MetallicA - Master of Puppets Après la tournée marathon qui suivit la sortie de Ride the lightning, MetallicA retourne en studio avec une question en tête : "Comment faire mieux que précédemment ?". La réponse prend la forme de Master of puppets, un album qui garde sensiblement la même structure de Ride the lightning mais où le groupe se réinvente une nouvelle fois en alourdissant les sons et les riffs, en allongeant la durée des chansons et incluant quelques notes de technicité supplémentaires... Bref, cet album se veut comme un nouveau pas vers les sommets avec lesquels MetallicA a déja flirté !
Tout commence avec "Battery", et son arpège trés classique, voire mélancolique qui débouche sur un mur de riffs des plus trashisant !!! Vitesse d'éxécution tendue à l'extrême, solo envoyé comme une gifle, agression verbale, ce morceau n'est autre qu' un immense pain dans la gueule !!! Et ça ne s'arrête pas là car "Master of puppets" déboulonne tout sur son passage ! MetallicA signe peut-être là l'un des meilleurs riffs de l'histoire du Metal et aussi, à mon sens, un de ses meilleurs titres. Puissant et massif, il recèle un break d'arpège et un solo absolument sublimes pour repartir en matraquage heavy à faire headbanger un mort !!!! Vous l'aurez compris, plus de vingt ans aprés, ce morceau a toujours le même effet sur moi ! Pas de répit avec "the Thing that should not be", une leçon de rythme, de riffs maousses, un autre solo de la fin du monde... un autre must quoi !!! Les choses se calment un peu avec l'intro de "Welcome home (sanitarium)", qui démontre une fois de plus l'aisance du combo à manier les différentes ambiances... Ici, cela commence par une pseudo ballade superbement troussée, une break de tueur, un solo de la mort et un final heavy mémorable. Autre morceau de bravoure, "Disposable heroes" balance une pelletée de riffs trashs de haute facture pour un morceau marathon où tout le monde est à bloc, pas un seul moment de relâchement. Avec des textes affreusement d'actualité, c'est le morceau speed dans toute sa splendeur ! Contrairement à "Leper messiah", plus lourd, plus contrasté, avec ses changements de rythmes, ses riffs de rugbymen, MetallicA s'empare une nouvelle fois des codes qu'il a énoncés et les redéfinit à sauce et avec talent s'il vous plait ! Dans un autre registre, le groupe se fait plaisir avec "Orion", longue piste instrumentale qui regorge en son sein un break de basse divin, les guitare se font célestes, la batterie se montre d'une douceur insoupçonnée... Et les choses sérieuses reprennent avec "Damage inc.", autre summum de violence pure de l'album, avec "Battery", riffs au marteau-piqueur, puissance de feu au paroxysmique, n'en jetez plus !
Si à tout cela s'ajoute en plus de réels progrés d'écriture, avec pour thème récurrent l'aliènation, le gain d'assurance des membres du combo pour balancer des titres aussi épiques que techniques, que demande le peuple ?! Cet album sera porté aux nues par la critique et le public, et consacrera définitivement MetallicA au rang de groupe culte.
Malheureusement, ce statut fut un tribut lourdement payé, puisque sur la tournée qui s'ensuivit, le géniallissime Cliff Burton fut tué dans un accident de bus. Le reste du groupe ne s'en est jamais remis définitivement... et moi non plus.

Master of puppets jette les bases de la "chanson tiroir" dont les Mets se sont fait une spécialité. Les rythmiques Speed sont entrecoupées de riffs heavy et d'arpèges totalement inconcevables pour l'époque ! LA chanson culte pour beaucoup... "Battery" : Après une intro étonnante de "calme et de sérénité", Hetfield et consorts déchaînent toute l'énergie dont ils disposent pour asseoir définivement leur suprématie dans le domaine du Speed/Heavy Metal. Un morceau à couper le souffle qui ne laisse d'ailleurs que de maigres instants de répit pour reprendre sa respiration. Les autres titres phares de Master sont nombreux.... je pense que tout le monde sera d'accord pour ne citer que "Welcome home", "Leper messiah" et "Damage, Inc."