L'entité Memories of a dead man développe depuis 2006 un post-metal-core ambiant et mélodique au format quintet. Après des apparitions sur diverses compilations et des dizaines de concerts notamment aux côtés de Zuul FX, Tanen, The Arrs et Hangman's Chair, le groupe s'enferme au studio Sainte-Marthe (AqME, Dysby, Sna-Fu...) et sort un premier EP éponyme début 2008. Alors que le disque rencontrent ses premiers (bons) échos, le groupe travaille déjà d'arrache-pied sur un album long-format qui devrait voir le jour au printemps 2009.
Infos sur Memories of a Dead Man
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Rubrique :
Tanen
Le (post)-hardcore poitevin dans ta face !...
Liens pour Memories of a Dead Man
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Memories of a Dead Man discographie sélective
lp :
(re)M.A.Z.E.d
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lp :
Go with my sounds #2
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lp :
Ashes of joy
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compil :
Klonosphere MMXII
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lp :
V.I.T.R.I.O.L
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ep :
Maze
- 1 commentaire
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lp :
Beyond the legend
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Memories of a Dead Man dans le magazine
Numéro :
Mag #46
Pour ce Mag #46, ce sont les Psykup qui sont à l'honneur avec un nouvel album détonnant ! Parmi les autres groupes interviewés, tu trouveras Memories Of A Dead Man, Stereotypical Working Class, Junon (les ex-General Lee), Tagada Jones mais aussi les Princesses Leya confrontés à l'intervi OU, Mathieu Kabi sort de l'ombre (et de The Rebel Assholes) et un fan de Mass Hysteria nous parle de sa vie de fanatique. Dans ce numéro, tu retrouves aussi notre retour humoristique sur 2020 avec nos MAOTFA et des lointains souvenirs de concerts avec le "Dernier concert avant la fin du monde".
Liens Internet
- musik-industry.com : webzine rock/métal/ciné
- Rock en scène : Webzine Rock, Metal, Fusion du sud de la France
- reuno.net : webzine culturel
Métal > Memories of a Dead Man
Biographie > Dead memories
Interview : Memories of a Dead Man, Interview of a Dead Man (fév. 2021)
Memories of a Dead Man / Chronique LP > (re)M.A.Z.E.d
A l'initiative du projet, Ben a toujours voulu ouvrir au maximum ses compositions à diverses influences, le groupe n'a ainsi jamais véritablement sorti deux albums "comparables" et s'était même permis d'inviter de nombreux guests prestigieux pour son EP Maze, une expérience à laquelle on ne peut éviter de penser au moment de se plonger dans (re)M.A.Z.E.d... Une suite pas si logique car les "invités" ont disparu sur cet opus et s'il y a de la nouveauté, c'est que presque tout le line-up a changé depuis le Ashes of joy paru en 2014. On a même pu imaginer le groupe disparu pendant un temps mais le Ben n'a jamais cessé de composer et a réussi à réunir autour de lui une nouvelle équipe : Maya et Thierry forment un nouveau duo complémentaire au chant, Julien apporte son expérience métallique à la guitare en live, Hervé (basse) et David (batterie) s'entendent pour rythmer le tout et petit bonus, des claviers gérés par Thomas.
C'est donc un nouveau groupe ou presque qui a travaillé sur (re)M.A.Z.E.d et ses compositions qui tirent dans tous les sens, en fonction des affinités de chacun et des lignes directrices dessinées au départ, Memories of a dead man continue d'explorer le rock/métal au sens large quitte à nous perdre dans son labyrinthe de textures, de tempo et de sensations. Le premier titre résume un peu l'opus (il est dispo en clip si tu veux te faire un avis personnel), ce "Shapeshifter" plutôt pugnace est guidé par une voix masculine éraillée et le timbre chaleureux de Maya avant que les deux n'empruntent les voies de l'autre pour un mélange détonnant. On trouve aussi des parties plus progressives avec un métal plus aérien ("Do you accept ?" et sa belle lyric video, "Ignition"), l'opposition entre la dominance d'un chant clair alors qu'il pleut des riffs sombres ("Scaring stars"), la mise en exergue des mélodies ("Deceiving utopia", "Wavelength") y compris sur la pause délicate "So shine" (où l'on retrouve Pierre, leur ex-chanteur). La puissance et la hargne qui caractérisaient les débuts du combo ne sont pas oubliées avec les "Inner shout" et sa dose de growl ou "Hold your breath" gavé d'énergie avec une Maya à l'attaque qui reprend délicieusement des forces avec un peu de clavier. Avec des constructions parfois très risquées ("A framed window"), (re)M.A.Z.E.d réussit un amalgame d'idées disparates mais qui collent ensemble grâce au liant apporté par chacun.
Retour en grâce pour Memories of a dead man avec cet album assez proche de la période Maze / V.I.T.R.I.O.L dans l'intention, un opus qui démontre qu'on peut avoir de multiples idées et les mixer sans en diluer aucune. A noter la finesse du travail de production de Duff Rodriguez (bassiste de Wrong et ex-Sublime Cadaveric Decomposition) qui est en train de faire son trou (Brusque, Krokodil, Everaged, The Distance, Demain Dès l'Aube... sont aussi passés au Mejej Studio). Et si t'ajoutes le très bel artwork, t'as un skeud plus que réussi à tous les niveaux !
Publié dans le Mag #45
Memories of a Dead Man / Chronique LP > Ashes of joy
Les Memories of a dead man nous avaient tellement habitués à sortir d'excellents albums qu'on est forcément déçu quand leur dernier né semble juste "bon" et souffre de la comparaison avec leurs opus précédents. Alors pourquoi cette petite déception ? Le manque de surprise de la part d'un groupe qui nous servait de l'inattendu ? Un son de disto trop léger ? Un souci de mixage avec un chant qui semble détaché de la musique par moments ? Des choix artistiques qui ne correspondent pas à notre goût comme cette voix féminine qui vient casser la dynamique et l'ambiance de "Touched with pensiveness" pourtant très bon jusque-là ? Une orientation qui éloigne un peu plus les Franciliens du post hardcore pour se rapprocher d'un métal plus alternatif et progressif ? Il y a comme cela un tas de détails qui me chiffonnent et qui ne font de cet Ashes of joy qu'une galette correcte et donnent envie de se réécouter V.I.T.R.I.O.L. On ne peut pas reprocher à MOADM d'évoluer mais cette nouvelle étape dans leur construction n'est tout simplement pas à la hauteur de nos hautes espérances. Celui qui les découvrira avec cet opus pourra cependant largement s'en satisfaire...
Memories of a Dead Man / Chronique LP > V.I.T.R.I.O.L
Avec ses deux premiers efforts plutôt prometteurs (l'éponyme Memories of a Dead Man puis Beyond the legend) et un EP paru en 2011 (Maze et son casting vocal cinq étoiles) sur lequel ils avait su clairement hausser leur niveau de jeu et de composition, les MOADM reviennent sous les feux de la rampe avec sa séquelle immédiate : le surpuissant V.I.T.R.I.O.L, sorti par l'intermédiaire de Klonosphere/Season of Mist (Jenx, Hyperdump, Nojia, W.I.L.D...). Le programme : onze mines post-hardcore/rock anti-personnelles qui vont faire trembler les enceintes, une rage brute qui se déversent sur elles par hectolitres et une vélocité instrumentale pas si courante dans la sphère musicale fréquentée par le groupe.
L'intro ne dure pas bien longtemps et déjà, les courant océaniques qui vont traverser l'album de part en part pressurisent l'atmosphère : "Tomorrow, at dawn" puis "On the heights of despair" peuvent déchaîner les éléments et l'effet produit est un mini-tsumani émotionnel. A l'instar des grands mamamushis de la catégorie post-hardcore déchaînant les forces tellurique de mère Gaïa, Memories of a dead man ébrèchent les tympans en envoyant du très lourd, mais homogène, tout en conservant une dynamique rock, que l'on qualifiera de "quasi alternative". Comme une forme de légèreté (délibérée), ou pas, qui allège un peu l'ensemble là où nombre de leurs contemporains ne lâchent rien et balancent des monolithes post-truc qui calcinent les amplis ("Meshi'ha", "Good morning child").
Memories of a dead man (dé)multiplie peu à peu ses pistes artistiques, entre rock organique, postcore ravageur, screamo écorché vif et le fait plutôt très bien, sauf que pour atteindre l'excellence de ses meilleurs congénères, il lui manque encore ce petit "truc" en plus qui enverrait l'auditeur sur orbite. En l'état, ça reste extrêmement bien ficelé, puissant et d'une corrodante agilité métallique ("Insomniac animal", "An ode to myself"), sauf quand le groupe lâche définitivement les chevaux sur son "Trismegistus king" et tutoie ainsi des sommets d'abrasion avant de faire parler son élégance naturelle sur l'émouvant "Leave scars". Là où dernièrement, trop de groupes connaissent des baisses de régime en fin d'album, ne tenant pas forcément toutes les promesses annoncées, MOADM continue de monter de puissance et délivre avec "Driving bell and butterfly", une jolie séquence post-core/rock sauvage et indomptée avant de conclure avec classe sur le très beau "INRI". Une manière de terminer sur quelques excellentes notes un album qui frise l'excellence et en l'état reste de très bonne facture. Même si...
Un drame personnel ayant douloureusement frappé l'un des membres du groupe quelques semaines avant la sortie de cet album, cette chronique lui est dédiée. Et plus particulièrement à TJ aka Bagheera. R.I.P.
Memories of a Dead Man / Chronique EP > Maze
Alex Diaz (The Prestige), la paire Thomas Thirrion & Julien Hekking (AqME); Yann Ligner (Klone) et Mike Armine (Rosetta) réunis sur un même disque, ça a déjà forcément de la gueule. Là, en l'occurrence, c'est le casting de guests réunis sur Maze, le nouvel EP de Memories of a dead man. Lequel fait suite à deux premiers disques très estimables, encore imparfaits, mais démontrant sans contestation possible que ce groupe-là était un sacré talent en devenir. Préfigurant un nouvel album prévu dans les prochains mois, Maze se fait l'écho du nouveau statut que les frenchies sont en train d'acquérir. Car en l'espace de cinq titres et quelques vingt-cinq minutes de musique, ce mini-album envoie du très lourd dans les écoutilles.
Premier acte avec "Spoken yet never heared", monumentale parpaing métallique balancé comme ça, sans prévenir, à la face de l'auditeur. Entre metal abrasif à haute teneur émotionnelle et post-hardcore dynamique (ou -mite c'est selon), MOADM frappe incroyablement fort, plus intensément qu'il ne l'a encore jamais fait et on ne sait pas si c'est l'apport du vocaliste de Rosetta qui a poussé le groupe a se dépasser, mais ce premier titre torpille la concurrence avec une aisance fulgurante. Pas un coup de chance ni de bluff, "Commotion" vient démontrer sans l'ombre d'un doute que les auteurs du très estimable Beyond the legend ont passé un cap déterminant et débarque sans prévenir sur le ring des poids-lourds de la catégorie. Hurlé à s'en faire claquer les cordes vocales, mélodique et animal, ce deuxième titre, "Commotion", est une déferlante sonique de haute volée.
En deux titres, Memories of a dead man nous a retourné les tripes en démontrant qu'en sus d'une production énormissime, il avait su donner un souffle épique d'une rare intensité à son oeuvre, et après la secousse sismique, allège un peu son propos avec "The other way around" (et un Klone en guest). Un chant très clair et une violence épidermique rangée au placard font de ce morceau une réussite honorable mais à mille lieu de la puissance foudroyante de ses prédecesseurs sur ce Maze. Un peu de calme avant la tempête et voici que le groupe retourne au charbon avec "Lighthouse", toujours armé d'une grosse puissance de frappe et d'un sens de la composition qui fait très "mâle", il expulse ici des litres de violence acide et trop longtemps contenue... avant de conclure en beauté sur "The great escape". Un final hybride d'une grande variété dans les approches stylistiques, un savoir-faire comme toujours irréprochable et ce petit zeste d'inspiration qui font les excellents disques, alors que se profile déjà un album long format dont cet EP serait une sorte de prologue, Memories of a dead man vient de braquer la scène postcore hexagonale et s'apprête à faire sauter la banque. Nous voici prévenus.
Memories of a Dead Man / Chronique LP > Beyond the legend
Ils reviennent, ils ne sont toujours pas morts, mais ont une très bonne mémoire et ne sont pas content... "Single thought and emptiness wishes", le morceau d'ouverture de Beyond the legend synthétise à lui seul tout ce dont sont capables les Memories of a dead man. Soit de produire un metal qui brasse large entre gros son mid-tempo bien puissant, effluves death et quelques tentations postcore. Un mélange efficace, mélodique et qui a ce qu'il faut de brutalité pour calmer les ardeurs des forcenés du headbang. On connaissait déjà le groupe via son premier effort, là en terme de qualité, il va plus loin que ce qu'il avait pu proposer, beaucoup plus loin. Un premier titre bien construit, parfaite introduction à un ensemble musical assez compact et qui fait la part belle aux mélodies sans pour autant oublier de faire cracher les décibels. La vraie curiosité du groupe est son approche presque rock dans un registre pourtant assez hardcore où le chant hurlé n'est pas sans déverser quelques flots de rage métallique qui annonce la couleur. On n'est pas vraiment là pour se marrer ("The Warmth"). Guitares plombées, lourdeur de circonstance, Memories of a dead man ralenti les tempi en même temps qu'il "pachydermise" peu à peu ses riffs de gratte ("The Angel print") tout en conservant un sens aigu du groove qui bûcheronne à sec. Malgré toute sa consistance, Beyond the legend manque parfois d'un peu de puissance. Comme si les Memories of a dead man en avaient encore sous la pédale mais qu'ils ne lâchaient pas tout... ou pas tout de suite ("Draw my faith"). Quelques incursions plus émo-hardcore-rock ("U-turn") et un retour au gros metal qui tâche ("Voice", l'excellent "Acted out") sur un faux rythme pour mieux accélérer le rythme par la suite et faire grimper la tension une fois de plus. Des morceaux bien construits et qui savent intelligemment éviter la redite (ce qui est parfois moins évident que ça en à l'air), Memories of a dead man fait le boulot et conclue son album sur un triplé ("Strapped in/"The legend"/"Elusive temptation") dantesque dans son utilisation d'une dramaturgie métallique à la fois épique et accrocheuse. Pouce levé.
Memories of a Dead Man / Chronique EP > Memories of a dead man
"We are rockers who plays metal in a hardcore band" annonce fièrement la page MySpace des franciliens de Memories of a dead man. Cinq titres et 23 minutes plus tard, on ne peut que reconnaître l'évidence qui s'impose à nous : il n'y pas tromperie sur la marchandise. Mélange de postcore abrasif, d'émo-metal torturé et de rock nerveux, le son du groupe ne révolutionnera sans doute pas le(s) genre(s) évoqué(s). L'ensemble est sur le papier de facture assez classique : riffs lourds, mélancolie douloureuse, progressions post-hardcore, dyptique chant mélodique/hurlements rageurs, "Sin eater" est sombre, torturé et caverneux, mais n'en oublie pas pour autant de laisser filtrer quelques rayons lumineux plus émo-métal qui permettent au groupe de s'éloigner des rivages du postcore sauvage et abyssal auxquels on aurait pu facilement le rapprocher (le raccourci journalistique est parfois facile...).
"Guilty" vient confirmer cette impression, complètement décomplexé, Memories of a dead man joue sur les deux tableaux. Sans venir s'enferrer dans les ambiances caverneuses et apocalyptiques d'un Amen Ra, d'un Celeste ou d'un Cult of Luna, le groupe joue sur la puissance d'un metalcore foudroyant, la densité d'atmosphères oppressantes et quelques plans plus rock qui permettent d'aérer son propos sans en dénigrer l'essence. Car les franciliens assument parfaitement ce crossover musical que propose leur premier EP éponyme et, entre plomb métallique sur l'épidermique "Deep in a well of madness" et envolée plus aériennes sur "Cult of the black sun", jouent avec les codes des genres pour mieux les dynamiter et imposer leur griffe. Un dernier petit morceau pour la route avec l'efficace "The lodger" et Memories of a dead man conclu sans sourciller un premier effort discographique prometteur qui en appelle assurément d'autres...