Mass Hysteria à Calais (Yann) Mass Hysteria à Calais (Yann) Pour réchauffer le public (et il le fallait), le CCGP a programmé les "revenants" de Tronckh, après un premier album délirant en 2002 (L'empire contre un packh) et des concerts dans la région, les déglingos Boulonnais avaient un peu disparu de la circulation, ils sont revenus sur scène depuis quelques mois histoire de voir comment le public réagit à leurs nouveaux titres, ceux du nouvel album à paraître qui, cette fois-ci, surfe sur la vague ch'ti (même s'ils ne savaient pas qu'ils seraient totalement hype en le choisissant à l'époque) : Freak and hell. Un peu de déguisements ou le maillot de foot de Boulogne/Mer sur le dos, le quatuor part dans tous les sens, les amateurs de folie métallique à la Mr. Bungle s'en réjouissent, les autres peuvent être décontenancés par les changements de rythmes et la Fusion des styles... Ca déconne sévère mais ça joue technique dans la surface et si on a parfois du mal à tout capter des paroles, il semblerait que les Tronckh soient désormais décider à également exporter leur musique du terroir du haut.
Le sample de "Contraddiction" tourne depuis quelques dizaines de secondes quand les 5 Mass Hysteria montent sur scène : Salut les furieux, salut les furieuses, salut les biloutes ! et bing, c'est parti pour plus d'une heure et demie de furia. C'est la quatrième fois que je les vois sur cette tournée (lire par ailleurs et notamment Un Splendid en détails (nov. 2007)) et c'est à chaque fois un peu mieux... La set-list a un peu bougé (avec toujours presque tout Une somme de détails), comme cette année Contraddiction fête ses 10 ans, il est normal qu'on retrouve deux titres de plus ("Finistère amer" et "Irie"), deux titres qui font toujours autant d'effet comme tous ceux du set (on en oublierait presque l'absence de "Donnez-vous la peine") qui s'enchaînent sans coup ferir et sous de bien jolies lumières. Yann, Nico et T2 sont intenables et affichent comme Mouss un grand sourire, Rapha explose ses fûts et s'offre un solo sur "Aimable à souhait" (pour remplacer le "coup des tomes basse"). Quelques secondes de blanc ? Il n'en faut pas plus pour que Yann lance le riff de "Roots" (de Sepultura), suivi par ses compères le temps du refrain. La mairie de Calais, bastion communiste, étant passée à droite lors des communales, les défenseurs de l'ouverture culturelle craignent pour leurs deniers et Mouss rappelle à la jeunesse qu'il faut aller voter... Spontanément, le public insulte alors notre président, un peu décontenancé par une telle réaction, Mouss balance une boutade "pour ça, il faut que sa femme achète un gode-ceinture...", pas de Sheitan on repasse du côté du Zion avec un rappel qui blaste. Après s'être assuré que la scène est solide, une "dizaine" de danseurs et danseuses sont appelés à monter sur scène (ils seront plutôt 50 au final...) pour un "Respect to the dance-floor" de folie avec des pas de danse bien foireux comme on les aime... Vient déjà la "Furia", le public sait que le concert se termine et se lâche une dernière fois, le CCGP déborde d'énergie positive et face aux vivas, les Mass se regardent quelques secondes ... On ne va pas se quitter là-dessus... et balancent un "P4" diaboliquement rapide en bonus. Depuis les Eurocks 97, je n'avais pas vu Mass Hysteria rejouer un titre sans que cela ne soit prévu et depuis qu'existe "Furia", c'est simplement du jamais vu... Dans ces conditions, comment se lasser d'un tel groupe ?