mastodon_workhorse_chronicles.jpg Au lieu de sortir un simple DVD live ou un vague objet auto-promotionnel façon KoRn, les Mastodon on voulu se faire plaisir et satisfaire leur "fancore" avec un objet en forme d'anthologie. Une petite d'heure de docu avec Brent Hinds qui se fait interviewer sous la douche ou Bill Kellilher qui fait son coming out, en plein magasin, de collectionneur invétéré de figurines de Star Wars... La caméra suit le groupe, donc l'intimité d'une bande de gars finalement très cool, pas toujours très sérieux et qui finalement n'ont d'autre rêve dans leur vie que faire headbanguer des hordes de metalheads déchaînés. Petit détail qui a son importance, l'absence de sous-titre nécessite de maîtriser un tout petit peu la langue de Shakespeare, même si les images se suffisent parfois à elles-mêmes. Ceux qui veulent voir les américains en confession intime face caméra seront comblés, les autres pourront découvrir un quartet tout ce qu'il y a de plus normal, la seule différence avec eux et des voisins qui jouent dans leur garage étant le succès (mérité) rencontré par leurs deux albums.
Au rayon live, Mastodon n'a pas trop voulu jouer la carte du conventionnel en incluant un show entier et a plutôt préféré nous balancer une petite trentaine d'extraits live compilant l'essentiel de la discographie du groupe à cette époque (on est alors début 2006 et Blood mountain ne sortira qu'à la fin de l'année). L'EP Lifesblood, les deux albums Remission et Leviathan, le réalisateur de ce The workhorse chronicles a choisi avec le groupe de suivre les américains dans des salles de relative petite taille. Conséquemment, la densité sonore délivrée par le combo n'en est que renforcée (enfin supposée) et donne une fulgurante impression de puissance de la part de Mastodon (mais pour les spectateurs du show uniquement), un groupe qui malgré sa signature chez une major, semble avoir gardé l'authenticité de ses débuts et surtout son concept originel : envoyer de bois dans les écoutilles des spectateurs et auditeurs. Gros bémol cependant, si l'idée d'exhumer les archives live du groupe peut paraître attirante sur le papier, dans les faits, étant donné que les shows ont rarement été enregistrés dans des conditions professionnelles, ça fait très roots, voire un peu underground et c'est par conséquent à réserver aux déjà connaisseurs de l'oeuvre du groupe. 3 clips ("March of the fire ants", "Blood and thunder" et "Iron tusk") complètent ce The workhorse chronicles qui n'est, reconnaissons-le, pas le meilleur moyen de découvrir l'oeuvre du groupe, mais qui se révèlent un sympathique objet pour tous ceux qui ont suivi l'un des groupes phares de la scène métal nord-américaine depuis une petite dizaine d'années maintenant.