plus, dès le départ l'inaugural "Brandenbourg gate", laisse entendre que cette histoire sent très très mauvais : intro mal ficelée, deux/trois gros riffs métalliques signés par les Four Horsemen qui sont quand même là pour ça à la base et un Lou Reed qui vient se greffer sur le machin on ne sait pas trop pourquoi ni comment. Par contre, on sait que c'est clairement n'importe quoi. Boiteux d'un point de vue technique, artistiquement zéro pour qui n'a pas passé les quarante dernières années dans une grotte afghane. Ou alors est-ce de l'expérimental avant-gardiste complètement en avance de quatre générations sur son temps ? Oui, mais non. Bref, on enchaîne quand même avec "The view". Recette similaire, c'est pas pire (difficile en même temps), guère mieux non plus. On va dire que dans un moment d'égarement, sur un malentendu ça peut passer. Et on est d'autant plus tolérant que c'est à peu près le seul truc potable entendu sur Lulu. Après, ça empire sérieusement avec un "Pumping blood" qui confirme que cette alliance anachronique était complètement foireuse sauf que personne n'a eu les c... pour leur dire. Du coup, on doit subir ce mélange bâtard de "gros" riffs que n'importe quel groupe de rock un peu dur peut pondre au sortir de la sieste et le décalage vocal permanent d'un grabataire qui n'arrive pas à suivre le mouvement. Et après on fait quoi ? Leonard Cohen vs Scorpions ? Pete Doherty vs Slipknot ? David Hasselhoff vs Mc Hammer ? (quoique là, ce serait drôle).

Faut quand même s'y coller alors on enchaîne vite fait avec "Mistress dread" : une cavalcade des Mets et un Lou Reed qui a l'air paumé comme s'il avait raté l'heure de la soupe chez mamie. Stérile et un peu agaçant tant on a bien l'impression d'être pris pour des pigeons si on pense au fait que le machin va sans doute sortir en édition Deluxe un jour ou l'autre. Ouais ben l'autre hein.. parce que le foutage de gueule a assez duré. En attendant, on se dit qu'on tient peut-être quelque chose de pas trop mal branlé avec l'intro d'"Iced honey"... enfin tant que Lou Reed ne s'approche pas du micro (en plus il chante faux le bougre). Puis le problème avec les intros, c'est qu'il y a une suite, là en l'occurrence aussi désastreuse sinon pire que ce à quoi on a été confronté jusque là. C'est dire. Un désastre qui prend la forme d'un "Cheat on me" d'autant plus pathétique qu'en plus d'être mauvais, les mecs en deviennent carrément ridicules. Malaise. Parce que ce n'est peut-être pas très beau de tirer sur le corbillard, mais là quand même, fait dire que ça soulage un peu. Pas un pour sauver le navire : "Frustration" tente désespérément de limiter la casse, peine perdue, "Little dog" nous "offre" gracieusement quelques huit minutes et des poussières de vide artistique sidéral (merci...), "Dragon" est une purge dépassant les dix minutes d'un truc certes incisif et rentre-dedans, mais toujours aussi bancal et insipide. Quant à la sentence ultime, elle s'étend sur près de 19 minutes 30 (putain 19 MINUTES 30 bordel !!!) de grand n'importe quoi. Avant c'était faux, pas en place et d'une platitude sans nom, maintenant c'est également d'une laideur innommable? Paraît qu'il faudrait l'écouter de nombreuses fois pour comprendre. Encore faudrait-il pouvoir humainement le faire...

Pour conclure - tu te souviens comme au bac de philo quand tu savais que t'avais rien bité au sujet, que t'avais quand même pondu 13 pages de verbage absurde et que tu te disais qu'il allait falloir se sortir de ce guêpier par une pirouette en forme d'intro un peu classe, pour faire illusion - Lou Reed vs MetallicA, c'est de très loin le pire machin écouté depuis une sacrée paire d'année. Pour oser une comparaison un peu fun, Lulu, c'est un peu comme Hugh Heffner voulant honorer une demi douzaine de ses playmates post-pubères comme en 40 (son année de naissance) - non en fait, je déconne, il est né en 1926 comme mon arrière grand-mère - bref même avec un petit coup de main de chez Pfizer (ou un gros), quand ça peut plus, ben ça peut plus. Bref, Lulu est un accident industriel en forme de purge artistique absolue, une sorte de truc immonde et surtout improbable à côté du quel les derniers Muse, Red Hot et Incubus (additionnés) sont des chefs-d'œuvre intergalactiques. Ou la preuve un peu honteuse que ces gars-là sont sans doute un peu trop vieux pour ces conneries. Op ! Poubelle.

PS : mais où est Charly ?

MetallicA / Chronique DVD > The Big 4 : Life from Sofia, Bulgaria

The Big 4 Sofia, Bulgarie, 22 juin 2010 @ Sonisphere : une date pas comme les autres, pendant laquelle la planète metal eut les yeux tournés vers les Balkans pour voir le prestigieux Big 4 mettre le vieux continent à feu et à sang. Un carré magique réunissant MetallicA, Slayer, Anthrax et Megadeth soit près de trois décennies ans de heavy metal alignées sur une seule scène et des coulisses qui ont dû ressembler au Hall of Fame du gros son. Il fallait oser et arriver à tous les réunir, Sonisphere l'a fait. Bref du lourd, du très lourd même.
Du old-school oui aussi, limite has been (Megadeth, Anthrax quand même ça commence à peser...) mais aussi de la très grosse artillerie live (MetallicA, Slayer) et une tripotée de mastodontes du metal à jeter en pâture à un public qui s'étend à perte de vue... Oui, parce que ce show Bigger than life ne ressemblait à aucun autre et parce que Sofia, c'est pas forcément la porte à côté, devait fatalement être capté sur DVD, ne serait-ce que par le caractère exceptionnel de l'évènement (mais aussi pour tes considérations bassement mercantiles de la chose > mission accomplie, l'objet se vend par palettes entières aux USA). Cela dit, lorsque l'on dépose la bestiole dans le lecteur, même sans un die-hard fan absolu de ces groupes et quoi que l'on puisse penser de cette "réunion", le résultat pique aux yeux. Et pas qu'un peu.
Back to the 90's donc... Anthrax va se révéler un peu mou du genou, Megadeth fidèle à lui-même donc clairement vieillissant (ça fait dix ans que c'est comme ça, pas de raison que ça change), par contre, les deux derniers envoient la purée comme personne. MetallicA fidèle à sa légende et Slayer en mode rouleau-compresseur, classique, mais toujours d'une effrayante efficacité, assurent à eux seuls le show. A l'américaine le truc hein, avec des moyens à la hauteur de l'évènement, donc considérables, pyrotechnie à l'appui notamment pour les four hoursemen qui sont objectivement LA tête d'affiche du show... pour un rendu visuel ahurissant. On adore, on déteste, peu importe, The Big 4 Live est absolument hors-norme. Que cela soit dit.

[ [us] The Big 4 (378 hits)  External / [us] Trailer: YouTube (1643 hits)  External  ]

MetallicA / Chronique LP > Master of puppets

MetallicA - Master of Puppets Après la tournée marathon qui suivit la sortie de Ride the lightning, MetallicA retourne en studio avec une question en tête : "Comment faire mieux que précédemment ?". La réponse prend la forme de Master of puppets, un album qui garde sensiblement la même structure de Ride the lightning mais où le groupe se réinvente une nouvelle fois en alourdissant les sons et les riffs, en allongeant la durée des chansons et incluant quelques notes de technicité supplémentaires... Bref, cet album se veut comme un nouveau pas vers les sommets avec lesquels MetallicA a déja flirté !
Tout commence avec "Battery", et son arpège trés classique, voire mélancolique qui débouche sur un mur de riffs des plus trashisant !!! Vitesse d'éxécution tendue à l'extrême, solo envoyé comme une gifle, agression verbale, ce morceau n'est autre qu' un immense pain dans la gueule !!! Et ça ne s'arrête pas là car "Master of puppets" déboulonne tout sur son passage ! MetallicA signe peut-être là l'un des meilleurs riffs de l'histoire du Metal et aussi, à mon sens, un de ses meilleurs titres. Puissant et massif, il recèle un break d'arpège et un solo absolument sublimes pour repartir en matraquage heavy à faire headbanger un mort !!!! Vous l'aurez compris, plus de vingt ans aprés, ce morceau a toujours le même effet sur moi ! Pas de répit avec "the Thing that should not be", une leçon de rythme, de riffs maousses, un autre solo de la fin du monde... un autre must quoi !!! Les choses se calment un peu avec l'intro de "Welcome home (sanitarium)", qui démontre une fois de plus l'aisance du combo à manier les différentes ambiances... Ici, cela commence par une pseudo ballade superbement troussée, une break de tueur, un solo de la mort et un final heavy mémorable. Autre morceau de bravoure, "Disposable heroes" balance une pelletée de riffs trashs de haute facture pour un morceau marathon où tout le monde est à bloc, pas un seul moment de relâchement. Avec des textes affreusement d'actualité, c'est le morceau speed dans toute sa splendeur ! Contrairement à "Leper messiah", plus lourd, plus contrasté, avec ses changements de rythmes, ses riffs de rugbymen, MetallicA s'empare une nouvelle fois des codes qu'il a énoncés et les redéfinit à sauce et avec talent s'il vous plait ! Dans un autre registre, le groupe se fait plaisir avec "Orion", longue piste instrumentale qui regorge en son sein un break de basse divin, les guitare se font célestes, la batterie se montre d'une douceur insoupçonnée... Et les choses sérieuses reprennent avec "Damage inc.", autre summum de violence pure de l'album, avec "Battery", riffs au marteau-piqueur, puissance de feu au paroxysmique, n'en jetez plus !
Si à tout cela s'ajoute en plus de réels progrés d'écriture, avec pour thème récurrent l'aliènation, le gain d'assurance des membres du combo pour balancer des titres aussi épiques que techniques, que demande le peuple ?! Cet album sera porté aux nues par la critique et le public, et consacrera définitivement MetallicA au rang de groupe culte.
Malheureusement, ce statut fut un tribut lourdement payé, puisque sur la tournée qui s'ensuivit, le géniallissime Cliff Burton fut tué dans un accident de bus. Le reste du groupe ne s'en est jamais remis définitivement... et moi non plus.

Master of puppets jette les bases de la "chanson tiroir" dont les Mets se sont fait une spécialité. Les rythmiques Speed sont entrecoupées de riffs heavy et d'arpèges totalement inconcevables pour l'époque ! LA chanson culte pour beaucoup... "Battery" : Après une intro étonnante de "calme et de sérénité", Hetfield et consorts déchaînent toute l'énergie dont ils disposent pour asseoir définivement leur suprématie dans le domaine du Speed/Heavy Metal. Un morceau à couper le souffle qui ne laisse d'ailleurs que de maigres instants de répit pour reprendre sa respiration. Les autres titres phares de Master sont nombreux.... je pense que tout le monde sera d'accord pour ne citer que "Welcome home", "Leper messiah" et "Damage, Inc."

MetallicA / Chronique LP > Ride the lightning

MetallicA - Ride the lightning "Fade to black" : il s'agit de la première ballade des Mets. Les arpèges s'y mêlent dans une ambiance oppressante et malsaine jusqu'à l'explosion des guitares et les envolées divines du maître Hammett. "For whom the bell tolls" : titre devenu culte à grands renforts de riffs implacables... La technique cède ici sa place à l'efficacité de tempos lourds et définitivement Heavy. Même Kirk met un point d'honneur à ne pas être trop fort sur ce titre :-) La fougue du groupe est également pleinement mise en valeur par "Creeping death" et l'énorme instrumental "Call of Ktulu"...

Une année sépare ce deuxième album du premier. Une année d'une densité extrême pour les "Four Horsemen". Pensez-donc ! Après un premier album bien accueilli par la presse et le public, une tournée marathon en compagnie des plus grands de l'époque, ils enchainent avec l'enregistrement ce nouveau disque, avec la ferme détermination de ne plus être un groupe de première partie. Désormais, ce seront les autres qui ouvriront pour eux ! Pour cela, il faut accoucher de l'album ultime, que ce soit au niveau des compos, de la technique, et de l'énergie. Et le pari est (presque) réussi. Autant le Style MetallicA est tout de suite reconnaissable, autant on peut dire qu'il y a un fossé entre les deux opus. Introduction d'arpèges, ralentissement des tempi, alourdissement des riffs, compositions qui s'étirent, production plus travaillée, MetallicA, non content d'avoir posé les bases d'un style, se les réapproprie sans vergognes et signe là LE disque qui va leur ouvrir toutes les portes. l'enchainement des titres "Fight fire with fire" et "Ride the lightning" est absolument diabolique et ces 2 chansons consacre le savoir faire des musiciens (ces riffs, putain, ces riffs!). "For whom the bell tolls" est un morceau de bravoure, qui prouve le talent des zicos et leur aisance que ce soit en rythmique lourde ou rapide(bon dieu cette basse !) . On note au passage les immenses progrès d'Hetfield à la gratte et au chant, il y gagne en assurance et en puissance. Progrès qui se confirment avec le trés beau "Fade to black", ballade qui à l'époque en avait fait ricaner plus d'un; mais qui aujourd'hui se révèle la plus efficace de toutes celles qu'ils ont écrites par la suite. Je disais pari presque réussi à cause des deux morceaux suivants "Trapped under ice" et surtout "Escape", dont Hetfield confiera "ne pas assumer ce morceau". D'une qualité inférieure au reste de l'album, ils ne convainquent pas entièrement, dommage ils possèdent tous deux de bonnes idées. Heureusement, "Creeping death" relance la machine de fort belle manière (ce son de batterie, énorme !). Et pour finir de nous achever, Metallica nous assène "the Call of Ktulu", titre instrumental, magistral, tout à la gloire du grand H.P Lovecraft.
Une nouvelle fois, MetallicA grave dans le marbre du panthéon rock sa marque et ce, en même pas deux ans ! Auréolés de cette gloire, les "Four Horsemen" parcourront la planète, remplissant des salles immenses d'un public avide de subtils riffs apocalyptiques...

MetallicA / Chronique LP > Kill'em all

MetallicA - Kill'em all 1983... le monde du Rock a changé à jamais. MetallicA crache à la Terre entière son Kill 'em all et ça ne sera plus comme avant. Alors que le chemin était déjà débroussaillé par les non moins cultes Motörhead, Venom, Exodus et Scorpions, quatre ptits gars décident à leur tour d'entrer dans la danse et vont inventer sans le savoir le Thrash. Du heavy et du hard de leurs ainés, ils vont en garder la technicité et la sophistication et comme leurs alter ego de l'époque, Slayer, ils puiseront dans le punk la spontanéité et la vitesse crue. Ce mélange relativement inédit à l'époque va fonctionner à merveille et faire de nombreux émules qui le plus souvent prendront le TGV en marche. Mais ça, ami lecteur, tu le sais déjà puisque tu as déjà lu l'exellente bio juste au dessus... Passons donc au concret, c'est à dire ce glaviot craché à la gueule du monde avec une rare assurance. Car en privilégiant la simplicité dans la forme, MetallicA se révèle immédiat et en fout plein la gueule à l'auditeur et certains morceau gagneront leur statut d'anthologie ("Jump in the fire", "Whiplash", "Metal militia", "No remorse"...). La rythmique est au taquet, rapide, ne négligeant aucune envolée et aussi, mine de rien, technique ! Car il est peut-être là le secret de la formule magique, contrairement à ses contemporains, MetallicA est technique sans être démonstratif... Il suffit d'écouter les soli assassins de Kirk Hammett (qui remplace Dave Mustaine, lourdé pour, déjà, une question d'égo...) pour s'en convaincre ! Ils sont rapides, soignés, précis et transcendent chaque compos ! Et la basse ! Cliff Burton ne fait pas de la figuration et fait partie intégrante du processus d'écriture. Ce type incroyable nous a pondu là des perles qui resteront mémorables "Anaesthesia" et ce solo de la mort, effectué en une seule et première prise ! Et aussi "The Four horsemen", seul morceau dont la structure diffère un peu des autres, étant plus recherchée et audacieuse. Lars Ulrich y gagne ses galons de meilleur batteur du monde, car non de content de taper à fond les ballons, il reste puissant et martelle ses fûts avec conviction et ça s'entend sur tout le disque et notamment "Phantom lord" et le génial "Seek & destroy". James Hetfield, lui, balance ses riffs rythmiques comme si sa vie en dépendait. Comme il est le plus faible techniquement de la bande, il compense en rapidité et simplicité en ne jouant que sur 3 cordes... Et c'est ça qui sonne punk, devenant ainsi une véritable signature. Sa voix de gamin sur cet album reste associée à l'urgence des chansons. Grace à ce disque imparable, MetallicA partira en tournée avec Venom, et gagnera une légitimité live qui lui permettra de remplir des stades entiers. Et dire que la suite se révèlera supérieure...

"Anaesthesia"... Voilà un titre que seuls les vrais amoureux de (bonne) musique peuvent apprécier. Le rendu acoustique est en effet assez moyen mais le niveau d'interprétation et de technicité demeure grandiose ! Cette pluie de notes destructrices et improvisées émane du fou génial et désormais cultissime Cliff Burton qui aujourd'hui encore, suscite l'admiration puis l'agacement de tout bassiste qui se respecte. L'enregistrement de cette plage a été réalisé en une seule prise... "The four Horsemen" est une véritable furie, une chevauchée infernale à la hauteur de son nom qui valut au line-up de MetallicA le surnom de "cavaliers de l'apocalypse". Les rythmes sont martelés avec frénésie, et même si le son semble avoir vieilli, les prestations live de cette chanson dégage une énergie foudroyante et quasi prémonitoire de ce que sont les autres plages du même opus ("No remorse", "Seek and destroy", "Whiplash")

Chronique Livre : MetallicA, Que justice soit faite !

MetallicA / Chronique LP > Black Album

metallica : black album L'album est sans nul doute celui qui a consacré MetallicA au panthéon heavy, élevant la formation au rang de mythe, loin au dessus des autres. "Enter sandman" est à l'origine un riff qu'Hammett jouait en boucle dans sa chambre d'hôtel, un soir d'insomnie... Une fois présenté à Lars, le morceau subit quelques modifications que le Danois considère aujourd'hui encore (en scrutant Kirk du coin de l'oeil) comme étant décisives pour le succès du titre. "Nothing else matters" : Assis au téléphone avec sa guitare sur les genoux et un correspondant passionnant comme un documentaire sur les boutures de buissons en Roumanie, Jaymz gratte quelques cordes à vide. Soudain, il sort de sa conversation soporifique et lance un brutal "bon j'y vais". LE slow heavy par excellence est né... "The Unforgiven" comporte un schéma de construction intéressant où tout est inversé (les couplets sont plus puissants que les refrains). L'utilisation du mute est également exploitée avec une simplicité contrastée d'efficience !!! Un morceau d'anthologie... Les autres songs à retenir : "Wherever I may roam", "Sad but true", "Struggle within", "Through the never"...

MetallicA / Chronique LP > …And justice for all

metallica : and justice for all "...And Justice For All" est un titre gigantesque tout à fait représentatif de l'empreinte laissée par l'opus du même nom. Les architectures sont complexes, travaillées, parfois très mélodiques. Les guitares acoustiques y sont bousculées par une distortion pachydermiques ! Aucune concession... "One" : Dans l'ambiance glauque d'une chambre d'hôpital, un soldat blessé au combat gît sur son lit. Atrocement mutilé, il a perdu l'usage de ses membres, de la parole de la vue et de l'ouïe, n'étant plus rattaché au monde que par les tuyaux qui le nourrissent. Devenu prisonnier de son propre corps, il hurle de là où nul ne peut l'entendre et supplie Dieu d'abréger son supplice en lui accordant cette mort libératrice qui tarde à venir... Toutes les horreurs de la guerre condensées en une chanson où les mitrailleuses (remplacées par la légendaire double-pédale de Lars) tiennent le haut du pavé. Les autres classiques de l'album ??? "Blackened", "Harvester of sorrow", et "To live is to die" (un instrumental composé avec Cliff, peu de temps avant son tragique accident).

MetallicA / Chronique LP > Load - Reload

metallica : load De ces albums TRES controversés car significatifs d'un revirement de style à hauts risques, on ne retiendra que "Until it sleeps", "King nothing" (à l'origine appelé "Load"), "The memory remains" et la contre performance "The Unforgiven 2"...