Melted Space  - The great lie Pour cet album, car il faut bien passer par là, il a confié les postes clés à de très très gros calibres laissant le mixage à Axel Wursthorn (Judoboy, Yyrkoon...), le mastering à Alan Douches (Death, General Lee, Kruger, Mastodon, Year of No Light...) et l'ambiance visuelle à Hicham Haddaji (Hacride, Human Jail, Klone, Noein, Trepalium...). Et si côté technique, il y a du lourd, côté "invités" venus prêter leurs voix ou leurs instruments à Pierre, c'est pas mal non plus, d'ailleurs, rares sont ceux qui ne viennent que pour un titre, on imagine combien Melted Space leur tient à coeur à leur présence dans les morceaux. Ainsi certains ne sont pas vraiment à considérer comme des "invités" mais davantage comme les os de la colonne vertébrale du Melted Space de 2015. Parmi ceux-là, on a les voix de Clémentine Delauney (ex-Serenity, Visions of Atlantis), de Virginie Gonçalvès (ex-Kells), de Lucie Blatrier A Quiet Day for Mellow Dreams, de Guillaume Bideau (Mnemic; One-Way Mirror, ex-Scarve) et Mikael Stanne (Dark Tranquillity) qui sont ultra présentes. La plupart des "amis" viennent sur 2 ou 3 titres, c'est le cas d'Arno Strobl (We All Die (Laughing) et CinC), Christine Rhoades (Meddling Gretel), Mariangela Demurtas (Tristania), David Vincent (ex-Morbid Angel), Attila Csihar (Mayhem), Manuel Munoz (ex-The Old Dead Tree), Niklas Kvarfort (Shining) et Ailyn Gimenéz (Sirenia). Au rayon des invités pressés, on a Kobi Farhi (Orphaned Land), Arjen A. Lucassen (Ayreon) et Sylvain Coudret (Scarve, Soilwork). Ah, et j'oubliais presque quelques noms... ceux que je t'épargne mais qui composent l'orchestre philarmonique de Prague qui donnent davantage des airs de "classique" à The great lie.

Musicalement et sans disséquer chaque morceau puisque l'ensemble est tout à fait cohérent et s'écoute comme un tout bien amalgamé malgré la richesse des intervenants, on touche un peu à tout, depuis des idées black (chant, rythmique), goth (les duos chanté féminins doux ramenant aux grandes heures de Theather of Tragedy, The Gathering ou même le bon Within Temptation), prog (quelques passages proches de Porcupine Tree) et bien entendu death (des chants, des guitares). Tout ça présenté dans un simili opéra un poil trop théâtral parfois ("The one who lost the faith"), avec l'impression pour l'auditeur d'écouter un album de métal presque "normal". C'est là le tour de force du géniteur de Melted Space qui arrive mixer des idées complexes et nombreuses, des invités de tout horizons pour créer un album qui ne ressemble pas à une compilation ou un OVNI tant tout se tient et sonne comme si c'était une oeuvre "normale" alors que ça ne l'est franchement pas.